Sisteron, France | AFP | lundi 31/08/2020 - Sprint massif et premier succès pour Caleb Ewan: l'Australien, tel un diable, s'est faufilé pour enlever la 3e étape du Tour de France, lundi, à Sisteron, où Julian Alaphilippe a gardé son maillot jaune à la veille de l'arrivée en altitude à Orcières-Merlette.
Dans un sprint contre le vent, Ewan a surgi à pleine vitesse dans les derniers mètres pour devancer d'une roue l'Irlandais Sam Bennett et remporter son quatrième succès dans le Tour.
"C'était une belle journée pour profiter du maillot, c'était vraiment super", a souri Alaphilippe, qui n'a en rien été inquiété. "On a défendu le maillot aujourd'hui, on continuera à le faire demain (mardi)".
Au long de cette étape de transition, qui a vu le Tour quitter sa rampe de lancement niçoise pour rejoindre la Haute-Provence, le Français a eu le temps de savourer. "C'est un véritable bonheur, une fierté d'avoir ce maillot sur les épaules", a-t-il répété au lendemain de sa prise de pouvoir à Nice.
Seule déception pour son équipe Deceuninck, la deuxième place de l'Irlandais Sam Bennett à l'arrivée à Sisteron, au pied de la Citadelle. Mais le champion d'Irlande n'a rien pu faire contre Ewan, un lutin de 165 centimètres sorti de la boîte au meilleur moment après être resté le plus longtemps possible "au chaud", pour épargner son énergie, au risque d'être enfermé.
La fugue de Cousin
"Il me fallait trouver la bonne trajectoire pour prendre de la vitesse", a reconnu l'Australien, qui a vu l'ouverture avec l'instinct d'un (grand) sprinteur pour scorer dès le troisième jour du Tour. L'an dernier, il s'était imposé à trois reprises dans la seconde moitié de l'épreuve, pour sa première participation.
Ewan a redonné ainsi sans attendre des couleurs à sa formation Lotto accablée en ce début de Tour. Deux membres de l'encadrement positifs au Covid avant le départ, mise hors délai de l'Allemand John Degenkolb au soir de la première étape, abandon du Belge Philippe Gilbert, rotule gauche fracturée, le lendemain matin: pour l'équipe belge, la victoire d'Ewan, la 5e de l'Australien cette saison, est plus que bienvenue.
Hormis ce final, l'étape s'est résumée à la longue aventure de Jérôme Cousin, parti à l'avant dès le début de course en compagnie de deux autres Français, Anthony Pérez et Benoît Cosnefroy en lutte pour le maillot à pois de meilleur grimpeur.
Cette fugue à trois, troublée par un orage impromptu, s'est transformée en échappée solitaire après 70 kilomètres et l'obtention des points dans les deux premières côtes répertoriées par Pérez au détriment de Cosnefroy. Les deux ont laissé alors Cousin s'en aller en éclaireur, pour une longue sortie sur la route Napoléon jadis empruntée par l'Empereur à son retour de l'île d'Elbe.
Des écarts limités ?
Cette fois, dans le match totalement déséquilibré qui l'a opposé au peloton, Cousin a été rejoint à 16 kilomètres de l'arrivée. Il a échoué à refaire le coup de Paris-Nice 2018 quand il avait résisté jusqu'au bout, à Sisteron déjà.
Pour sa part, Pérez, en passe de s'emparer du maillot à pois, n'a pu rejoindre la cité des Alpes-de-Haute-Provence. L'Aixois a été contraint à l'abandon après une chute due à un choc avec une voiture d'équipe qui avait freiné devant lui, selon sa formation Cofidis. Côte fracturée avec possible pneumothorax selon un premier diagnostic, il a été transporté à l'hôpital de Digne-les-Bains.
Pour Alaphilippe et les prétendants au maillot jaune, le rendez-vous est désormais fixé à Orcières-Merlette, la station synonyme du coup d'éclat de Luis Ocana dans le Tour 1971 (le grand Merckx distancé de près de neuf minutes !).
La 4e étape, longue de 160,5 kilomètres, marque la première arrivée au sommet, à l'altitude de 1825 mètres. Mais l'ascension finale, plutôt roulante (7,1 km à 6,7 %), laisse augurer des écarts limités entre les favoris, de l'avis des candidats.
