Du foot à la BD et de la Bretagne à la Polynésie, José Marquez a un parcours pour le moins atypique.
PAPEETE, le 10 février 2017 - L'humoriste de Moorea, bien connu au fenua pour ses bandes dessinées croquant l'ambiance décontractée de nos îles, vous donne rendez-vous, à compter d'aujourd'hui, dans votre journal Tahiti Infos. Tous les vendredis, retrouvez une planche de José Marquez, alias Hotu Painu, et détendez-vous !
Né en 1948 à Couëron, près de Nantes, José Marquez, fils d’immigré espagnol et d’une mère bigoudène, a découvert la Polynésie en 2008. Sous le charme de l'île Sœur, c'est à Moorea qu'il a décidé de poser ses valises, avec l'une de ses trois filles. "Le Polynésien tatoue, c'est sa façon de s'exprimer." Lui dessine sous le pseudonyme "Hotu Painu" : faune, flore, culture locale et, bien sûr, vie dans les îles. Mais avant de se consacrer exclusivement à la bande dessinée, l'homme a bien roulé sa bosse et beaucoup voyagé, notamment en Afrique, son pays d'adoption pendant presque dix ans.
Né en 1948 à Couëron, près de Nantes, José Marquez, fils d’immigré espagnol et d’une mère bigoudène, a découvert la Polynésie en 2008. Sous le charme de l'île Sœur, c'est à Moorea qu'il a décidé de poser ses valises, avec l'une de ses trois filles. "Le Polynésien tatoue, c'est sa façon de s'exprimer." Lui dessine sous le pseudonyme "Hotu Painu" : faune, flore, culture locale et, bien sûr, vie dans les îles. Mais avant de se consacrer exclusivement à la bande dessinée, l'homme a bien roulé sa bosse et beaucoup voyagé, notamment en Afrique, son pays d'adoption pendant presque dix ans.
Quand le passage à Tahiti de Vincent Cassel, dans le rôle de Gauguin, inspire le dessinateur…
Passionné de sport, il a été professeur d’éducation physique et sportive à Dinan, tout en jouant au football à haut niveau (milieu au Paris FC, en 1re division), puis a été l'entraîneur de l'Université nationale du Bénin. Il a également créé les Humoroïdes, festival de la caricature et du dessin de presse à Corcoué-sur-Logne, où il a vécu de 1996 à 2008. Avec ses carnets de voyage, il a remporté par ailleurs le concours de planches en 2002. Pour le centenaire du Tour de France en 2013, il a même eu la chance de croquer les moments forts de la fameuse course cycliste.
Bien connu à Rouans, pour avoir présenté une exposition sur l'Afrique en 1991, la commune l'a encore invité cette année pour les trente ans des Journées de la BD auxquelles il participé plusieurs fois. "C'est un événement idéal pour faire la promotion de la bande dessinée, sauf que j'ai déjà prix mon billet pour aller voir ma fille à Montréal, en juin prochain. Mais c’est toujours bon de ne pas être oublié !", note José Marquez.
Bien connu à Rouans, pour avoir présenté une exposition sur l'Afrique en 1991, la commune l'a encore invité cette année pour les trente ans des Journées de la BD auxquelles il participé plusieurs fois. "C'est un événement idéal pour faire la promotion de la bande dessinée, sauf que j'ai déjà prix mon billet pour aller voir ma fille à Montréal, en juin prochain. Mais c’est toujours bon de ne pas être oublié !", note José Marquez.
Avant de se consacrer exclusivement à la bande dessinée, l'homme a bien roulé sa bosse et beaucoup voyagé, notamment en Afrique, son pays d'adoption pendant presque dix ans.
"Je décris gentiment les travers de la vie quotidienne"
Comment est née votre passion pour la bande dessinée ?
Au départ, je ne faisais pas de la BD, mais plutôt du dessin et de la caricature. Dès l'âge de douze ans, je dessinais des caricatures dans un bistrot, celui du club FC Chabossière, contre un diabolo grenadine ! (Rire)
Pourquoi utilisez-vous le pseudonyme Hotu Painu ("Fruit à la dérive") ?
Quand je suis arrivé au fenua, mes amis polynésiens m’ont appelé Hotu Painu, puis quand ils ont commencé à me connaître davantage, ils m’ont dit que c’était péjoratif… Mais, j'ai quand même décidé de le garder.
Parallèlement, vous avez aussi exercé d'autres activités ?
Ma passion ne me nourrissait pas encore à l'époque… Mon activité principale était enseignant d’EPS (éducation physique et sportive, ndlr) et je jouais également au foot à bon niveau (milieu au Paris FC, en 1re division, ndlr). En même temps, je dessinais pour des journaux et magazines, notamment Ouest-France, "Frilouz" ("nez sale" en breton, ndlr) et la revue EPS. En Afrique, j'utilisais le pseudo Foundji Hedje ("touché avec les poils", une expression locale propre au basket, ndlr) dans "Tam-tam "et "Le cafard enchaîné". J'ai créé en outre un atelier de BD au centre culturel du Bénin où j'ai formé des dessinateurs comme Hector Sonon ("L'Afrique en partage", "Toubab or not toubab"…).
