Les 1360 élèves du lycée Gauguin étaient réunis dans la cour de l'établissement vendredi en fin de matinée pour l'inauguration officielle du nouvel internat.
PAPEETE, le 16 août 2015. Ce lundi matin, c'est vraiment la rentrée des classes pour tout le monde. Petits et grands – au total 53 000 élèves en Polynésie française - se remettent au travail pour une nouvelle année scolaire. Avec quelques nouveautés 2016 destinées à améliorer les résultats scolaires, mais aussi d'inévitables "points chauds".
Vendredi dernier, le lycée Gauguin de Papeete et ses 1360 élèves étaient en vedette. Le président du Pays Édouard Fritch accompagné de la ministre de l'Éducation Nicole Sanquer, du vice-recteur de Polynésie Jean-Louis Baglan inauguraient le nouveau bâtiment de l'établissement qui accueille notamment l'internat, dont la capacité a été doublée (voir en encadré ci-dessous). L'occasion pour Édouard Fritch de saluer la réussite du partenariat État/Pays pour un coût total évalué à 500 millions de Fcfp (dont 380 millions investis par l'État. "Enfin, enfin, nous sommes réunis aujourd'hui pour l'ouverture du nouvel internat. Car cette opération initiée en 2007 n'a vu les travaux se concrétiser que l'an dernier" soulignait le président du Pays. Édouard Fritch sait que cette réussite à Gauguin ne doit pas rester isolée. "Il y a une tâche immense encore en matière de constructions scolaires en raison du retard accumulé depuis dix ans" convient-il.
Car, si les élèves internes de Gauguin sont désormais hébergés dans des conditions garantissant leur réussite scolaire, on ne retrouve pas nécessairement le même niveau d'équipement partout. De nombreux établissements scolaires du secondaire –sous compétence du Pays- auraient eux aussi bien besoin d'un coup de neuf ou de nouvelles constructions pour répondre aux besoins.
Vendredi dernier, le lycée Gauguin de Papeete et ses 1360 élèves étaient en vedette. Le président du Pays Édouard Fritch accompagné de la ministre de l'Éducation Nicole Sanquer, du vice-recteur de Polynésie Jean-Louis Baglan inauguraient le nouveau bâtiment de l'établissement qui accueille notamment l'internat, dont la capacité a été doublée (voir en encadré ci-dessous). L'occasion pour Édouard Fritch de saluer la réussite du partenariat État/Pays pour un coût total évalué à 500 millions de Fcfp (dont 380 millions investis par l'État. "Enfin, enfin, nous sommes réunis aujourd'hui pour l'ouverture du nouvel internat. Car cette opération initiée en 2007 n'a vu les travaux se concrétiser que l'an dernier" soulignait le président du Pays. Édouard Fritch sait que cette réussite à Gauguin ne doit pas rester isolée. "Il y a une tâche immense encore en matière de constructions scolaires en raison du retard accumulé depuis dix ans" convient-il.
Car, si les élèves internes de Gauguin sont désormais hébergés dans des conditions garantissant leur réussite scolaire, on ne retrouve pas nécessairement le même niveau d'équipement partout. De nombreux établissements scolaires du secondaire –sous compétence du Pays- auraient eux aussi bien besoin d'un coup de neuf ou de nouvelles constructions pour répondre aux besoins.
Après un mois et demi de grandes vacances, les établissements scolaires de Polynésie reprennent vie à partir de ce lundi.
Jusqu'à 37 élèves par classe
Au lycée Gauguin lui-même, souvent cité comme le pôle d'excellence de l'enseignement public en Polynésie, les bâtiments des salles de classe montrent des signes visibles d'usure. Et la surpopulation de ce lycée est notoire. "Nous sommes plein. Avec en moyenne 35 élèves par classe et même une classe de 1re avec 36 élèves et une classe de seconde à 37" indique Erick Besse, le nouveau proviseur du lycée. Edouard Fritch le sait également très bien. Dans son discours devant les lycéens de Gauguin et les équipes pédagogiques de l'établissement, il a annoncé que les études pour la poursuite de la rénovation du bâtiment principal du lycée étaient en cours. La réfection totale du premier étage devrait être réalisée au cours de l’année 2016.
