Tourisme : depuis 2011, le secteur se porte de mieux en mieux


Fabrice Breuilh, directeur de l'ISPF.
PAPEETE, le 4 août 2017 - Après des années difficiles, les acteurs du tourisme sortent la tête de l'eau. C'est en tout cas ce qu'affirme l'Institut de la statistique de la Polynésie française qui mènent des enquêtes auprès des touristes et fait un suivi régulier de la fréquentation hôtelière.

"Depuis 2011, le tourisme se redresse", annonce d'emblée le directeur de l'Institut statistique de la Polynésie française (ISPF), à l'occasion d'une conférence de presse ce vendredi dans les locaux de l'institut. Le directeur a convié les médias afin de faire un point sur les outils et méthodes utilisées par ses équipes pour établir des statistiques (lire ci-dessous). A cette occasion, Fabien Breuilh a aussi évoqué la situation de la fréquentation touristique et hôtelière en Polynésie française.

Graphiques à l'appui, le directeur a présenté des résultats qui semblent encourageants. Après des années difficiles, il apparaît que les touristes reviennent au fenua. "2016 a été une très bonne année pour le tourisme. Depuis le début de l'année 2017, on peut voir que les chiffres se stabilisent", analyse Fabien Breuilh. Les revenus par chambre occupée sont en hausse et le taux de remplissage est en augmentation.

DES TOURISTES NORD-AMÉRICAINS ET FRANÇAIS

Selon les points de conjoncture de mai dernier publiés par l'ISPF, la fréquentation hôtelière et la fréquentation touristique sont en hausse par rapport à mai 2016. Du côté du tourisme, on note une progression de 6,6 %. Les principaux marchés se concentrent en Amérique du Nord et en France. Dans le secteur de l'hôtellerie internationale, c'est-à-dire hors pensions de famille, la hausse enregistrée est de 10,9 %.

Celle-ci s'observe en particulier dans les hôtels des Iles du Vent et des Iles Sous-le-Vent, où 90 des chambres d'hôtel se concentrent. "2017 est toujours bien orientée pour l'activité hôtelière, ajoute le directeur de l'ISPF. D'un point de vue terrestre, il y a toujours plus de monde."

Depuis le début de l'année 2017, la Polynésie française a accueilli 74 060 touristes, soit une baisse de 0,9% par rapport à l'année précédente.

Quels outils pour les statistiques?

Depuis 2007, la méthode de l'ISPF est inchangée. L'Institut se base sur deux types d'analyses : structurelle et conjoncturelle. L'analyse structurelle se base sur des enquêtes réalisées auprès des touristes à l'aéroport au moment de leur départ. Objectif : mesurer le niveau et la répartition de leurs dépenses ou de leur degré de satisfaction. En ce qui concerne l'analyse conjoncturelle, les informations viennent d'un suivi de la fréquentation touristique via une fiche touristique remplie dans les avions et de questionnaires destinés aux professionnels de l'activité hôtelière internationale.

"Ce sont deux outils très standardisés et industriels, commente Fabien Breuilh, directeur de l'ISPF. Ce sont deux protocoles qui sont vraiment robustes. Il n'y a aucun souci par rapport à l'indépendance des chiffres et à leur robustesse."

Depuis 2013, il existe aussi un suivi trimestriel des pensions de famille. "En raison d'une moindre structuration de cette filière, la fréquence d'analyse statistique reste tardive avec une collecte toujours complexe, indique le directeur. Une nouvelle règlementation sur ce type d'hébergement sera bientôt présentée à l'assemblée par le gouvernement."

Recensement : où en est-on?

Les équipes de l'ISPF continue de préparer le recensement qui aura lieu du 13 août au 17 septembre sur l'ensemble du territoire. Tous les agents recenseurs ont été reçus et les formations sont en train d'être finalisées. Les communes ont commencé la distribution des T-shirts et autres accessoires aux agents. Pour mener à bien le recensement, l'ISPF travaille en coordination avec l'INSEE. Au total, ce sont plus de 800 personnes qui sont chargées du recensement. L'ISPF rappelle qu'il est nécessaire à la population de bien attacher ses chiens.

Rédigé par Amelie David le Vendredi 4 Aout 2017 à 16:58 | Lu 2142 fois