Cher Monsieur Tapeta,
Dans votre dernier édito, vous mettez un coup de projecteur supplémentaire sur les résultats de notre fréquentation touristique du 1er semestre, après que les médias l’aient fait de manière régulière. Je suis surtout surpris que vous annonciez seulement 130.000 touristes pour l’année 2010, alors que depuis le mois de juillet nos visiteurs sont de retour.
Je m’étonne même que votre édito ait pu être publié sans avoir recueilli l’avis du Conseil des Professionnels de l’Hôtellerie (CPH), pourtant membre de votre conseil. Monsieur Philippe Brovelli des hôtels Intercontinental a sur ce sujet déclaré à Paris il y a 3 semaines : « Nous réalisons tous une belle saison d’été et devrions arrêter de parler de crise !».
Du côté de l’Institut de la Statistique (ISPF), la prévision actualisée dépasse les 155.000 visiteurs.
Vous semblez relayer une information qui trompe l’opinion publique. Je tenais donc à vous réaffirmer notre objectif réalisable de 160.000 touristes pour 2010, soit autant qu’en 2009. Et à moins d’une nouvelle surprise des syndicats, nous devrions repartir à la hausse en 2011 pour suivre la tendance mondiale.
Il nous faut pour cela poursuivre nos actions.
Parmi elles je compte l’élaboration d’un plan stratégique de développement touristique. Je vous remercie de souligner son urgence. Son absence a été mon premier constat en prenant mes fonctions de Ministre du Tourisme il y a 10 mois. Pour y remédier j’ai créé un outil participatif, le Conseil du Tourisme (Cost). En tant que membre vous n’ignorez pas que nos travaux ont déjà démarré. Au cours des 3 derniers mois nos 13 commissions ont réuni régulièrement près de 100 professionnels bénévoles. Pour en savoir plus je vous invite à assister à la restitution des objectifs du Cost, le 15 octobre prochain, en présence d’un représentant d’Atout France.
Pour ce qui concerne notre journée mondiale du tourisme, notre collier de fleurs a permis de fédérer la population et nos touristes autour d’un projet qui a eu le mérite d’enthousiasmer des représentants d’entreprises, le personnel hôtelier, les prestataires d’activités, et bien sûr les artisans. Sensibiliser la population polynésienne à la cause touristique et donner une image plus dynamique de notre destination sont 2 objectifs des commissions du Cost. 200 touristes et 600 résidents ont ainsi participé à notre record du monde relayé à l’international par de nombreux sites internet : www.lexpress.fr, polynesie.rfo.fr, lejdd.fr, tourmagazine.fr, romandie.com, tempsreel.nouvelobs.com, clacrise.com, boursier.com, lnc.nc, over-blog.com, vacancespratiques.com, fameusefamille.com, monde-du-voyage.com, letemps.ch, fr.news.yahoo.com, swissinfo.ch, 01men.com, news.fr.msn.com, nouvelleliste.ch, news-fr.karameloo.com, societe.endz.co.cc, tdg.ch, 24heures.ch, laliberte.ch, lalibreantenne.be, aufaitmaroc.com, paris-libre.blogs.lalibre.be.
Nos actions en Chine n’ont rien à voir avec des effets d’annonce. Elles ont même concrétisé certaines réussites. Nous pénétrons ce marché émergent de manière méthodique et orchestrée : créer un marché avec des actions de communication, mettre en place un réseau de distribution par la formation de tours operators et agents de voyages, améliorer la desserte aérienne en tentant de lever les verrous diplomatiques, faciliter le séjour des visiteurs chinois en rendant possible l’utilisation de leurs cartes de crédit en Polynésie,... Pour ce qui concerne les visas, Mme Le Ministre Marie-Luce Penchard nous donnera à la fin de la semaine le détail des nouvelles mesures attendues.
J’ai effectivement annoncé qu’un million de touristes nous garantiraient 200 milliards fcp par an de recettes touristiques, soit presque autant que les apports de l’Etat français en Polynésie. Plus qu’un objectif il s’agit d’une nécessité pour envisager un avenir économique viable, et il doit s’inscrire dans un plan de développement à long terme. Je vous demande d’être patient ou de prendre le train de nos actions.
Vous avez choisi de secouer le cocotier et d’attendre un miracle, je préfère travailler et m’inscrire dans l’action.
Cordialement,
Steeve HAMBLIN.
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