Washington, Etats-Unis | AFP | vendredi 16/06/2017 - Donald Trump a accentué vendredi la pression sur le ministère de la Justice et sur Robert Mueller, le procureur spécial qui reste dans l'ombre mais dont l'enquête sur la Russie remonte jusqu'au premier cercle du pouvoir... et cible le président américain.
Dans un tweet ambigu, le dirigeant a semblé confirmer ce que seules des sources anonymes avaient jusqu'à présent confié à des médias: le procureur spécial enquête sur une possible entrave à la justice de la part du chef de l'exécutif américain, dans l'affaire russe.
"L'homme qui m'a dit de limoger le directeur du FBI enquête sur moi parce que j'ai limogé le directeur du FBI! Chasse aux sorcières", a écrit Donald Trump vendredi matin, sans dire s'il se rapportait à des informations de presse ou s'il était officiellement au courant.
Le tweet s'adresse apparemment à Rod Rosenstein, le numéro deux du ministère de la Justice.
Rod Rosenstein a été nommé à son poste par Donald Trump le 31 janvier. C'est lui qui, à la demande du président, avait ensuite établi une liste de griefs contre James Comey, l'ancien directeur du FBI, dans une note citée par Donald Trump pour limoger M. Comey, le 9 mai, alors qu'il supervisait l'enquête sur la Russie.
Peu après ce limogeage, face aux soupçons d'interférence politique, Rod Rosenstein avait au nom du ministère nommé Robert Mueller afin de garantir l'indépendance des investigations.
Le périmètre de l'enquête confiée à M. Mueller inclut les tentatives d'ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016, une éventuelle collusion entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie et, désormais, une possible tentative d'entrave du dirigeant républicain.
L'entrave serait constituée par les pressions de Donald Trump sur James Comey avant son renvoi, au cours d'entrevues en tête à tête ou de conversations téléphoniques. Le milliardaire aurait notamment demandé à M. Comey d'épargner l'un de ses ex-conseillers, Michael Flynn.
Le Washington Post a confirmé mercredi soir que M. Mueller a pris le témoignage de M. Comey très au sérieux. Il a commencé à interroger de hauts responsables du renseignement américain pour vérifier si le locataire de la Maison Blanche a effectivement tenté d'influencer l'enquête.
- Maison Blanche sous pression -
Le camp Trump a toujours insisté sur le fait que l'idée d'une connivence entre le républicain et Moscou était absurde. M. Comey a lui-même dit que le président n'était pas soupçonné, du moins jusqu'à son départ le 9 mai.
"Après sept mois d'enquêtes et d'auditions des commissions sur ma +collusion avec la Russie+, personne n'a été capable de montrer la moindre preuve. Triste!" a encore tweeté Donald Trump vendredi, 24 heures après avoir dénoncé une histoire "bidon" et "la plus grande chasse aux sorcières de l'histoire politique des Etats-Unis".
Mais rien n'est bidon dans l'intérêt porté par les enquêteurs de M. Mueller sur le premier cercle du président.
Ils s'intéressent de près à Jared Kushner, conseiller et gendre du président, pour ses finances et affaires. Le mari d'Ivanka Trump, la fille du président, était durant la campagne le point de contact principal pour les diplomates étrangers, et il a lui-même rencontré des responsables russes.
Comme Donald Trump récemment, le vice-président, Mike Pence, a engagé un avocat personnel pour défendre ses intérêts, une pratique normale dans ce genre de situation, mais qui souligne une certaine tension au sein du pouvoir exécutif.
Les membres de l'équipe de transition de Donald Trump ont également été sommés par les responsables juridiques de l'équipe de conserver tout document pouvant être pertinent dans l'enquête russe, selon le New York Times, notamment tout ce qui concerne cinq hommes, dont l'ancien directeur de campagne Paul Manafort, l'ex-conseiller Carter Page, et Michael Flynn.
Pour l'opposition démocrate, chaque parole du président aggrave en tout cas les soupçons.
"Je ne sais pas si le président a entravé la justice, mais j'estime qu'il abuse de son pouvoir", a tancé la chef démocrate Nancy Pelosi sur MSNBC jeudi. "Le président a besoin de quelques bonnes nuits de sommeil. Il faut qu'il reçoive de bons conseils juridiques, car il est évident qu'il flirte avec l'entrave à la justice".
