La mule avait dissimulé la drogue "in corpore". (Illustration)
PAPEETE, le 3 mai 2016 - Le parquet a requis 2 ans de prison ferme contre trois des huit prévenus invités à s'expliquer, ce mardi à l'audience, sur l'importation à Tahiti, en novembre 2012, de 66 grammes de crystal meth depuis Hawaii.
C'est la troisième fois en moins de deux mois que les juges du tribunal correctionnel ont eu à se pencher sur un dossier de trafic d'ice. Si de l'aveu même du procureur de la République, l'affaire évoquée ce mardi à la barre est sans commune mesure avec les gros dossiers qu'a déjà eu à connaître la Polynésie française en la matière, des peines de 18 mois à 2 ans de prison ferme ont tout de même été requises contre quatre des huit prévenus. Les seconds couteaux, des clients consommateurs qui revendaient à l'occasion pour financer leur addiction, encourent des peines de l'ordre de 12 à 18 mois de prison avec sursis si le tribunal, qui a mis sa décision en délibéré, venait à suivre le parquet.
66 grammes importés "in corpore" depuis Hawaii
L'affaire avait été mise au jour en novembre 2012 sur la base d'une dénonciation "anonyme". Une importante quantité d'ice serait attendue en provenance de Hawaii. Les enquêteurs s'organisent et mettent en place un comité d'accueil à l'aéroport international de Tahiti, à Faa'a. Bingo. Le suspect est appréhendé à sa descente d'avion, alors qu'il s'apprêtait à monter en voiture avec un ami qui attendait son retour. Lui aussi sera interpellé, en possession d'une importante somme d'argent liquide, de l'ordre de 340 000 francs, dont il reconnaîtra qu'elle devait lui servir à acheter sa drogue. Le voyageur, lui, a camouflé "in corpore" 66 grammes d'ice. Les deux hommes seront placés en détention provisoire pendant plusieurs mois les premiers temps de l'enquête, vite rejoints par un troisième suspect. Les gendarmes détricotent la pelote de ce trafic qui aboutira au renvoi des huit suspects devant le tribunal.
Deux autres voyages aux Etat-Unis, effectués par le principal suspect en étroite liaison avec trois autres de ses co-prévenus, avaient intrigué les enquêteurs sans qu'ils puissent réunir d'éléments matériels suffisants pour matérialiser un trafic potentiellement de plus grande ampleur.
Longuement interrogés sur ce point par le président du tribunal, les intéressés se sont défendus d'avoir importé de l'ice à ces occasions, expliquant sans trop convaincre qu'il s'agissait de déplacements commerciaux pour acheter du matériel de kite surf et de l'électronique. Du matériel jamais retrouvé, que l'importateur d'ice prétendra s'être fait voler lors d'une agression au départ des Etats-Unis… sans pour autant le signaler aux autorités américaines.
L'enquête avait également mis en avant des communications discrètes avec un autre suspect au moyen de téléphones à cartes à puce, et des versements tout aussi suspects d'importantes sommes d'argent en cash alors que les uns et les autres traversaient officiellement des périodes délicates financièrement.
Trois ont déjà été condamnés dans des affaires d'ice par le passé, deux autres pour usage de stupéfiants.
C'est la troisième fois en moins de deux mois que les juges du tribunal correctionnel ont eu à se pencher sur un dossier de trafic d'ice. Si de l'aveu même du procureur de la République, l'affaire évoquée ce mardi à la barre est sans commune mesure avec les gros dossiers qu'a déjà eu à connaître la Polynésie française en la matière, des peines de 18 mois à 2 ans de prison ferme ont tout de même été requises contre quatre des huit prévenus. Les seconds couteaux, des clients consommateurs qui revendaient à l'occasion pour financer leur addiction, encourent des peines de l'ordre de 12 à 18 mois de prison avec sursis si le tribunal, qui a mis sa décision en délibéré, venait à suivre le parquet.
66 grammes importés "in corpore" depuis Hawaii
L'affaire avait été mise au jour en novembre 2012 sur la base d'une dénonciation "anonyme". Une importante quantité d'ice serait attendue en provenance de Hawaii. Les enquêteurs s'organisent et mettent en place un comité d'accueil à l'aéroport international de Tahiti, à Faa'a. Bingo. Le suspect est appréhendé à sa descente d'avion, alors qu'il s'apprêtait à monter en voiture avec un ami qui attendait son retour. Lui aussi sera interpellé, en possession d'une importante somme d'argent liquide, de l'ordre de 340 000 francs, dont il reconnaîtra qu'elle devait lui servir à acheter sa drogue. Le voyageur, lui, a camouflé "in corpore" 66 grammes d'ice. Les deux hommes seront placés en détention provisoire pendant plusieurs mois les premiers temps de l'enquête, vite rejoints par un troisième suspect. Les gendarmes détricotent la pelote de ce trafic qui aboutira au renvoi des huit suspects devant le tribunal.
Deux autres voyages aux Etat-Unis, effectués par le principal suspect en étroite liaison avec trois autres de ses co-prévenus, avaient intrigué les enquêteurs sans qu'ils puissent réunir d'éléments matériels suffisants pour matérialiser un trafic potentiellement de plus grande ampleur.
Longuement interrogés sur ce point par le président du tribunal, les intéressés se sont défendus d'avoir importé de l'ice à ces occasions, expliquant sans trop convaincre qu'il s'agissait de déplacements commerciaux pour acheter du matériel de kite surf et de l'électronique. Du matériel jamais retrouvé, que l'importateur d'ice prétendra s'être fait voler lors d'une agression au départ des Etats-Unis… sans pour autant le signaler aux autorités américaines.
L'enquête avait également mis en avant des communications discrètes avec un autre suspect au moyen de téléphones à cartes à puce, et des versements tout aussi suspects d'importantes sommes d'argent en cash alors que les uns et les autres traversaient officiellement des périodes délicates financièrement.
Trois ont déjà été condamnés dans des affaires d'ice par le passé, deux autres pour usage de stupéfiants.
