PAPEETE, le 10 février 2016 - La société Archipels Croisières doit répondre à une forte demande pour ses services de croisières en catamaran dans les Îles sous le Vent et aux Tuamotu. Pour y répondre, elle vient d'acheter trois nouveaux bateaux de dernière génération, avec l'aide de la défiscalisation.
Trois Lagoon 620 sont arrivés en Polynésie en janvier. Ces énormes catamarans touristiques de 10x18,9 mètres, construits à Bordeaux, ont mis trois mois pour arriver à Tahiti. Ils ont été acheminés par les équipages polynésiens de l'entreprise qui les a achetés : Archipels Croisières. Ce spécialiste du tourisme nautique renouvelle sa flotte et remplace ainsi deux de ses quatre Eleutera 60. Les anciens catamarans vont rejoindre une autre destination de Dream Yacht Charter, la société mère d'Archipels Croisières. En Polynésie, l'entreprise double sa capacité d'accueil par rapport à 2015, pour répondre à une forte demande. Ces navires sont surtout destinés aux touristes qui n'ont jamais fait de bateau mais cherchaient une idée originale pour visiter nos îles.
Le catamaran dispose de six cabines doubles, avec chacune sa salle de bain, l'air conditionné, un désalinisateur d'eau de mer, un générateur, des kayaks… Des bateaux à la pointe du progrès, et bien plus larges que les précédents. Cela les rend plus confortables avec un grand espace habitable, mais aussi moins sensibles à la houle comme le raconte le skipper qui vient de traverser deux océans pour en ramener un au Fenua : "Même avec des vagues de quatre mètres on ne s'en rendais pas compte dans le bateau ! Et c'est tellement grand que si on ne voulais pas voir quelqu'un de la journée, c'était facilement faisable" explique-t-il. On peut le croire. Entre les cabines, le grand salon, le deck et même un étage consacré aux bains de soleil et au timonier, il y a des appartements en ville moins spacieux.
Des bateaux à 160 millions de francs pièce
Ces catamarans nouvelle génération sont destinés à des croisières à la cabine, suivant différents itinéraires entre Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea, Tahaa, les Tuamotu... "Pour une croisière aux Îles sous le Vent de 4 jours et trois nuits en basse saison, ça commence à 680 euros (81 000 Fcfp) par personne, pour une cabine double et en pension complète, donc tout inclut" nous explique François Guais, responsable commercial de la société Archipel Croisières - Dream Yacht Charter.
"La société Archipels Croisières existe depuis 23 ans maintenant. Elle a été rachetée il y a 8 ans par la société Dream Yacht Charter, ce qui nous a permis de pérenniser notre activité de croisière à la cabine sur des catamarans, et d'y associer de la location de bateau. Nous avons maintenant, en plus de ces nouveaux bateaux, 17 voiliers de location à Raiatea, des monocoque et des catamarans. Cette activité est importante, nous proposons les voiliers seuls ou les voiliers avec un skipper, selon le niveau de navigation des clients et leur envies."
Ces bateaux coûtent 160 millions de francs pièce. "C'est clair que la double défic, celle de métropole et la défiscalisation locale, est un outil exceptionnel. A un moment, avec mon ancien patron, il n'y avait plus la défic et nous étions dans une équation assez bizarre : nous avions énormément de clients mais pas les moyens pour acheter des bateaux et augmenter la flotte, parce que ce sont des bateaux qui coûtent très cher. Avec la défiscalisation, les outils économiques sont tenables. Sans, c'est plus difficile parce que les coûts sont très élevés en Polynésie." Quand on lui demande s'il a d'autres projets, François Guais répond : "tout ce que j'espère c'est que l'on arrive à 250 000 ou 300 000 touristes, moi je pourrai acheter d'autres bateaux !"
Trois Lagoon 620 sont arrivés en Polynésie en janvier. Ces énormes catamarans touristiques de 10x18,9 mètres, construits à Bordeaux, ont mis trois mois pour arriver à Tahiti. Ils ont été acheminés par les équipages polynésiens de l'entreprise qui les a achetés : Archipels Croisières. Ce spécialiste du tourisme nautique renouvelle sa flotte et remplace ainsi deux de ses quatre Eleutera 60. Les anciens catamarans vont rejoindre une autre destination de Dream Yacht Charter, la société mère d'Archipels Croisières. En Polynésie, l'entreprise double sa capacité d'accueil par rapport à 2015, pour répondre à une forte demande. Ces navires sont surtout destinés aux touristes qui n'ont jamais fait de bateau mais cherchaient une idée originale pour visiter nos îles.
Le catamaran dispose de six cabines doubles, avec chacune sa salle de bain, l'air conditionné, un désalinisateur d'eau de mer, un générateur, des kayaks… Des bateaux à la pointe du progrès, et bien plus larges que les précédents. Cela les rend plus confortables avec un grand espace habitable, mais aussi moins sensibles à la houle comme le raconte le skipper qui vient de traverser deux océans pour en ramener un au Fenua : "Même avec des vagues de quatre mètres on ne s'en rendais pas compte dans le bateau ! Et c'est tellement grand que si on ne voulais pas voir quelqu'un de la journée, c'était facilement faisable" explique-t-il. On peut le croire. Entre les cabines, le grand salon, le deck et même un étage consacré aux bains de soleil et au timonier, il y a des appartements en ville moins spacieux.