Au lycée Gauguin lui-même, souvent cité comme le pôle d'excellence de l'enseignement public en Polynésie, les bâtiments des salles de classe montrent des signes visibles d'usure. Et la surpopulation de ce lycée est notoire. "Nous sommes plein. Avec en moyenne 35 élèves par classe et même une classe de 1re avec 36 élèves et une classe de seconde à 37" indique Erick Besse, le nouveau proviseur du lycée. Edouard Fritch le sait également très bien. Dans son discours devant les lycéens de Gauguin et les équipes pédagogiques de l'établissement, il a annoncé que les études pour la poursuite de la rénovation du bâtiment principal du lycée étaient en cours. La réfection totale du premier étage devrait être réalisée au cours de l’année 2016.
SURPOPULATION SCOLAIRE
Le point le plus chaud, néanmoins, de cette surpopulation scolaire et d'un besoin flagrant de rénovation se retrouve sans nul doute encore cette année au collège de Taravao. Avec 1331 élèves inscrits, c'est le plus gros collège du territoire alors que la capacité normale de l'établissement est de 600 élèves. De plus, en raison de locaux trop exigus ou vétustes dans certains bâtiments, il est souvent impossible à l'équipe pédagogique de dédoubler les effectifs pour travailler dans de meilleures conditions.
La solution pour désengorger ce collège -et celui de Papara- est en cours de construction à Teva i Uta avec le nouveau collège qui sort de terre depuis quelques mois. En attendant, élèves et professeurs de Taravao doivent composer encore au moins toute une année scolaire avec cette surpopulation très prégnante. Surpopulation que l'on peut retrouver ailleurs, à Punaauia, mais aussi par exemple à Faa'a : le collège Henri Hiro accueille aujourd'hui plus de 800 élèves pour une capacité normale de 500 places.
La solution pour désengorger ce collège -et celui de Papara- est en cours de construction à Teva i Uta avec le nouveau collège qui sort de terre depuis quelques mois. En attendant, élèves et professeurs de Taravao doivent composer encore au moins toute une année scolaire avec cette surpopulation très prégnante. Surpopulation que l'on peut retrouver ailleurs, à Punaauia, mais aussi par exemple à Faa'a : le collège Henri Hiro accueille aujourd'hui plus de 800 élèves pour une capacité normale de 500 places.
Des dortoirs rénovés équipés pour huit à quatre élèves internes au lycée Gauguin. Ici, un dortoir de quatre places de l'étage des filles.
A Gauguin, un internat de 112 places déjà insuffisant
L'internat du lycée Gauguin s'est agrandi et a doublé sa capacité d'accueil (avec un étage supplémentaire) et tout le bâtiment a été restauré. 112 élèves internes (56 filles et 56 garçons) partagent désormais des dortoirs de huit ou quatre places, spacieux et clairs. Dans chacun de ces dortoirs un espace a été aménagé avec bureaux et connexion Internet, il permet aux élèves de travailler et de correspondre à distance avec leurs familles. Dans les sanitaires, les élèves ont à disposition des machines à laver et des sèche-linge. Au rez-de-chaussée, le bâtiment tout neuf est réservé aux bureaux de la vie scolaire et au foyer des élèves.
Les internes sont répartis dans les différents dortoirs selon leurs propres convenances, par affinités et parce que certains se connaissent (même île d'origine par exemple). A la prochaine rentrée scolaire, les dortoirs de quatre places (un chez les filles, un chez les garçons) seront réservés aux étudiants scolarisés en classes préparatoires des grandes écoles.
Les élèves internes de Gauguin proviennent de tous les archipels.Toutefois, l'internat reste insuffisant pour répondre à toutes les demandes. Cette année 17 jeunes filles n'ont pas pu être accueillies. Ce sont essentiellement des lycéennes de Moorea qui auraient souhaité ne pas avoir à faire la traversée, matin et soir, pour se consacrer plus sereinement à leurs études.
L'internat du lycée est ouvert du lundi matin au vendredi soir, ce qui oblige les élèves à avoir des correspondants sur l'île de Tahiti pour pouvoir être accueillis dans ces "familles d'accueil" durant les week-end et les vacances de courte durée. Il est parfois difficile pour ces jeunes de trouver des correspondants locaux (une obligation) mais l'association des parents d'élèves est là pour aider à mettre en relation les jeunes internes et des familles capables de les recevoir.