Quelles sont vos différentes publications ?
Pêle-mêle, je peux citer : "Les forçats de la BD", "Goalquipeut"(Eugène Fragassi), "Aventure en Penjari", "Toubab soigne-toi", "Le croquembouche", "Tous avec les bleus !" (Larousse) pour la Coupe du monde de foot avec Rodolphe Gaudin, "L’abécédaire de l’agité" sur les casseroles de Sarkozy et surtout "La belle échappée" sur le Tour de France 2013 avec France télévisions. Sans oublier, évidemment, mes deux albums locaux : "Moorea, la perle du Pacifique" et "Venui et Veteari à Moorea - Un bienfait n'est jamais perdu".
Vous avez participé par ailleurs à de nombreux festivals ?
J'ai eu l'opportunité de faire les festivals suivants : Rouans, Angoulême (1983), Lanester, Laval, La Baule-Escoublac, Ridep De Carquefou, Nantes, Montfort-sur-Meu, etc. Nous avions créé aussi dans mon village le festival Humoroïdes, mais, depuis que je suis à Tahiti, il n’a pas perduré.
Où puisez-vous vos sources d'inspiration ?
Dans la vie de tous les jours et dans mon vécu… C'est en fait juste la réalité, à peine déformée par la dérision et la caricature.
Une planche de BD sera éditée chaque vendredi dans Tahiti Infos. Expliquez-nous la démarche…
Il y a sept ans, je sortais trois albums (dont deux sur Moorea) en métropole, faute d'éditeurs intéressés au fenua. Ces BD arrivant beaucoup trop cher à Tahiti se vendent essentiellement en métropole. "Moorea, la perle du Pacifique" est un petit conte décrivant la faune, la flore et la culture polynésienne ; du moins ce que j’en connaissais à l’époque, au travers de la visite de deux adolescents. Quant à "Venui et Veteari à Moorea", il s'agit d’illustrations sur le tour de l’île et ses différents spots.
Comment est née votre passion pour la bande dessinée ?
Au départ, je ne faisais pas de la BD, mais plutôt du dessin et de la caricature. Dès l'âge de douze ans, je dessinais des caricatures dans un bistrot, celui du club FC Chabossière, contre un diabolo grenadine ! (Rire)
Pourquoi utilisez-vous le pseudonyme Hotu Painu ("Fruit à la dérive") ?
Quand je suis arrivé au fenua, mes amis polynésiens m’ont appelé Hotu Painu, puis quand ils ont commencé à me connaître davantage, ils m’ont dit que c’était péjoratif… Mais, j'ai quand même décidé de le garder.
Parallèlement, vous avez aussi exercé d'autres activités ?
Ma passion ne me nourrissait pas encore à l'époque… Mon activité principale était enseignant d’EPS (éducation physique et sportive, ndlr) et je jouais également au foot à bon niveau (milieu au Paris FC, en 1re division, ndlr). En même temps, je dessinais pour des journaux et magazines, notamment Ouest-France, "Frilouz" ("nez sale" en breton, ndlr) et la revue EPS. En Afrique, j'utilisais le pseudo Foundji Hedje ("touché avec les poils", une expression locale propre au basket, ndlr) dans "Tam-tam "et "Le cafard enchaîné". J'ai créé en outre un atelier de BD au centre culturel du Bénin où j'ai formé des dessinateurs comme Hector Sonon ("L'Afrique en partage", "Toubab or not toubab"…).
Quelles sont vos différentes publications ?
Pêle-mêle, je peux citer : "Les forçats de la BD", "Goalquipeut"(Eugène Fragassi), "Aventure en Penjari", "Toubab soigne-toi", "Le croquembouche", "Tous avec les bleus !" (Larousse) pour la Coupe du monde de foot avec Rodolphe Gaudin, "L’abécédaire de l’agité" sur les casseroles de Sarkozy et surtout "La belle échappée" sur le Tour de France 2013 avec France télévisions. Sans oublier, évidemment, mes deux albums locaux : "Moorea, la perle du Pacifique" et "Venui et Veteari à Moorea - Un bienfait n'est jamais perdu".
Vous avez participé par ailleurs à de nombreux festivals ?
J'ai eu l'opportunité de faire les festivals suivants : Rouans, Angoulême (1983), Lanester, Laval, La Baule-Escoublac, Ridep De Carquefou, Nantes, Montfort-sur-Meu, etc. Nous avions créé aussi dans mon village le festival Humoroïdes, mais, depuis que je suis à Tahiti, il n’a pas perduré.
Où puisez-vous vos sources d'inspiration ?
Dans la vie de tous les jours et dans mon vécu… C'est en fait juste la réalité, à peine déformée par la dérision et la caricature.
