Transports aériens : négociations avec Hawaiian Airlines; Joël Allain P-dg d'Air Tahiti pour un an


Des avions d'Air Tahiti sur le tarmac de l'aéroport de Tahiti Faa'a.
PAPEETE, vendredi 6 décembre 2013. Le président de Polynésie française, Gaston Flosse accompagnera son ministre du tourisme et des transports aériens, Geffry Salmon, à Los Angeles pour poursuivre des discussions entamées avec Hawaain Airlines. Les dirigeants politiques du Pays feront également le voyage avec les P-dg d’Air Tahiti Nui (Michel Monvoisin) et d’Air Tahiti (Joël Allain). Le départ de cette délégation polynésienne est programmé pour le mardi 10 décembre.

Il sera question de poursuivre avec les dirigeants de la compagnie américaine des négociations en cours depuis quelques mois pour l’ouverture d’une ligne aérienne entre les Etats-Unis et Tahiti et d’imaginer également en amont les correspondances locales possibles, d’où la participation d’Air Tahiti. La fréquence de cette nouvelle desserte n’est pas encore précisée ; actuellement Hawaain Airlines assure un vol hebdomadaire, le samedi entre Honululu et Tahiti Faa’a. Geffry Salmon a, en revanche, annoncé que la compagnie Air Tahiti Nui avait signé un partage de code avec deux nouvelles compagnies : Emirates Airlines et Korean Airlines. Des codeshares qui s’ajoutent à ceux existants déjà -avec Air France, Qantas Airways, American Airlines, Japan Airlines et Air New Zealand- qui permettent à ATN de desservir de grandes capitales mondiales depuis Tahiti. Après cette négociation avec Hawaiian Airlines, le P-dg d’Air Tahiti Nui Michel Monvoisin présentera la stratégie de la compagnie devant le conseil des ministres.

Toujours dans le domaine du transport aérien, le ministre Geffry Salmon a annoncé que Joël Allain, élu la semaine dernière (vendredi 29 novembre) président directeur général de la compagnie locale Air Tahiti ne pourrait rester à son poste que durant une année seulement, «après il sera atteint par la limite d’âge». Le nouveau P-dg au cours de cette année d’exercice apportera «sa compétence en terme de gestion dans le cadre de la délégation de service public» a détaillé le ministre des transports aériens. Joël Allain devra enfin aborder une nouvelle stratégie «pour le modèle économique d’Air Tahiti» après que la compagnie se soit heurtée, il y a quelques semaines à peine, au «mur de Bercy». Air Tahiti n’a pas obtenu l’agrément du ministère national des finances pour pouvoir bénéficier de la défiscalisation en vue du renouvellement de sa flotte. S’il n’a pas été choisi par le gouvernement pour prendre la tête d’Air Tahiti, car le Pays n’est qu’un actionnaire minoritaire au sein de la compagnie aérienne locale -alors que son nom avait été évoqué en août dernier pour présider au destin d’Air Tahiti Nui-, Joël Allain a les faveurs du gouvernement polynésien. «C’est exactement l’homme qu’il faut à cette place-là» concluait le président Gaston Flosse.

Rédigé par Mireille Loubet le Vendredi 6 Décembre 2013 à 15:12 | Lu 3948 fois