Tony Estanguet, qui effectuait sa première visite à Teahupo'o, espère pouvoir revenir sur la Presqu'île avant le début des JO en 2024.
Tahiti, le 16 août 2022 - Le président du comité organisateur des Jeux olympiques de Paris 2024, Tony Estanguet, clôture ce mardi une visite de quatre jours au fenua. L'ancien athlète, triple médaillé d'or olympique en canoë-kayak, a évidemment centré son déplacement autour de Teahupo'o, retenu pour être le site de compétition des épreuves de surf. Rencontre avec la population du bout de la route, visite de la passe de Hava'e et des installations de la WSL et aménagements à venir, Tony Estanguet revient sur son déplacement.
Est-ce-que votre arrivée et vos différentes visites de terrain vous ont définitivement conforté dans votre choix de faire de Teahupo'o un site olympique pour 2024 ?
"Je suis très conforté par cette décision. Je n'ai jamais douté, depuis le début quand j'ai eu les cinq dossiers de candidature (La Torche, Lacanau, Biarritz, le trio Hossegor-Capbreton-Seignosse et Tahiti). On a regardé de près chacune des candidatures parce qu'il y a aussi une histoire en métropole avec des sites qui sont aussi très importants. Mais je trouve que d'un point de vue sportif, la décision d'organiser à Teahupo'o les épreuves de surf s'imposait. Le meilleur spot de surf à cette période de l'année c'est Teahupo'o. Et au niveau extra-sportif je trouve aussi que ce choix fait beaucoup de sens. Il y a vraiment ici un territoire qui est fier d'avoir été choisi et ça, pour moi, c'est aussi hyper important. Je n'étais jamais venu et le fait de rencontrer tous les acteurs, on sent quand même cette envie que ce territoire soit respecté. S'il y a des conditions à respecter, il y a quand même une envie très forte de montrer le meilleur de la Polynésie. C'est incroyable de pouvoir sentir toute cette énergie positive, avec l'accueil et une culture à valoriser. Je trouve que Paris 2024 avec Teahupo'o, c'est mieux."
Vous avez parlé des autres villes candidates, certaines ont critiqué votre décision d'organiser ces épreuves de surf à Tahiti. Aussi tout récemment un épisode de forte houle a causé pas mal de dégâts à Teahupo'o. Qu'est-ce-que vous répondez ?
"On sait que le risque zéro n'existe pas. Mais on savait aussi que de l'autre côté il y avait un risque de ne pas avoir de vagues du tout. Et même ici ,cela peut arriver qu'il n'y ait pas de vagues. Mais, normalement, les statistiques sur les dix dernières années montrent que c'est quand même à Teahupo'o qu'il y a le plus de chances d'avoir de bonnes conditions. Je pense qu'il faut respecter cette décision. Et encore une fois, cette décision, d'un point de vue sportif et extra-sportif, c'est la meilleure. Elle est prise et maintenant il faut que l'on travaille tous ensemble pour montrer le meilleur du surf parce que ce que l'on veut à la fin c'est que les athlètes soient valorisés de la plus belle manière."
Pour revenir une dernière fois sur le choix de Teahupo'o, si Tahiti n'avait pas proposé de dossier de candidature, est-ce que le COJO se serait quand même intéressé à ce spot ?
"Je pense que l'on devait respecter une forme de neutralité au début. Lorsque l'on a lancé l'appel à candidature, tout était vraiment ouvert. On n'avait pas un candidat déjà choisi. On a eu la même situation pour la voile. Marseille a remporté cet appel à candidature pour la voile et l'on avait également plusieurs villes en France qui avaient candidaté. En résumé, c'était vraiment important pour nous que ce soit Tahiti qui se présente et qui montre son envie d'avoir les Jeux. Après, c'est vrai qu'ensuite on a été impressionné par cette envie, par la qualité du dossier, il y avait vraiment un engouement de tous les acteurs qui avaient porté la candidature pour montrer qu'ils avaient le meilleur dossier."
