PARIS, 7 novembre 2017 - Le président Fritch a remis au goût du jour le projet d’une route aérienne transversale entre la Chine et l’Amérique du Sud, mardi à Paris, lors d’un entretien accordé à la rédaction d’Outremers 360°.
Une semaine après l’annonce officielle de l’ouverture, dès mai 2018, d’une liaison aérienne low-cost entre Paris et Tahiti par la compagnie French Blue, Edouard Fritch est revenu sur un projet plus ancien mais visiblement toujours d’actualité, mardi lors d’un entretien accordé à Outremers 360°, en marge de son séjour à Paris : l’ouverture d’une route aérienne entre la Chine et l’Amérique du Sud (Santiago du Chili) avec escale à Tahiti-Faa’a.
La compagnie aérienne Hainan Airlines pourrait opérer sur ce tronçon. "Pour l’heure, il ne sera pas mis en ligne d’avions avant 2019", a cependant estimé Edouard Fritch, mardi, en rappelant qu'aujourd'hui "un des accès, côté Pacifique, pour l’Amérique du Sud est de passer par Los Angeles pour descendre ensuite sur l’Argentine, le Chili ou le Brésil", et que l'option d'une route transversale Chine-Amérique du Sud avec escale à Tahiti "est en pourparlers depuis quelques années déjà".
"Ce projet n’est pas mûr"
Ce projet de "diagonale du Pacifique", tel que l'avait baptisé Gaston Flosse à l'époque, avait pris forme en juillet 2013 en même temps que l’annonce du projet Tahiti Mahana Beach. L’ouverture d’un pont aérien entre la Chine et l’Amérique du Sud, avec escale à Tahiti, était alors présentée comme un élément déterminant pour la viabilité du complexe touristique programmé à Punaauia.
En août 2014, cette perspective avait pris forme lors de la signature d’un accord entre la Polynésie française et la direction de l’Aviation civile chinoise (CAAC). Cet accord rendait possible la création de liaisons aériennes entre Tahiti et les villes de Beijin, Shanghai et Canton. L’entente prévoyait surtout le bénéfice de la 5e liberté de l’air au profit des signataires, c’est-à-dire la possibilité offerte aux compagnies aériennes bénéficiaires de l’accord d’utiliser Tahiti comme escale commerciale et d’y opérer jusqu’à sept vols hebdomadaires. En attendant que cette ligne soit mise en œuvre, la CAAC avait suggéré de mettre en place "à titre expérimental" des vols de type charter "qui dans un premier temps s’adaptent mieux aux marchés".
La situation n’a guère évoluée depuis. Mardi, Edouard Fritch a rappelé lors de son entretien avec Outremers 360° que les dirigeants de la compagnie Hainan Airlines avaient profité de trois vols charters de ce type pour se rendre au fenua, fin octobre. "Ils ont une fois de plus confirmé leur intérêt de venir en Polynésie française pour y faire du charter entre Pékin, Shanghai et Papeete. Mais je crois qu’au moment où l’on parle ce projet n’est pas mûr. En d’autres termes, je ne crois pas qu’il soit rentable aujourd’hui pour les investisseurs de Hainan. Ce projet nécessite encore un peu plus de réflexion et de temps", a affirmé Edouard Fritch en estimant qu’il faudrait attendre jusqu’en 2019 avant que les premiers avions réguliers soient "mis en ligne".
Une semaine après l’annonce officielle de l’ouverture, dès mai 2018, d’une liaison aérienne low-cost entre Paris et Tahiti par la compagnie French Blue, Edouard Fritch est revenu sur un projet plus ancien mais visiblement toujours d’actualité, mardi lors d’un entretien accordé à Outremers 360°, en marge de son séjour à Paris : l’ouverture d’une route aérienne entre la Chine et l’Amérique du Sud (Santiago du Chili) avec escale à Tahiti-Faa’a.
La compagnie aérienne Hainan Airlines pourrait opérer sur ce tronçon. "Pour l’heure, il ne sera pas mis en ligne d’avions avant 2019", a cependant estimé Edouard Fritch, mardi, en rappelant qu'aujourd'hui "un des accès, côté Pacifique, pour l’Amérique du Sud est de passer par Los Angeles pour descendre ensuite sur l’Argentine, le Chili ou le Brésil", et que l'option d'une route transversale Chine-Amérique du Sud avec escale à Tahiti "est en pourparlers depuis quelques années déjà".
"Ce projet n’est pas mûr"
Ce projet de "diagonale du Pacifique", tel que l'avait baptisé Gaston Flosse à l'époque, avait pris forme en juillet 2013 en même temps que l’annonce du projet Tahiti Mahana Beach. L’ouverture d’un pont aérien entre la Chine et l’Amérique du Sud, avec escale à Tahiti, était alors présentée comme un élément déterminant pour la viabilité du complexe touristique programmé à Punaauia.
En août 2014, cette perspective avait pris forme lors de la signature d’un accord entre la Polynésie française et la direction de l’Aviation civile chinoise (CAAC). Cet accord rendait possible la création de liaisons aériennes entre Tahiti et les villes de Beijin, Shanghai et Canton. L’entente prévoyait surtout le bénéfice de la 5e liberté de l’air au profit des signataires, c’est-à-dire la possibilité offerte aux compagnies aériennes bénéficiaires de l’accord d’utiliser Tahiti comme escale commerciale et d’y opérer jusqu’à sept vols hebdomadaires. En attendant que cette ligne soit mise en œuvre, la CAAC avait suggéré de mettre en place "à titre expérimental" des vols de type charter "qui dans un premier temps s’adaptent mieux aux marchés".
La situation n’a guère évoluée depuis. Mardi, Edouard Fritch a rappelé lors de son entretien avec Outremers 360° que les dirigeants de la compagnie Hainan Airlines avaient profité de trois vols charters de ce type pour se rendre au fenua, fin octobre. "Ils ont une fois de plus confirmé leur intérêt de venir en Polynésie française pour y faire du charter entre Pékin, Shanghai et Papeete. Mais je crois qu’au moment où l’on parle ce projet n’est pas mûr. En d’autres termes, je ne crois pas qu’il soit rentable aujourd’hui pour les investisseurs de Hainan. Ce projet nécessite encore un peu plus de réflexion et de temps", a affirmé Edouard Fritch en estimant qu’il faudrait attendre jusqu’en 2019 avant que les premiers avions réguliers soient "mis en ligne".