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Trois projets d'études pour mieux connaître les cétacés


Photo : Mata Hora.
Photo : Mata Hora.
PAPEETE, le 10 octobre 2016 - La commission des sites et monuments naturels s'est réunie jeudi dernier. Au programme : la demande de dérogation de prélèvements sur les mammifères marins dans le cadre d'une étude scientifique qui sera menée de 2016 à 2020.

Les différents animaux appartenant à la catégorie des cétacés sont protégés par le code de l'environnement de Polynésie française. Les études les concernant sont très encadrées et suivies.

Jeudi dernier, les 18 membres de la commission des sites et monuments naturels ont donné leur avis concernant une demande de dérogation de prélèvements sur les mammifères marins. Ces prélèvements se feront dans le cadre d'une étude scientifique qui sera menée de 2016 à 2020. Son but est d’approfondir les connaissances sur les cétacés dans les eaux polynésiennes. "C'est en fait la poursuite de travaux qui ont déjà initié dans les eaux de la Polynésie française, commente Christophe Brocherieux, de la direction de l'environnement. Il y a fréquemment des études génétiques qui sont faites sur ses espèces protégées."

Ces études permettent de recroiser les espèces dans le Pacifique. Elles ont pour but de mieux comprendre les modifications de comportement des cétacés, souvent dues au réchauffement climatique. Trois projets d’études ont été proposés : le statut de la population de baleine à bosse en Polynésie, l’étude de la structure des delphinidés dans les archipels de la Société, des Tuamotu et des Marquises, et l’étude de la diversité spécifique des cétacés en Polynésie. "En général, ces prélèvements se font dans l'eau pour éviter de traumatiser les animaux."

Cette demande a reçu, à l’unanimité, un avis favorable. Cet avis sera pris en compte par le conseil des ministres qui étudiera à sont tour cette demande de dérogation.

Le projet d'introduction d'une nouvelle plante retoqué

La commission s'est penchée sur une autre demande : l'introduction d'une nouvelle espèce végétale appelée Crotalaria spectabilis. Celle-ci a reçu un avis défavorable. La commission a jugé nécessaire que des informations complémentaires leur soient apportées. "Nous l'avons vu par le passé : de nombreuses espèces végétales ont été introduites, pour de bonnes raisons au départ. Mais à la longue, celles-ci ont eu des effets néfastes sur l'environnement ici à Tahiti. Nous avons appris de ces erreurs", explique Christophe Brocherieux.
La crotalaria spectabilis fait partie de la famille des légumineuses. Compte tenu de ses qualités, elle pourrait permettre d'améliorer le système d'agriculture biologique.
"Nous voudrions savoir s'il n'y a pas la possibilité de faire la même chose avec une plante qui existe localement, plutôt que d'introduire une nouvelle espèce. Nous préférons jouer la prudence…"


Les autres points à l'ordre du jour

- La commission a donné un avis favorable au projet de classement de la ZEE en Aire marine gérée.

- Concernant le dossier d’aménagements de la pointe Vénus à Mahina, la commission s’est également prononcée favorablement, sous réserve de préconisations à respecter. Cet aménagement comprendra de nouveaux parkings et une reconstruction du fare pour les artisans.

- Le dernier dossier étudié concernant une demande des chasseurs-pêcheurs de Nuku Hiva souhaitant implanter un abri en baie de Vaituha, sur l’île de Eiao, a reçu un avis défavorable.


Rédigé par Amelie David le Lundi 10 Octobre 2016 à 16:45 | Lu 1164 fois