L'internat du lycée Gauguin s'est agrandi et a doublé sa capacité d'accueil (avec un étage supplémentaire) et tout le bâtiment a été restauré. 112 élèves internes (56 filles et 56 garçons) partagent désormais des dortoirs de huit ou quatre places, spacieux et clairs. Dans chacun de ces dortoirs un espace a été aménagé avec bureaux et connexion Internet, il permet aux élèves de travailler et de correspondre à distance avec leurs familles. Dans les sanitaires, les élèves ont à disposition des machines à laver et des sèche-linge. Au rez-de-chaussée, le bâtiment tout neuf est réservé aux bureaux de la vie scolaire et au foyer des élèves.
Les internes sont répartis dans les différents dortoirs selon leurs propres convenances, par affinités et parce que certains se connaissent (même île d'origine par exemple). A la prochaine rentrée scolaire, les dortoirs de quatre places (un chez les filles, un chez les garçons) seront réservés aux étudiants scolarisés en classes préparatoires des grandes écoles.
Les élèves internes de Gauguin proviennent de tous les archipels.Toutefois, l'internat reste insuffisant pour répondre à toutes les demandes. Cette année 17 jeunes filles n'ont pas pu être accueillies. Ce sont essentiellement des lycéennes de Moorea qui auraient souhaité ne pas avoir à faire la traversée, matin et soir, pour se consacrer plus sereinement à leurs études.
L'internat du lycée est ouvert du lundi matin au vendredi soir, ce qui oblige les élèves à avoir des correspondants sur l'île de Tahiti pour pouvoir être accueillis dans ces "familles d'accueil" durant les week-end et les vacances de courte durée. Il est parfois difficile pour ces jeunes de trouver des correspondants locaux (une obligation) mais l'association des parents d'élèves est là pour aider à mettre en relation les jeunes internes et des familles capables de les recevoir.
Trois Rep + et ouverture de trois nouvelles sections de "tout-petits"
Cette rentrée scolaire 2015-2016 est marquée par le déploiement de trois réseaux Rep + sur le territoire: à Faa'a, à Papara et dans les Tuamotu. Ils doivent permettre un accueil mieux encadré des élèves avec des heures de travail personnalisé pour ceux les plus en difficulté. C'est un premier déploiement des Rep + en Polynésie car d'autres secteurs sont en demande. Le collège Taunoa de Papeete, par exemple, compte pas moins de 98% d'élèves boursiers…
Dans le même esprit, trois nouvelles classes de STP (section des tout-petits) ont été ouvertes dans des écoles maternelles de Faa'a, Papara et Bora. Elles permettent une pré-scolarisation (avant l'âge de trois ans) des enfants accueillis dans des classes adaptées à leur âge. L'objectif est de permettre à ces enfants de quartiers défavorisés ou ruraux d'acquérir plus vite et mieux les éléments du langage qui les aideront dans leur scolarité future. Ces enfants vont ainsi effectuer un parcours en maternelle de quatre ans au lieu des trois années habituelles.
Cette rentrée scolaire 2015-2016 est marquée par le déploiement de trois réseaux Rep + sur le territoire: à Faa'a, à Papara et dans les Tuamotu. Ils doivent permettre un accueil mieux encadré des élèves avec des heures de travail personnalisé pour ceux les plus en difficulté. C'est un premier déploiement des Rep + en Polynésie car d'autres secteurs sont en demande. Le collège Taunoa de Papeete, par exemple, compte pas moins de 98% d'élèves boursiers…
Dans le même esprit, trois nouvelles classes de STP (section des tout-petits) ont été ouvertes dans des écoles maternelles de Faa'a, Papara et Bora. Elles permettent une pré-scolarisation (avant l'âge de trois ans) des enfants accueillis dans des classes adaptées à leur âge. L'objectif est de permettre à ces enfants de quartiers défavorisés ou ruraux d'acquérir plus vite et mieux les éléments du langage qui les aideront dans leur scolarité future. Ces enfants vont ainsi effectuer un parcours en maternelle de quatre ans au lieu des trois années habituelles.