"Je n'ai pas encore vraiment regardé", a éludé Alaphilippe, qui semble tout à fait de taille, sur ce terrain, à résister à ses rivaux. "Je pense que j'aurai du fil à retordre de la part de mes adversaires, j'espère que je pourrai garder le maillot".
Dans un sprint contre le vent, Ewan a surgi à pleine vitesse dans les derniers mètres pour devancer d'une roue l'Irlandais Sam Bennett et remporter son quatrième succès dans le Tour.
"C'était une belle journée pour profiter du maillot, c'était vraiment super", a souri Alaphilippe, qui n'a en rien été inquiété. "On a défendu le maillot aujourd'hui, on continuera à le faire demain (mardi)".
Au long de cette étape de transition, qui a vu le Tour quitter sa rampe de lancement niçoise pour rejoindre la Haute-Provence, le Français a eu le temps de savourer. "C'est un véritable bonheur, une fierté d'avoir ce maillot sur les épaules", a-t-il répété au lendemain de sa prise de pouvoir à Nice.
Seule déception pour son équipe Deceuninck, la deuxième place de l'Irlandais Sam Bennett à l'arrivée à Sisteron, au pied de la Citadelle. Mais le champion d'Irlande n'a rien pu faire contre Ewan, un lutin de 165 centimètres sorti de la boîte au meilleur moment après être resté le plus longtemps possible "au chaud", pour épargner son énergie, au risque d'être enfermé.
La fugue de Cousin
"Il me fallait trouver la bonne trajectoire pour prendre de la vitesse", a reconnu l'Australien, qui a vu l'ouverture avec l'instinct d'un (grand) sprinteur pour scorer dès le troisième jour du Tour. L'an dernier, il s'était imposé à trois reprises dans la seconde moitié de l'épreuve, pour sa première participation.
Ewan a redonné ainsi sans attendre des couleurs à sa formation Lotto accablée en ce début de Tour. Deux membres de l'encadrement positifs au Covid avant le départ, mise hors délai de l'Allemand John Degenkolb au soir de la première étape, abandon du Belge Philippe Gilbert, rotule gauche fracturée, le lendemain matin: pour l'équipe belge, la victoire d'Ewan, la 5e de l'Australien cette saison, est plus que bienvenue.
Hormis ce final, l'étape s'est résumée à la longue aventure de Jérôme Cousin, parti à l'avant dès le début de course en compagnie de deux autres Français, Anthony Pérez et Benoît Cosnefroy en lutte pour le maillot à pois de meilleur grimpeur.
Cette fugue à trois, troublée par un orage impromptu, s'est transformée en échappée solitaire après 70 kilomètres et l'obtention des points dans les deux premières côtes répertoriées par Pérez au détriment de Cosnefroy. Les deux ont laissé alors Cousin s'en aller en éclaireur, pour une longue sortie sur la route Napoléon jadis empruntée par l'Empereur à son retour de l'île d'Elbe.
Des écarts limités ?
Cette fois, dans le match totalement déséquilibré qui l'a opposé au peloton, Cousin a été rejoint à 16 kilomètres de l'arrivée. Il a échoué à refaire le coup de Paris-Nice 2018 quand il avait résisté jusqu'au bout, à Sisteron déjà.
Pour sa part, Pérez, en passe de s'emparer du maillot à pois, n'a pu rejoindre la cité des Alpes-de-Haute-Provence. L'Aixois a été contraint à l'abandon après une chute due à un choc avec une voiture d'équipe qui avait freiné devant lui, selon sa formation Cofidis. Côte fracturée avec possible pneumothorax selon un premier diagnostic, il a été transporté à l'hôpital de Digne-les-Bains.
Pour Alaphilippe et les prétendants au maillot jaune, le rendez-vous est désormais fixé à Orcières-Merlette, la station synonyme du coup d'éclat de Luis Ocana dans le Tour 1971 (le grand Merckx distancé de près de neuf minutes !).
La 4e étape, longue de 160,5 kilomètres, marque la première arrivée au sommet, à l'altitude de 1825 mètres. Mais l'ascension finale, plutôt roulante (7,1 km à 6,7 %), laisse augurer des écarts limités entre les favoris, de l'avis des candidats.
"Je n'ai pas encore vraiment regardé", a éludé Alaphilippe, qui semble tout à fait de taille, sur ce terrain, à résister à ses rivaux. "Je pense que j'aurai du fil à retordre de la part de mes adversaires, j'espère que je pourrai garder le maillot".