Depuis l'officialisation du choix de Teahupo'o pour accueillir les épreuves de surf en 2024, la population de la Presqu'île s'est inquiétée des projets d'aménagements pour accueillir un tel événement comme les JO. Avec votre déplacement c'est l'occasion de mettre les choses au clair...
"On est vraiment là pour préserver ce site. C'est un coin de paradis ici et c'est ce qui fait la magie de cet endroit. Il ne faut donc pas que ces JO puissent abîmer cette endroit exceptionnel de Tahiti. On n'est pas là pour imposer des choses. On veut juste avoir des garanties que l'on puisse organiser l'événement mais la question de l'héritage et de ce qui doit rester ne dépend pas du COJO. On est capable de faire des choses de manière temporaire si localement il n'y pas de souhait d'avoir un héritage. Il y a des choses qui vont rester, comme la passerelle qui va être rénovée. Mais il y a aussi plein de choses qui seront temporaires. Depuis le début on est dans cet état d'esprit de préserver le site, de ne pas le dénaturer. Teahupo'o doit rester Teahupo'o avec sa magie. Il ne faut surtout pas gâcher ce territoire."
Est-ce-que votre arrivée et vos différentes visites de terrain vous ont définitivement conforté dans votre choix de faire de Teahupo'o un site olympique pour 2024 ?
"Je suis très conforté par cette décision. Je n'ai jamais douté, depuis le début quand j'ai eu les cinq dossiers de candidature (La Torche, Lacanau, Biarritz, le trio Hossegor-Capbreton-Seignosse et Tahiti). On a regardé de près chacune des candidatures parce qu'il y a aussi une histoire en métropole avec des sites qui sont aussi très importants. Mais je trouve que d'un point de vue sportif, la décision d'organiser à Teahupo'o les épreuves de surf s'imposait. Le meilleur spot de surf à cette période de l'année c'est Teahupo'o. Et au niveau extra-sportif je trouve aussi que ce choix fait beaucoup de sens. Il y a vraiment ici un territoire qui est fier d'avoir été choisi et ça, pour moi, c'est aussi hyper important. Je n'étais jamais venu et le fait de rencontrer tous les acteurs, on sent quand même cette envie que ce territoire soit respecté. S'il y a des conditions à respecter, il y a quand même une envie très forte de montrer le meilleur de la Polynésie. C'est incroyable de pouvoir sentir toute cette énergie positive, avec l'accueil et une culture à valoriser. Je trouve que Paris 2024 avec Teahupo'o, c'est mieux."
Vous avez parlé des autres villes candidates, certaines ont critiqué votre décision d'organiser ces épreuves de surf à Tahiti. Aussi tout récemment un épisode de forte houle a causé pas mal de dégâts à Teahupo'o. Qu'est-ce-que vous répondez ?
"On sait que le risque zéro n'existe pas. Mais on savait aussi que de l'autre côté il y avait un risque de ne pas avoir de vagues du tout. Et même ici ,cela peut arriver qu'il n'y ait pas de vagues. Mais, normalement, les statistiques sur les dix dernières années montrent que c'est quand même à Teahupo'o qu'il y a le plus de chances d'avoir de bonnes conditions. Je pense qu'il faut respecter cette décision. Et encore une fois, cette décision, d'un point de vue sportif et extra-sportif, c'est la meilleure. Elle est prise et maintenant il faut que l'on travaille tous ensemble pour montrer le meilleur du surf parce que ce que l'on veut à la fin c'est que les athlètes soient valorisés de la plus belle manière."
Pour revenir une dernière fois sur le choix de Teahupo'o, si Tahiti n'avait pas proposé de dossier de candidature, est-ce que le COJO se serait quand même intéressé à ce spot ?
