Loïs, à droite, et Josh, à gauche, du groupe Trinix. Ils seront en tête d'affiche du festival de musique La Plage Amour, ce samedi, au parc Vairai. Crédit photo : Trinix.
Tahiti, le 11 décembre 2024 - Le duo de musique électro français Trinix, composé de Josh et Loïs, est arrivé à Tahiti ce mercredi, pour se produire au festival La Plage Amour ce samedi au parc Vairai. Entre inspirations musicales venues des quatre coins du monde, une première rencontre lors d'une kermesse et succès progressif depuis leurs débuts en 2012, les deux artistes se sont confiés, pour Tahiti Infos, sur leur parcours et leur impatience de découvrir le public polynésien. Interview.
Trinix, vous êtes arrivés ce mercredi matin pour jouer au festival La Plage Amour, ce samedi au parc Vairai. Comment s'est fait le rapprochement avec l'équipe de production du festival et votre venue à Tahiti ?
Josh : “Déjà, on est vraiment heureux d'être là. On a d'ailleurs rarement été aussi bien accueillis, c'était vraiment chaleureux.”
Loïs : “Il me semble qu'on nous a contactés sur Instagram, puis ça s'est fait un peu comme ça, sur un coup de chance. C'est souvent pareil, c'est du bouche-à-oreille, quelqu'un qui connaît quelqu'un... Mais on est vraiment contents, malgré une météo pluvieuse.”
Pouvez-vous nous décrire votre style musical ?
Josh : “C'est de la musique électronique, mais pas du ‘boum-boum’. C'est plutôt tendance worldwide. On aime bien aller chercher des inspirations à travers le monde, se balader dans les continents, car il y a plein de sonorités intéressantes.”
Loïs : “C'est de la musique chill, avec quelques moments dynamiques, c'est parfait pour la plage. On s'inspire des musiques africaines, brésiliennes, ce genre de choses. La musique électronique a mauvaise réputation, mais notre musique est très accessible. À nos concerts, notre public est large, ça va de 6 à 65 ans.”
Samedi, vous allez jouer un “set” (performance d'un DJ, NDLR). Comment construisez-vous les vôtres ? Est-ce que vous vous adaptez au public ?
Loïs : “On s'adapte à chaque endroit. Là, ce qui est marrant, c'est qu'on ne connaît pas du tout le public polynésien. On a préparé quelques petites choses, mais ça va forcément évoluer avant samedi. On ne joue jamais la même chose.”
Josh : “On improvise également sur scène. C'est ce qu'on fera certainement aussi samedi. On se laisse des portes ouvertes en live pour improviser et voir comment réagit le public.”
Vous travaillez énormément avec des remixes, d'ailleurs ?
Josh : “Oui, c'est l'ADN de nos projets. On a pas mal évolué dans l'univers de la French Touch, avec les Daft Punk. C’est-à-dire l'utilisation du sample. On prend une chanson et on la triture pour en faire un autre son, c'est ça qu'on aime vraiment faire.”
Vous avez commencé à poster des chansons en ligne en 2012. Comment s'est passée votre rencontre ?
Josh : “On vient d'univers différents, lui est issu d'un cursus opéra classique. Un jour, son frère, qui est mon meilleur ami, m'a dit : ‘Il faut que je te présente mon frère, vous allez bien vous entendre.’ On s'est vus pour la première fois à une kermesse en CM2, à la pêche aux canards exactement. Puis on a parlé musique et deux semaines plus tard, je lui montrais qu'on pouvait faire de la musique sur ordinateur.”
Loïs : “On sort des musiques depuis 2012, mais ça a véritablement pris ces quatre dernières années. On avait des goûts en commun, notamment Justin Bieber (rire), qu'on aime toujours ! On aimait aussi Skrillex, les Daft Punk... On avait beaucoup de points communs et on s'est chacun apporté beaucoup de choses : lui mixait déjà, il était très technique. J'ai découvert un nouveau champ des possibles avec mes connaissances en solfège. J'ai découvert qu'on pouvait recréer un orchestre avec un ordinateur.”