Des bateaux à 160 millions de francs pièce
Ces catamarans nouvelle génération sont destinés à des croisières à la cabine, suivant différents itinéraires entre Tahiti, Moorea, Bora Bora, Raiatea, Tahaa, les Tuamotu... "Pour une croisière aux Îles sous le Vent de 4 jours et trois nuits en basse saison, ça commence à 680 euros (81 000 Fcfp) par personne, pour une cabine double et en pension complète, donc tout inclut" nous explique François Guais, responsable commercial de la société Archipel Croisières - Dream Yacht Charter.
"La société Archipels Croisières existe depuis 23 ans maintenant. Elle a été rachetée il y a 8 ans par la société Dream Yacht Charter, ce qui nous a permis de pérenniser notre activité de croisière à la cabine sur des catamarans, et d'y associer de la location de bateau. Nous avons maintenant, en plus de ces nouveaux bateaux, 17 voiliers de location à Raiatea, des monocoque et des catamarans. Cette activité est importante, nous proposons les voiliers seuls ou les voiliers avec un skipper, selon le niveau de navigation des clients et leur envies."
Ces bateaux coûtent 160 millions de francs pièce. "C'est clair que la double défic, celle de métropole et la défiscalisation locale, est un outil exceptionnel. A un moment, avec mon ancien patron, il n'y avait plus la défic et nous étions dans une équation assez bizarre : nous avions énormément de clients mais pas les moyens pour acheter des bateaux et augmenter la flotte, parce que ce sont des bateaux qui coûtent très cher. Avec la défiscalisation, les outils économiques sont tenables. Sans, c'est plus difficile parce que les coûts sont très élevés en Polynésie." Quand on lui demande s'il a d'autres projets, François Guais répond : "tout ce que j'espère c'est que l'on arrive à 250 000 ou 300 000 touristes, moi je pourrai acheter d'autres bateaux !"
François Guais et Jean-Christophe Bouissou
Jean-Christophe Bouissou, ministre du Tourisme : Les bateaux de croisière Princess Cruise reviendront en 2017
Concernant l'achat des trois catamarans, le ministre est très satisfait : "Cette initiative développe un domaine d'activité que le gouvernement soutient, et que les précédents gouvernements ont soutenu depuis de nombreuses années. J'ai moi-même, en tant que ministre de l’Économie, présidé aux commissions d'agrément pour les défiscalisations de ces bateaux : nous avons accordé jusqu'à 40 % de défiscalisation, donc l'apport du Pays est important. Je discutais avec le directeur de la société, qui me disait tout à l'heure qu'il n'y a vraiment qu'en Polynésie que l'on voit aussi fortement les avantages de ces incitations à investir. Ils sont basés dans 37 autres localités, dont en Australie."
Quand on demande au ministre si le développement de ces petites activités aidera à compenser le départ des deux bateaux de croisière de la société Princess Cruise, le ministre se fait plus prudent : "Assurément, les grands bateaux de type Princess Cruise sont importants puisque sur un voyage, ce sont tout de même 600 à 700 passagers qui montent à bord. Pour une société comme celle-ci, avec le nombre de bateaux en propriété, ce sont environs 2000 touristes par an, ce qui est tout de même important. Mais en ce qui concerne les bateaux de croisière basés ici, sachez quand même que la compagnie Princess Cruise a pris la décision de revenir en 2017."
Une annonce importante donc, mais qui n'aidera pas notre secteur du tourisme en 2016, avec le départ de deux bateaux de croisière et de nombreux travaux à Bora Bora qui vont diminuer le nombre de chambres dans notre destination phare : "2016 va être plus difficile que les autres années, mais c'est là qu'il faut que l'on fasse preuve d'adaptation. Il faut faire en sorte que la clientèle touristique puisse être orientée vers les hébergements terrestres et les pensions de famille."
Concernant l'achat des trois catamarans, le ministre est très satisfait : "Cette initiative développe un domaine d'activité que le gouvernement soutient, et que les précédents gouvernements ont soutenu depuis de nombreuses années. J'ai moi-même, en tant que ministre de l’Économie, présidé aux commissions d'agrément pour les défiscalisations de ces bateaux : nous avons accordé jusqu'à 40 % de défiscalisation, donc l'apport du Pays est important. Je discutais avec le directeur de la société, qui me disait tout à l'heure qu'il n'y a vraiment qu'en Polynésie que l'on voit aussi fortement les avantages de ces incitations à investir. Ils sont basés dans 37 autres localités, dont en Australie."
Quand on demande au ministre si le développement de ces petites activités aidera à compenser le départ des deux bateaux de croisière de la société Princess Cruise, le ministre se fait plus prudent : "Assurément, les grands bateaux de type Princess Cruise sont importants puisque sur un voyage, ce sont tout de même 600 à 700 passagers qui montent à bord. Pour une société comme celle-ci, avec le nombre de bateaux en propriété, ce sont environs 2000 touristes par an, ce qui est tout de même important. Mais en ce qui concerne les bateaux de croisière basés ici, sachez quand même que la compagnie Princess Cruise a pris la décision de revenir en 2017."
Une annonce importante donc, mais qui n'aidera pas notre secteur du tourisme en 2016, avec le départ de deux bateaux de croisière et de nombreux travaux à Bora Bora qui vont diminuer le nombre de chambres dans notre destination phare : "2016 va être plus difficile que les autres années, mais c'est là qu'il faut que l'on fasse preuve d'adaptation. Il faut faire en sorte que la clientèle touristique puisse être orientée vers les hébergements terrestres et les pensions de famille."
Les cabines sont raisonnablement spacieuses