Dans un tweet ambigu, le dirigeant a semblé confirmer ce que seules des sources anonymes avaient jusqu'à présent confié à des médias: le procureur spécial enquête sur une possible entrave à la justice de la part du chef de l'exécutif américain, dans l'affaire russe.
"L'homme qui m'a dit de limoger le directeur du FBI enquête sur moi parce que j'ai limogé le directeur du FBI! Chasse aux sorcières", a écrit Donald Trump vendredi matin, sans dire s'il se rapportait à des informations de presse ou s'il était officiellement au courant.
Le tweet s'adresse apparemment à Rod Rosenstein, le numéro deux du ministère de la Justice.
Rod Rosenstein a été nommé à son poste par Donald Trump le 31 janvier. C'est lui qui, à la demande du président, avait ensuite établi une liste de griefs contre James Comey, l'ancien directeur du FBI, dans une note citée par Donald Trump pour limoger M. Comey, le 9 mai, alors qu'il supervisait l'enquête sur la Russie.
Peu après ce limogeage, face aux soupçons d'interférence politique, Rod Rosenstein avait au nom du ministère nommé Robert Mueller afin de garantir l'indépendance des investigations.
Le périmètre de l'enquête confiée à M. Mueller inclut les tentatives d'ingérences russes dans la campagne présidentielle de 2016, une éventuelle collusion entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et la Russie et, désormais, une possible tentative d'entrave du dirigeant républicain.
L'entrave serait constituée par les pressions de Donald Trump sur James Comey avant son renvoi, au cours d'entrevues en tête à tête ou de conversations téléphoniques. Le milliardaire aurait notamment demandé à M. Comey d'épargner l'un de ses ex-conseillers, Michael Flynn.
Le Washington Post a confirmé mercredi soir que M. Mueller a pris le témoignage de M. Comey très au sérieux. Il a commencé à interroger de hauts responsables du renseignement américain pour vérifier si le locataire de la Maison Blanche a effectivement tenté d'influencer l'enquête.
- Maison Blanche sous pression -
Le camp Trump a toujours insisté sur le fait que l'idée d'une connivence entre le républicain et Moscou était absurde. M. Comey a lui-même dit que le président n'était pas soupçonné, du moins jusqu'à son départ le 9 mai.
"Après sept mois d'enquêtes et d'auditions des commissions sur ma +collusion avec la Russie+, personne n'a été capable de montrer la moindre preuve. Triste!" a encore tweeté Donald Trump vendredi, 24 heures après avoir dénoncé une histoire "bidon" et "la plus grande chasse aux sorcières de l'histoire politique des Etats-Unis".
Mais rien n'est bidon dans l'intérêt porté par les enquêteurs de M. Mueller sur le premier cercle du président.
Ils s'intéressent de près à Jared Kushner, conseiller et gendre du président, pour ses finances et affaires. Le mari d'Ivanka Trump, la fille du président, était durant la campagne le point de contact principal pour les diplomates étrangers, et il a lui-même rencontré des responsables russes.
Comme Donald Trump récemment, le vice-président, Mike Pence, a engagé un avocat personnel pour défendre ses intérêts, une pratique normale dans ce genre de situation, mais qui souligne une certaine tension au sein du pouvoir exécutif.
Les membres de l'équipe de transition de Donald Trump ont également été sommés par les responsables juridiques de l'équipe de conserver tout document pouvant être pertinent dans l'enquête russe, selon le New York Times, notamment tout ce qui concerne cinq hommes, dont l'ancien directeur de campagne Paul Manafort, l'ex-conseiller Carter Page, et Michael Flynn.
Pour l'opposition démocrate, chaque parole du président aggrave en tout cas les soupçons.
"Je ne sais pas si le président a entravé la justice, mais j'estime qu'il abuse de son pouvoir", a tancé la chef démocrate Nancy Pelosi sur MSNBC jeudi. "Le président a besoin de quelques bonnes nuits de sommeil. Il faut qu'il reçoive de bons conseils juridiques, car il est évident qu'il flirte avec l'entrave à la justice".