Pékin, Chine | AFP | mardi 20/11/2017 - La Chine a appelé mardi au dialogue pour résoudre le dossier nucléaire nord-coréen, après la réinscription la veille de la Corée du Nord sur la liste noire américaine des "Etats soutenant le terrorisme".
"Nous espérons que toutes les parties concernées puissent faire davantage pour favoriser l'apaisement des tensions, le retour de toutes les parties aux pourparlers de paix, et qu'elles adoptent la voie correcte du dialogue et des négociations pour résoudre le problème de la péninsule", a indiqué Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, interrogé sur le retour de Pyongyang sur la liste noire des Etats-Unis.
"En plus de menacer le monde de dévastation nucléaire, la Corée du Nord a soutenu de manière répétée des actes de terrorisme international, dont des assassinats en territoire étranger", a déclaré lundi le président américain Donald Trump.
Interrogé par l'AFP sur les "assassinats" qui ont fondé juridiquement le choix de l'administration, le département d'Etat a refusé de les détailler.
Donald Trump a évoqué le cas de l'étudiant américain Otto Warmbier, détenu par Pyongyang et décédé en juin après son rapatriement dans le coma. M. Trump a encore récemment accusé les Nord-Coréens de l'avoir torturé.
"L'utilisation d'un agent neurotoxique par Pyongyang pour tuer Kim Jong-Nam, le demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un", en février en Malaisie, "est l'exemple le plus flagrant des attaques de la Corée du Nord contre ses dissidents à l'étranger", a réagi le spécialiste des sanctions Anthony Ruggiero, du groupe de pression conservateur Foundation for Defense of Democracies.
- Quelle conséquence ? -
Le régime nord-coréen rejoint les autres ennemis des Etats-Unis inscrits sur cette liste noire: l'Iran et la Syrie, et le Soudan, qui rentre toutefois progressivement dans les bonnes grâces américaines.
Pyongyang y avait déjà figuré de 1988 à 2008, pour son implication présumée dans l'attentat à la bombe contre un avion sud-coréen qui avait fait 115 morts en 1987.
Pyongyang n'a pas immédiatement réagi. Le Japon a "salué" l'annonce de Washington mais Séoul s'est montré plus mesuré. Cette décision "entre dans le cadre des efforts (internationaux) pour pousser la Corée du Nord sur la voie de la dénucléarisation grâce à de fortes sanctions", a dit le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.
Mais certains analystes ont mis en garde contre un retour de bâton. "Pyongyang va voir cela comme une déclaration de guerre", a déclaré à l'AFP Yang Moo-Jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes de Séoul. "Il est possible qu'il tire prochainement en représailles un ICBM (missile balistique intercontinental)".
La plupart des experts estiment que le régime ne renoncera jamais à l'arme atomique, qu'il considère comme son assurance-vie.
- 'Plus haut niveau' -
Selon le département d'Etat, Pyongyang est exposé à de nouvelles sanctions pénalisant des personnes et pays qui maintiennent des échanges commerciaux avec lui, même si l'essentiel des outils juridiques est déjà en place. Le Trésor américain annoncera dès mardi des mesures pour atteindre "le plus haut niveau de sanctions", a prévenu M. Trump.
Après les deux dernières résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU répondant à de nouveaux essais balistiques et nucléaires, les sanctions multilatérales ont été nettement durcies. Et les Etats-Unis incitent le reste de la communauté internationale à prendre des mesures unilatérales.
Washington demande notamment à la Chine, principal soutien économique du Nord, de lâcher définitivement son voisin -- Donald Trump s'est montré confiant à cet égard après sa récente visite à Pékin, malgré le scepticisme de nombreux observateurs.
Les Etats-Unis espèrent qu'une fois totalement isolé, soumis à un blocus économique draconien et sous la menace de l'option militaire souvent brandie par le président américain, Kim Jong-Un finira par accepter des négociations sur son programme nucléaire.
Le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a souhaité la poursuite de la "période de calme" en cours -- aucun tir de missile ni essai nucléaire nord-coréen depuis le 15 septembre -- mais s'est abstenu d'y voir le résultat de la politique américaine.
