Paris, France | AFP | jeudi 27/08/2020 - Jusqu'alors une véritable poule aux œufs d'or, l'activité touristique à Paris et sa région s'est effondrée au premier semestre, sinistrée par la pandémie qui a mis en danger des milliers d'entreprises.
Avec 14 millions de touristes en moins sur les six premiers mois de l'année, l'épidémie de Covid-19 a causé des "dégâts considérables" au secteur, qui accuse un manque à gagner de 6,4 milliards d'euros, selon des chiffres du Comité régional du tourisme (CRT) de Paris Ile-de-France publiés jeudi.
Sur la période, les recettes liées à l'activité touristique sont ainsi tombées à 3,8 milliards d'euros contre 10,2 milliards sur les six premiers mois de l'année 2019, et le nombre de touristes qui ont visité la capitale et sa région à 9,4 millions contre 23,7 millions un an plus tôt.
"Le tourisme est une activité économique extrêmement précieuse à l'Ile-de-France, qui représente 500.000 emplois, et 7 à 8% de la création de richesse régionale", a rappelé la présidente de la région Valérie Pécresse, en présentant ces chiffres à la presse.
"Depuis quatre ans, nous annoncions des records de fréquentation pulvérisés, c'est donc avec une grande tristesse que nous avons vu la pandémie venir fracasser un secteur extrêmement florissant et dynamique dans la région", a-t-elle ajouté.
En 2018 et 2019, Paris et sa région avaient accueilli un record d'environ 35,5 millions de touristes, une manne dont bénéficient des milliers d'entreprises, aujourd'hui fragilisées et pour lesquelles un plan de relance, incluant 15 millions d'euros pour le secteur, a été mis en place, ainsi que 210 millions d'euros de prêts accordés via un fonds de solidarité, notamment.
Sans surprise du fait de la paralysie du trafic aérien et des longs courriers en particulier, la chute la plus forte est celle de la clientèle internationale avec un recul, au premier semestre, de 68% des séjours contre -54% pour la clientèle française.
Au premier semestre 2020, les nuitées hôtelières sont en recul de 61% par rapport aux six premiers mois de 2019, contre une baisse de 47% pour les locations et meublés saisonnières.
"Marris" d'être classés zone à risques
L'absence des touristes étrangers a engendré un manque à gagner de 4,6 milliards d'euros, contre -1,8 milliard d'euros pour ceux en provenance de l'Hexagone, les premiers dépensant "deux à trois fois plus" que les seconds, selon la région.
"L'année 2020 sera une année de triste record de baisse de la fréquentation" pour l'Ile-de-France, locomotive du tourisme hexagonal, commente le CRT, malgré "des signes de reprise cet été", car l'activité a été stoppée mi-mars, "après un début d'année prometteur" malgré les mouvements sociaux.
En juillet et août, la fréquentation a toutefois encore été divisée par deux, voire en recul de 60% comparé à l'an dernier, et la perte de chiffre d'affaires des professionnels est estimée à "plus de 60%", selon de premières données.
"Au cours des mois de juin et juillet, plus d'un hôtel parisien sur deux était encore fermé, tandis qu'en Île-de-France hors Paris, les chiffres sont meilleurs, près de 70% des hôtels étant ouverts", selon le cabinet MKG.
Si la moitié des professionnels anticipent une amélioration de leur activité d'ici à fin octobre, grâce aux clientèles française et de pays européens proches, le niveau des réservations aériennes en chute de 80% pour les longs courriers, de septembre à décembre, n'incite pas à l'optimisme.
Paris et sa région sont "une destination sûre", a martelé Mme Pécresse, ajoutant: "nous avons été un peu inquiets et marris de voir que l'Allemagne et la Belgique l'inscrivent comme une région à risques".
Afin de rassurer les touristes étrangers, l'Ile-de-France travaille à élaborer un "label de sécurité sanitaire", qui comportera des "mesures très strictes", a-t-elle annoncé.
En 2020, la région s'emploie à "redonner envie aux visiteurs de revenir", avec des campagnes de promotion tournées vers la clientèle française et des pays frontaliers, et à "restaurer la confiance" auprès des organisateurs de salons, congrès et événements, après l'annulation de nombreuses manifestations.