"Je pense que l'on devait respecter une forme de neutralité au début. Lorsque l'on a lancé l'appel à candidature, tout était vraiment ouvert. On n'avait pas un candidat déjà choisi. On a eu la même situation pour la voile. Marseille a remporté cet appel à candidature pour la voile et l'on avait également plusieurs villes en France qui avaient candidaté. En résumé, c'était vraiment important pour nous que ce soit Tahiti qui se présente et qui montre son envie d'avoir les Jeux. Après, c'est vrai qu'ensuite on a été impressionné par cette envie, par la qualité du dossier, il y avait vraiment un engouement de tous les acteurs qui avaient porté la candidature pour montrer qu'ils avaient le meilleur dossier."
Depuis l'officialisation du choix de Teahupo'o pour accueillir les épreuves de surf en 2024, la population de la Presqu'île s'est inquiétée des projets d'aménagements pour accueillir un tel événement comme les JO. Avec votre déplacement c'est l'occasion de mettre les choses au clair...
"On est vraiment là pour préserver ce site. C'est un coin de paradis ici et c'est ce qui fait la magie de cet endroit. Il ne faut donc pas que ces JO puissent abîmer cette endroit exceptionnel de Tahiti. On n'est pas là pour imposer des choses. On veut juste avoir des garanties que l'on puisse organiser l'événement mais la question de l'héritage et de ce qui doit rester ne dépend pas du COJO. On est capable de faire des choses de manière temporaire si localement il n'y pas de souhait d'avoir un héritage. Il y a des choses qui vont rester, comme la passerelle qui va être rénovée. Mais il y a aussi plein de choses qui seront temporaires. Depuis le début on est dans cet état d'esprit de préserver le site, de ne pas le dénaturer. Teahupo'o doit rester Teahupo'o avec sa magie. Il ne faut surtout pas gâcher ce territoire."
"C'est un site qui est utilisé chaque année pour des compétitions de surf internationales. On ne veut pas repartir de zéro pour les JO"
Tony Estanguet s'est offert, samedi, une petite session de surf aux côtés de Kauli Vaast dans la passe de Vairao. (© Manea Fabisch/Paris 2024)
Concrètement, quels aménagements vont être réalisés à Teahupo'o au cours des deux prochaines années ?
"Tout n'est pas encore complètement arrêté et décidé. Des décisions restent encore à prendre avec le gouvernement local, l'État et les acteurs locaux. C'est pour ça que l'on a organisé ces réunions avec la population pour leur dire que c'est important qu'ils fassent remonter leurs remarques sur le projet. Moi, ce que j'ai souhaité c'est que l'on puisse prendre des décisions 'un peu' finales avant le mois d'octobre pour que l'on sache ensuite exactement quelles seront les constructions qui resteront et celles qui seront temporaires. Fin octobre il faut que le projet soit complètement stabilisé, arrêté et que l'on puisse ensuite organiser les choses avec les acteurs locaux. Mais ce que je ressens c'est que l'on est presque tous alignés sur ce qu'il faut faire et pas faire. Encore une fois, ce n'est pas Paris 2024 qui va décider, rien ne sera imposé à la population. On respectera le souhait de la population et des institutions en charge du dossier."
Quand vous parler d'aménagements temporaires et d'aménagements pérennes, il s'agit de quoi exactement ?
"Par exemple, pour ce qui est temporaire, on parlait de l'installation d'un ponton en face du site de compétition pour permettre un accès à l'eau plus facile pour les athlètes. Ils ont besoin d'avoir un accès très rapide au site de compétition. C'est un ponton provisoire qui pourra être déplacé ensuite, enlevé et/ou remis pour d'autres activités. De manière pérenne, il y aura la passerelle piétonne qui sera légèrement déplacée mais qui restera piétonne. Sur la partie du pont, ce sera à priori une solution provisoire pour garantir l'accès à la logistique de ce côté-ci de la rivière. Mais il n'y aura pas de pont pérenne construit pour les voitures. C'est une option qui a été écartée parce que la population a émis un avis très clair sur le sujet. Nous, on respectera ça. On n'a jamais eu la prétention de savoir ce qu'il fallait ou pas construire pour ce territoire. Nous, de notre côté, on a besoin de garantir l'accès sur la rivière pour que les camions puissent apporter le matériel, tout ce qui est nécessaire pour installer des chapiteaux sur le site pour les athlètes, la télévision, les médias et les officiels."