"Nous espérons que toutes les parties concernées puissent faire davantage pour favoriser l'apaisement des tensions, le retour de toutes les parties aux pourparlers de paix, et qu'elles adoptent la voie correcte du dialogue et des négociations pour résoudre le problème de la péninsule", a indiqué Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, interrogé sur le retour de Pyongyang sur la liste noire des Etats-Unis.
"En plus de menacer le monde de dévastation nucléaire, la Corée du Nord a soutenu de manière répétée des actes de terrorisme international, dont des assassinats en territoire étranger", a déclaré lundi le président américain Donald Trump.
Interrogé par l'AFP sur les "assassinats" qui ont fondé juridiquement le choix de l'administration, le département d'Etat a refusé de les détailler.
Donald Trump a évoqué le cas de l'étudiant américain Otto Warmbier, détenu par Pyongyang et décédé en juin après son rapatriement dans le coma. M. Trump a encore récemment accusé les Nord-Coréens de l'avoir torturé.
"L'utilisation d'un agent neurotoxique par Pyongyang pour tuer Kim Jong-Nam, le demi-frère du dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un", en février en Malaisie, "est l'exemple le plus flagrant des attaques de la Corée du Nord contre ses dissidents à l'étranger", a réagi le spécialiste des sanctions Anthony Ruggiero, du groupe de pression conservateur Foundation for Defense of Democracies.
- Quelle conséquence ? -
Le régime nord-coréen rejoint les autres ennemis des Etats-Unis inscrits sur cette liste noire: l'Iran et la Syrie, et le Soudan, qui rentre toutefois progressivement dans les bonnes grâces américaines.
Pyongyang y avait déjà figuré de 1988 à 2008, pour son implication présumée dans l'attentat à la bombe contre un avion sud-coréen qui avait fait 115 morts en 1987.
Pyongyang n'a pas immédiatement réagi. Le Japon a "salué" l'annonce de Washington mais Séoul s'est montré plus mesuré. Cette décision "entre dans le cadre des efforts (internationaux) pour pousser la Corée du Nord sur la voie de la dénucléarisation grâce à de fortes sanctions", a dit le ministère sud-coréen des Affaires étrangères.
Mais certains analystes ont mis en garde contre un retour de bâton. "Pyongyang va voir cela comme une déclaration de guerre", a déclaré à l'AFP Yang Moo-Jin, professeur à l'Université des études nord-coréennes de Séoul. "Il est possible qu'il tire prochainement en représailles un ICBM (missile balistique intercontinental)".
La plupart des experts estiment que le régime ne renoncera jamais à l'arme atomique, qu'il considère comme son assurance-vie.
- 'Plus haut niveau' -
Selon le département d'Etat, Pyongyang est exposé à de nouvelles sanctions pénalisant des personnes et pays qui maintiennent des échanges commerciaux avec lui, même si l'essentiel des outils juridiques est déjà en place. Le Trésor américain annoncera dès mardi des mesures pour atteindre "le plus haut niveau de sanctions", a prévenu M. Trump.
Après les deux dernières résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU répondant à de nouveaux essais balistiques et nucléaires, les sanctions multilatérales ont été nettement durcies. Et les Etats-Unis incitent le reste de la communauté internationale à prendre des mesures unilatérales.
Washington demande notamment à la Chine, principal soutien économique du Nord, de lâcher définitivement son voisin -- Donald Trump s'est montré confiant à cet égard après sa récente visite à Pékin, malgré le scepticisme de nombreux observateurs.
Les Etats-Unis espèrent qu'une fois totalement isolé, soumis à un blocus économique draconien et sous la menace de l'option militaire souvent brandie par le président américain, Kim Jong-Un finira par accepter des négociations sur son programme nucléaire.
Le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a souhaité la poursuite de la "période de calme" en cours -- aucun tir de missile ni essai nucléaire nord-coréen depuis le 15 septembre -- mais s'est abstenu d'y voir le résultat de la politique américaine.