Une planche de BD sera éditée chaque vendredi dans Tahiti Infos. Expliquez-nous la démarche…
Il y a sept ans, je sortais trois albums (dont deux sur Moorea) en métropole, faute d'éditeurs intéressés au fenua. Ces BD arrivant beaucoup trop cher à Tahiti se vendent essentiellement en métropole. "Moorea, la perle du Pacifique" est un petit conte décrivant la faune, la flore et la culture polynésienne ; du moins ce que j’en connaissais à l’époque, au travers de la visite de deux adolescents. Quant à "Venui et Veteari à Moorea", il s'agit d’illustrations sur le tour de l’île et ses différents spots.
Les planches qui paraîtront tous les vendredis dans Tahiti Infos sont issues des deux albums "Moorea, la perle du Pacifique" et "Venui et Veteari à Moorea".
"J'ai plusieurs albums dans les cartons"
Quels sont les événements les plus marquants de votre carrière ?
Mes grandes joies sont la naissance de mes trois filles, mon arrivée à Tahiti, mes années à Paris (foot), mon concours de professorat, mon contrat en Afrique, la famille de Varari qui m'a accueilli en Polynésie et me donne l'inspiration pour mes albums, et, bien sûr, ma rencontre avec Alex du Prel à Moorea, un sacré monsieur !
Justement, depuis 2010, vous collaborez régulièrement avec le magazine Tahiti Pacifique, dans la "Carte blanche"…
En effet, cette collaboration avec Tahiti Pacifique est le fruit d’une belle rencontre due au hasard et une sacrée opportunité.
Dans vos cartons, vous envisagez également de publier un "best of" de 32 pages des BD parues dans Tahiti Pacifique ?
Oui, je vais publier très prochainement un recueil des BD parues dans Tahiti Pacifique. On revit ainsi l'actualité de ces dernières années. Cela me permettra encore de faire connaître Tahiti hors du fenua. Il y a déjà matière à sortir le tome 2…
Quels sont vos prochains projets ?
J'ai plusieurs albums dans les cartons. L’un sur les années 70 : les jeunes routards qui descendaient en Peugeot 404 en Afrique, à travers le désert, d’après le livre de JP Dirick, un autre sur une menace écologique qui se passe en Bretagne et au Bénin, et un troisième, d’après Yvon Mauffret, un polar qui se passe à Tahiti dans les années 60 : "SOS Tubarãos" (tubarão signifie "requin" en portugais, ndlr). L'histoire met en scène un milliardaire et des bandits, avec Gauguin en toile de fond, et le but est de sensibiliser à la sauvegarde de la flore, de la faune et de la culture polynésiennes.
Quel message souhaitez-vous faire passer ?
Je ne suis pas assez présomptueux pour vouloir faire passer un message, je décris gentiment les travers de la vie quotidienne dans mes BD. Et peut-être que les gens se corrigeront ? Il y a évidemment beaucoup d'autodérision…
Quels sont les événements les plus marquants de votre carrière ?
Mes grandes joies sont la naissance de mes trois filles, mon arrivée à Tahiti, mes années à Paris (foot), mon concours de professorat, mon contrat en Afrique, la famille de Varari qui m'a accueilli en Polynésie et me donne l'inspiration pour mes albums, et, bien sûr, ma rencontre avec Alex du Prel à Moorea, un sacré monsieur !
Justement, depuis 2010, vous collaborez régulièrement avec le magazine Tahiti Pacifique, dans la "Carte blanche"…
En effet, cette collaboration avec Tahiti Pacifique est le fruit d’une belle rencontre due au hasard et une sacrée opportunité.
Dans vos cartons, vous envisagez également de publier un "best of" de 32 pages des BD parues dans Tahiti Pacifique ?
Oui, je vais publier très prochainement un recueil des BD parues dans Tahiti Pacifique. On revit ainsi l'actualité de ces dernières années. Cela me permettra encore de faire connaître Tahiti hors du fenua. Il y a déjà matière à sortir le tome 2…
Quels sont vos prochains projets ?
J'ai plusieurs albums dans les cartons. L’un sur les années 70 : les jeunes routards qui descendaient en Peugeot 404 en Afrique, à travers le désert, d’après le livre de JP Dirick, un autre sur une menace écologique qui se passe en Bretagne et au Bénin, et un troisième, d’après Yvon Mauffret, un polar qui se passe à Tahiti dans les années 60 : "SOS Tubarãos" (tubarão signifie "requin" en portugais, ndlr). L'histoire met en scène un milliardaire et des bandits, avec Gauguin en toile de fond, et le but est de sensibiliser à la sauvegarde de la flore, de la faune et de la culture polynésiennes.
Quel message souhaitez-vous faire passer ?
Je ne suis pas assez présomptueux pour vouloir faire passer un message, je décris gentiment les travers de la vie quotidienne dans mes BD. Et peut-être que les gens se corrigeront ? Il y a évidemment beaucoup d'autodérision…
Il a également créé les Humoroïdes, festival de la caricature et du dessin de presse à Corcoué-sur-Logne, où il a vécu de 1996 à 2008.
Pour le contacter
Facebook : José Marquez
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