Trinix, vous êtes arrivés ce mercredi matin pour jouer au festival La Plage Amour, ce samedi au parc Vairai. Comment s'est fait le rapprochement avec l'équipe de production du festival et votre venue à Tahiti ?
Josh : “Déjà, on est vraiment heureux d'être là. On a d'ailleurs rarement été aussi bien accueillis, c'était vraiment chaleureux.”
Loïs : “Il me semble qu'on nous a contactés sur Instagram, puis ça s'est fait un peu comme ça, sur un coup de chance. C'est souvent pareil, c'est du bouche-à-oreille, quelqu'un qui connaît quelqu'un... Mais on est vraiment contents, malgré une météo pluvieuse.”
Pouvez-vous nous décrire votre style musical ?
Josh : “C'est de la musique électronique, mais pas du ‘boum-boum’. C'est plutôt tendance worldwide. On aime bien aller chercher des inspirations à travers le monde, se balader dans les continents, car il y a plein de sonorités intéressantes.”
Loïs : “C'est de la musique chill, avec quelques moments dynamiques, c'est parfait pour la plage. On s'inspire des musiques africaines, brésiliennes, ce genre de choses. La musique électronique a mauvaise réputation, mais notre musique est très accessible. À nos concerts, notre public est large, ça va de 6 à 65 ans.”
Samedi, vous allez jouer un “set” (performance d'un DJ, NDLR). Comment construisez-vous les vôtres ? Est-ce que vous vous adaptez au public ?
Loïs : “On s'adapte à chaque endroit. Là, ce qui est marrant, c'est qu'on ne connaît pas du tout le public polynésien. On a préparé quelques petites choses, mais ça va forcément évoluer avant samedi. On ne joue jamais la même chose.”
Josh : “On improvise également sur scène. C'est ce qu'on fera certainement aussi samedi. On se laisse des portes ouvertes en live pour improviser et voir comment réagit le public.”
Vous travaillez énormément avec des remixes, d'ailleurs ?
Josh : “Oui, c'est l'ADN de nos projets. On a pas mal évolué dans l'univers de la French Touch, avec les Daft Punk. C’est-à-dire l'utilisation du sample. On prend une chanson et on la triture pour en faire un autre son, c'est ça qu'on aime vraiment faire.”
Vous avez commencé à poster des chansons en ligne en 2012. Comment s'est passée votre rencontre ?
Josh : “On vient d'univers différents, lui est issu d'un cursus opéra classique. Un jour, son frère, qui est mon meilleur ami, m'a dit : ‘Il faut que je te présente mon frère, vous allez bien vous entendre.’ On s'est vus pour la première fois à une kermesse en CM2, à la pêche aux canards exactement. Puis on a parlé musique et deux semaines plus tard, je lui montrais qu'on pouvait faire de la musique sur ordinateur.”
Loïs : “On sort des musiques depuis 2012, mais ça a véritablement pris ces quatre dernières années. On avait des goûts en commun, notamment Justin Bieber (rire), qu'on aime toujours ! On aimait aussi Skrillex, les Daft Punk... On avait beaucoup de points communs et on s'est chacun apporté beaucoup de choses : lui mixait déjà, il était très technique. J'ai découvert un nouveau champ des possibles avec mes connaissances en solfège. J'ai découvert qu'on pouvait recréer un orchestre avec un ordinateur.”
Et ensuite, comment passe-t-on d'une rencontre à une kermesse à Trinix ?
Loïs : “On ne s'est jamais dit qu'on voulait faire de la musique ensemble, monter un groupe... Cela s'est fait petit à petit. On postait sur SoundCloud pour avoir des retours de nos familles, et petit à petit, les gens ont commencé à nous écouter.”
Josh : “Tous les lundis, on sortait un son sur SoundCloud, on appelait ça les Trinix Monday. Puis une musique a eu du succès et on a décidé de la distribuer. On s'est constitué une sorte de fanbase et on a décidé de rester dans le même style musical.”
Comment arrive-t-on à gérer la notoriété ?
Loïs : “On a un rapport sain avec ça. On n'a pas eu un succès rapide. Et puis, on n'est pas Johnny Hallyday ou Michael Jackson. D'autant que maintenant, la notoriété se résume à voir des chiffres : ceux des écoutes et du nombre d'abonnés. Ce n'est pas palpable. Et la musique électronique est un peu impersonnelle, on n'interprète pas des chansons.”
