Tourisme en Polynésie : 39,5 milliards de Fcfp de recettes en 2011


PAPEETE, mercredi 9 octobre 2013. L’Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF) vient de publier une étude sur les recettes touristiques du territoire en se basant sur les chiffres de 2011. Les touristes internationaux ont rapporté en 2011 39,5 milliards de Fcfp à la Polynésie française.
Le tourisme de croisière représente 16 % de la fréquentation touristique et génère à lui seul près
de 20 % de la recette totale, soit 7,7 milliards de F.CFP, le reste étant dépensé par les touristes
terrestres. Ainsi la dépense moyenne par séjour d’un croisiériste est 25 % plus importante que celle d’un touriste terrestre ; cet écart s’explique principalement par une durée moyenne de séjour plus longue de deux jours pour les croisiéristes et une dépense moyenne par jour plus élevée de 9 %.



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LE TOURISME TERRESTRE

Le tourisme terrestre représente le plus important contingent de touristes en Polynésie française puisqu’il concentre 84 % des touristes pour 80 % de la recette touristique totale. Ces touristes peuvent séjourner «gratuitement» chez des Polynésiens dans le cadre d’un voyage affinitaire ou
bien composer avec les hébergements payants disponibles. Les touristes terrestres dépensent 233 000 Fcfp en moyenne pendant un séjour d'une durée moyenne de 12 jours. Fin 2011, la capacité de l'hôtellerie classée était de 3 028 chambres ou bungalows répartis dans 48 établissements. L’hôtellerie familiale et les pensions de famille constituent une autre forme de structure d’accueil. Ce segment regroupe 282 établissements et offre 1 360 chambres réparties sur 36 îles, dans les cinq archipels.

Les touristes terrestres sont très nombreux à passer au moins une nuit en hébergement payant. L’hébergement représente 52 % de leurs dépenses en Polynésie française, soit 121 000 Fcfp par séjour. Ils privilégient dans une grande majorité (80 %) l’hôtellerie classée et ils sont 14 % à combiner de l’hôtellerie classée et de l’hôtellerie familiale pendant leurs vacances. L’hôtellerie internationale capte ainsi 94 % des dépenses des touristes terrestres en hébergement, et les pensions de famille 6 %. Au global, la clientèle terrestre consomme un million de nuitées terrestres payantes en Polynésie qui représentent 16,5 milliards Fcfp de dépenses en hébergement. Les touristes terrestres passent deux tiers de leurs nuitées payantes dans les hôtels de luxe qui captent 87 % de la recette hôtelière. Ils consomment aussi de la pension de famille qui représente 19 % des nuitées payantes mais seulement 6 % de la recette en hébergement. A noter enfin que Bora-Bora et Moorea captent 59 % des nuitées terrestres payantes. Malgré une offre touristique importante qui concerne 36 îles en Polynésie française, les îles de Bora-Bora, Moorea et Tahiti, par l’orientation luxe de ces îles et la pratique des voyages clef en main, concentrent 83 % des nuitées payantes consommées en 2011.

En 2011, les touristes terrestres ont dépensé 31,8 milliards de Fcfp en Polynésie française. Le premier poste de dépenses est bien évidement l’hébergement qui représente 52 % de l’ensemble des dépenses du séjour qui s’élèvent à 233 000 Fcfp. Le pôle « transport » (aérien, terrestre et
maritime) représente une dépense totale de 4,4 milliards de Fcfp, soit 32 000 Fcfp par séjour.

LA CROISIÈRE EN POLYNÉSIE

La Polynésie française, avec ses 121 îles et une surface maritime grande comme l’Europe, est parfaitement adaptée aux croisières. Cette activité y est pourtant peu développée contrairement aux Antilles ou à la Méditerranée. En Polynésie française, ce type de tourisme s’effectue sur des bateaux de croisière (Royal Princess, Paul Gauguin, Aranui,) ou des voiliers, de particuliers ou à la location. La croisière représente un intérêt particulier pour la Polynésie française par les retombées financières directes qu’elle occasionne dans les îles : excursions, achats de souvenirs, restauration.
Elle accroît également la notoriété touristique de la Polynésie française en proposant ce type de séjour.

En 2011, l’offre en cabines des bateaux de croisière a évolué en cours d’année. Au premier trimestre, elle était de 587 cabines au total avec le Royal Princess (342 cabines), le Paul Gauguin (160 cabines) et l’Aranui (85 cabines) pour se stabiliser à 245 au cours du reste de l’année. Ainsi, 26 000 touristes ont choisi la croisière en 2011, dont 7 000 sur des charters à voiles, avec ou sans équipage, pour laquelle 75 voiliers sont disponibles à la location. Ces touristes ont dépensé en moyenne 294 000 Fcfp par personne pendant les 14 jours de leur séjour. En prenant en compte
cette durée de séjour, ils dépensent en moyenne 21 000 Fcfp par jour. La clientèle de croisière est beaucoup plus ciblée que celle du tourisme terrestre avec neuf clients sur dix qui sont soit américains (58 %), soit européens (29 %).

Ne se contentant pas d’être la clientèle la plus nombreuse, les croisiéristes américains dépensent plus que la moyenne des touristes, avec 301 000 Fcfp en moyenne par séjour. Les dépenses des croisiéristes américains représentent le tiers de l’ensemble des dépenses touristiques de ce marché
et 27 % des effectifs tout mode d’hébergement confondu. Ils réalisent 60 % de leurs dépenses en mer mais consomment aussi de l’hôtellerie.

Bien qu’ils ne pèsent que 16 % des effectifs, les dépenses des croisiéristes représentent 20 % de la recette touristique totale en 2011, soit 7,7 milliards de Fcfp. En moyenne, 60 % des dépenses sont liées directement à la croisière (hébergement, et demi-pension) alors que le reste est dépensé
directement auprès d’entreprises « terrestres » (excursion, hôtel, commerces et autres…), c'est-à-dire lors de leur séjour à terre.

Rédigé par Etude ISPF le Mercredi 9 Octobre 2013 à 15:05 | Lu 2133 fois