Comment fonctionnera le site une fois les JO lancés ?
"Sur place sur le site 600 spectateurs pourront venir. La zone sera plus destinée à la population de Teahupo'o pour être au plus près de l'action. En plus de Teahupo'o, on aura aussi deux fans zone, une à Papara (sur la plage de Taharu'u) et une seconde à Papeete dans les jardins de Paofai. Et après, pour le nombre de personnes qui travaillera sur le site, je n'ai pas les chiffres en tête."
Concernant maintenant le logement. Le gouvernement local a avancé l'idée de rénover l'hôtel de Puunui pour servir de lieu d'hébergement. Comment accueillez-vous cette idée ?
"Encore une fois on n'impose rien. C'est un projet qui doit se faire et qui était prévu même sans les Jeux. Nous, ce qu'on a dit c'est si l'hôtel était rénové pour les Jeux, on louerait des chambres pour héberger des athlètes ou des officiels. Mais pour l'hébergement l'idée, c'est de pouvoir utiliser des logements dans la zone de Teahupo'o. Des locations de maison comme c'est le cas pour la WSL, mais aussi des chambres d'hôtels quand il y a des hôtels disponibles. Ça va être un mélange d'hébergement chez l'habitant et à l'hôtel. Les Jeux olympiques doivent s'adapter à ce territoire et au format des compétitions de surf qui se tiennent chaque année ici. Il ne faut pas que cela s'impose."
Cela fait un mois aussi que vous avez une équipe de Paris 2024 sur place au fenua. Cela permettra de faire avancer plus vite les projets pour les deux prochaines années...
"C'est en effet très important pour nous d'avoir une équipe à temps plein ici à Tahiti. C'est l'un des tous premiers sites où il y a déjà une équipe prête à opérer. C'est important aussi de travailler main dans la main avec le gouvernement local. La réussite des JO c'est un sport d'équipe et il faut que tout le monde pousse dans le même sens. Le gouvernement, l'État, les acteurs locaux, les fédérations sportives et Paris 2024, que l'on soit tous coordonnés. Ce qui n'est pas bon c'est lorsque que les gens parlent chacun dans leur coin et qu'ils ne savent pas exactement ce qui va se passer. Le travail de notre équipe sur place sera de faire ce lien entre toutes les parties prenantes."
"Tout n'est pas encore complètement arrêté et décidé. Des décisions restent encore à prendre avec le gouvernement local, l'État et les acteurs locaux. C'est pour ça que l'on a organisé ces réunions avec la population pour leur dire que c'est important qu'ils fassent remonter leurs remarques sur le projet. Moi, ce que j'ai souhaité c'est que l'on puisse prendre des décisions 'un peu' finales avant le mois d'octobre pour que l'on sache ensuite exactement quelles seront les constructions qui resteront et celles qui seront temporaires. Fin octobre il faut que le projet soit complètement stabilisé, arrêté et que l'on puisse ensuite organiser les choses avec les acteurs locaux. Mais ce que je ressens c'est que l'on est presque tous alignés sur ce qu'il faut faire et pas faire. Encore une fois, ce n'est pas Paris 2024 qui va décider, rien ne sera imposé à la population. On respectera le souhait de la population et des institutions en charge du dossier."
Quand vous parler d'aménagements temporaires et d'aménagements pérennes, il s'agit de quoi exactement ?