Josh : “Oui, on gère plutôt bien et puis encore aujourd'hui, on n'est pas vraiment connus. Le fait d'avoir une platine devant soi sur scène est comme une armure, ça nous préserve.”
Beaucoup d'artistes ont un plan de carrière, avec notamment une date bien précise à laquelle ils souhaitent arrêter leur carrière. Vous aussi ?
Josh : “C'est une bonne question, car c'est justement un sujet de discussion qu'on a régulièrement. On se demande quand est-ce qu'on doit arrêter. Car c'est un métier magnifique, mais très fatigant mentalement et physiquement. Ce n'est pas normal de vivre comme ça, d'être devant autant de gens, d'être acclamé.”
Loïs : “Sans parler d'âge, ça sera plus un ressenti. Si ça se trouve, les trois prochaines années seront tellement intensives qu'on aura envie d'arrêter. Mais c'est toujours difficile de se projeter.”
Combien de concerts faites-vous chaque année ?
Josh : “Une quarantaine par an, d'avril à fin septembre. Le reste du temps, on refuse. Venir à Tahiti à cette période, c'est une exception. On a choisi de prendre ce rythme pour avoir une bulle créative, car nous n'arrivons pas à créer sur la route, en tournée, comme d'autres artistes. Alors, on s'impose ce moment off.”
Loïs : “Ça nous permet de nous renouveler et de prendre du recul. Mais aussi de nous préparer pour de gros concerts, comme le Zénith de Paris que l'on fait le 1er mars prochain.”
Loïs : “On ne s'est jamais dit qu'on voulait faire de la musique ensemble, monter un groupe... Cela s'est fait petit à petit. On postait sur SoundCloud pour avoir des retours de nos familles, et petit à petit, les gens ont commencé à nous écouter.”
Josh : “Tous les lundis, on sortait un son sur SoundCloud, on appelait ça les Trinix Monday. Puis une musique a eu du succès et on a décidé de la distribuer. On s'est constitué une sorte de fanbase et on a décidé de rester dans le même style musical.”
Comment arrive-t-on à gérer la notoriété ?
Loïs : “On a un rapport sain avec ça. On n'a pas eu un succès rapide. Et puis, on n'est pas Johnny Hallyday ou Michael Jackson. D'autant que maintenant, la notoriété se résume à voir des chiffres : ceux des écoutes et du nombre d'abonnés. Ce n'est pas palpable. Et la musique électronique est un peu impersonnelle, on n'interprète pas des chansons.”
Josh : “Oui, on gère plutôt bien et puis encore aujourd'hui, on n'est pas vraiment connus. Le fait d'avoir une platine devant soi sur scène est comme une armure, ça nous préserve.”
Beaucoup d'artistes ont un plan de carrière, avec notamment une date bien précise à laquelle ils souhaitent arrêter leur carrière. Vous aussi ?
Josh : “C'est une bonne question, car c'est justement un sujet de discussion qu'on a régulièrement. On se demande quand est-ce qu'on doit arrêter. Car c'est un métier magnifique, mais très fatigant mentalement et physiquement. Ce n'est pas normal de vivre comme ça, d'être devant autant de gens, d'être acclamé.”
Loïs : “Sans parler d'âge, ça sera plus un ressenti. Si ça se trouve, les trois prochaines années seront tellement intensives qu'on aura envie d'arrêter. Mais c'est toujours difficile de se projeter.”
Combien de concerts faites-vous chaque année ?
Josh : “Une quarantaine par an, d'avril à fin septembre. Le reste du temps, on refuse. Venir à Tahiti à cette période, c'est une exception. On a choisi de prendre ce rythme pour avoir une bulle créative, car nous n'arrivons pas à créer sur la route, en tournée, comme d'autres artistes. Alors, on s'impose ce moment off.”
Loïs : “Ça nous permet de nous renouveler et de prendre du recul. Mais aussi de nous préparer pour de gros concerts, comme le Zénith de Paris que l'on fait le 1er mars prochain.”