Trois nouveaux quartiers de Mahina touchés par la dengue de type 2


PAPEETE, 17 avril 2019 - Des traitements anti-vectoriels sont programmés la semaine prochaine dans trois nouveaux quartiers de Mahina pour freiner la propagation de l'épidémie de dengue de type 2.

Le service d'hygiène et de salubrité publique procédera à des pulvérisations d’insecticide, mardi 23 et vendredi 26 avril en début de matinée, dans le cadre des opérations visant à freiner l'expansion de l'épidémie de dengue de type 2 à Tahiti. 

Quatre nouveaux cas de dengue de type 2 ont été confirmés ce mardi à Mahina, dont trois autochtones et en lien avec des foyers déjà connus : un cas dans la résidence Oviri ; deux cas dans des quartiers situés à proximité de l'entrée de la pointe Vénus, de part et d'autre de la route de ceinture, sur des personnes infectées quartier Fareroi où elles prennent des cours de danse ; et un cas (quartier Saint-Paul) sur une personne ayant été contaminée lors d'un séjour récent en Nouvelle-Calédonie. 

"A l'exception du cas importé, tous ces cas sont liés", observe Glenda Melix, la directrice du centre d'hygiène et de salubrité publique, pour qui la propagation de l'épidémie "reste contenue".

Depuis le début du mois de mars, 12 cas de dengue 2 au total ont été confirmés à Tahiti par les laboratoires ; plusieurs cas cliniques sont suspectés dans l’entourage de ces derniers. Les autres îles de Polynésie française sont pour l’instant épargnées.

La Polynésie française est très faiblement immunisée (18 %) contre le sérotype DENV-2 de la dengue, qui n'a pas circulé dans la collectivité depuis 20 ans. Une épidémie de grande ampleur est redoutée. 

En cas de fièvre de plus de 38° C accompagnée de maux de tête, de courbatures, de douleurs articulaires, il est recommandé de consulter un médecin. Si un diagnostic au DENV-2 est positif, les services de santé recommandent aux malades de se protéger des moustiques par tous moyens : isolement, emploi de répulsifs, vêtements longs, traitement régulier des gîtes larvaires, etc. 

>> Lire aussi : L'épidémie de dengue de type 2 est déclarée

La Direction de la Santé rappelle aussi dans un courrier diffusé jeudi que chacun peut être acteur pour limiter l’ampleur et la diffusion de cette épidémie. En cas d'infection par la maladie il est prudent de se protéger des piqûres de moustiques pendant 10 jours et de limiter ses déplacements, pour ne pas contaminer d’autres zones géographiques.





Rédigé par JPV le Mercredi 17 Avril 2019 à 16:45 | Lu 2570 fois