Avec 14 millions de touristes en moins sur les six premiers mois de l'année, l'épidémie de Covid-19 a causé des "dégâts considérables" au secteur, qui accuse un manque à gagner de 6,4 milliards d'euros, selon des chiffres du Comité régional du tourisme (CRT) de Paris Ile-de-France publiés jeudi.
Sur la période, les recettes liées à l'activité touristique sont ainsi tombées à 3,8 milliards d'euros contre 10,2 milliards sur les six premiers mois de l'année 2019, et le nombre de touristes qui ont visité la capitale et sa région à 9,4 millions contre 23,7 millions un an plus tôt.
"Le tourisme est une activité économique extrêmement précieuse à l'Ile-de-France, qui représente 500.000 emplois, et 7 à 8% de la création de richesse régionale", a rappelé la présidente de la région Valérie Pécresse, en présentant ces chiffres à la presse.
"Depuis quatre ans, nous annoncions des records de fréquentation pulvérisés, c'est donc avec une grande tristesse que nous avons vu la pandémie venir fracasser un secteur extrêmement florissant et dynamique dans la région", a-t-elle ajouté.
En 2018 et 2019, Paris et sa région avaient accueilli un record d'environ 35,5 millions de touristes, une manne dont bénéficient des milliers d'entreprises, aujourd'hui fragilisées et pour lesquelles un plan de relance, incluant 15 millions d'euros pour le secteur, a été mis en place, ainsi que 210 millions d'euros de prêts accordés via un fonds de solidarité, notamment.
Sans surprise du fait de la paralysie du trafic aérien et des longs courriers en particulier, la chute la plus forte est celle de la clientèle internationale avec un recul, au premier semestre, de 68% des séjours contre -54% pour la clientèle française.
Au premier semestre 2020, les nuitées hôtelières sont en recul de 61% par rapport aux six premiers mois de 2019, contre une baisse de 47% pour les locations et meublés saisonnières.
"Marris" d'être classés zone à risques
L'absence des touristes étrangers a engendré un manque à gagner de 4,6 milliards d'euros, contre -1,8 milliard d'euros pour ceux en provenance de l'Hexagone, les premiers dépensant "deux à trois fois plus" que les seconds, selon la région.
"L'année 2020 sera une année de triste record de baisse de la fréquentation" pour l'Ile-de-France, locomotive du tourisme hexagonal, commente le CRT, malgré "des signes de reprise cet été", car l'activité a été stoppée mi-mars, "après un début d'année prometteur" malgré les mouvements sociaux.
En juillet et août, la fréquentation a toutefois encore été divisée par deux, voire en recul de 60% comparé à l'an dernier, et la perte de chiffre d'affaires des professionnels est estimée à "plus de 60%", selon de premières données.
"Au cours des mois de juin et juillet, plus d'un hôtel parisien sur deux était encore fermé, tandis qu'en Île-de-France hors Paris, les chiffres sont meilleurs, près de 70% des hôtels étant ouverts", selon le cabinet MKG.
Si la moitié des professionnels anticipent une amélioration de leur activité d'ici à fin octobre, grâce aux clientèles française et de pays européens proches, le niveau des réservations aériennes en chute de 80% pour les longs courriers, de septembre à décembre, n'incite pas à l'optimisme.
Paris et sa région sont "une destination sûre", a martelé Mme Pécresse, ajoutant: "nous avons été un peu inquiets et marris de voir que l'Allemagne et la Belgique l'inscrivent comme une région à risques".
Afin de rassurer les touristes étrangers, l'Ile-de-France travaille à élaborer un "label de sécurité sanitaire", qui comportera des "mesures très strictes", a-t-elle annoncé.
En 2020, la région s'emploie à "redonner envie aux visiteurs de revenir", avec des campagnes de promotion tournées vers la clientèle française et des pays frontaliers, et à "restaurer la confiance" auprès des organisateurs de salons, congrès et événements, après l'annulation de nombreuses manifestations.