"Par exemple, pour ce qui est temporaire, on parlait de l'installation d'un ponton en face du site de compétition pour permettre un accès à l'eau plus facile pour les athlètes. Ils ont besoin d'avoir un accès très rapide au site de compétition. C'est un ponton provisoire qui pourra être déplacé ensuite, enlevé et/ou remis pour d'autres activités. De manière pérenne, il y aura la passerelle piétonne qui sera légèrement déplacée mais qui restera piétonne. Sur la partie du pont, ce sera à priori une solution provisoire pour garantir l'accès à la logistique de ce côté-ci de la rivière. Mais il n'y aura pas de pont pérenne construit pour les voitures. C'est une option qui a été écartée parce que la population a émis un avis très clair sur le sujet. Nous, on respectera ça. On n'a jamais eu la prétention de savoir ce qu'il fallait ou pas construire pour ce territoire. Nous, de notre côté, on a besoin de garantir l'accès sur la rivière pour que les camions puissent apporter le matériel, tout ce qui est nécessaire pour installer des chapiteaux sur le site pour les athlètes, la télévision, les médias et les officiels."
Comment fonctionnera le site une fois les JO lancés ?
"Sur place sur le site 600 spectateurs pourront venir. La zone sera plus destinée à la population de Teahupo'o pour être au plus près de l'action. En plus de Teahupo'o, on aura aussi deux fans zone, une à Papara (sur la plage de Taharu'u) et une seconde à Papeete dans les jardins de Paofai. Et après, pour le nombre de personnes qui travaillera sur le site, je n'ai pas les chiffres en tête."
Concernant maintenant le logement. Le gouvernement local a avancé l'idée de rénover l'hôtel de Puunui pour servir de lieu d'hébergement. Comment accueillez-vous cette idée ?
"Encore une fois on n'impose rien. C'est un projet qui doit se faire et qui était prévu même sans les Jeux. Nous, ce qu'on a dit c'est si l'hôtel était rénové pour les Jeux, on louerait des chambres pour héberger des athlètes ou des officiels. Mais pour l'hébergement l'idée, c'est de pouvoir utiliser des logements dans la zone de Teahupo'o. Des locations de maison comme c'est le cas pour la WSL, mais aussi des chambres d'hôtels quand il y a des hôtels disponibles. Ça va être un mélange d'hébergement chez l'habitant et à l'hôtel. Les Jeux olympiques doivent s'adapter à ce territoire et au format des compétitions de surf qui se tiennent chaque année ici. Il ne faut pas que cela s'impose."
Cela fait un mois aussi que vous avez une équipe de Paris 2024 sur place au fenua. Cela permettra de faire avancer plus vite les projets pour les deux prochaines années...
"C'est en effet très important pour nous d'avoir une équipe à temps plein ici à Tahiti. C'est l'un des tous premiers sites où il y a déjà une équipe prête à opérer. C'est important aussi de travailler main dans la main avec le gouvernement local. La réussite des JO c'est un sport d'équipe et il faut que tout le monde pousse dans le même sens. Le gouvernement, l'État, les acteurs locaux, les fédérations sportives et Paris 2024, que l'on soit tous coordonnés. Ce qui n'est pas bon c'est lorsque que les gens parlent chacun dans leur coin et qu'ils ne savent pas exactement ce qui va se passer. Le travail de notre équipe sur place sera de faire ce lien entre toutes les parties prenantes."
"Beaucoup m'ont dit que celui qui sera champion olympique à Teahupo'o l'aura vraiment mérité"
Tony Estanguet a pu s'entretenir avec des surfeurs lors de son passage à Teahupo'o. (© Manea Fabisch/Paris 2024)
Votre visite coïncide aussi avec la tenue du Tahiti Pro. L'occasion aussi pour vous de voir comment fonctionne Teahupo'o en mode compétition. Qu'est-ce que vous avez pu voir de l'intérieur ?
"C'était en effet important pour moi d'observer comment ce site fonctionne lors d'une grosse compétition. J'ai visité la tour des juges, je me suis intéressé aussi à la réglementation des bateaux qui ont accès au site, les "call" et les reports qu'il peut y avoir. J'ai vu aussi toute la partie diffusion des images pour voir comment tout est organisé. On veut beaucoup s'appuyer sur l'expertise qui existe. C'est un site qui est utilisé chaque année pour des compétitions de surf internationales. On ne veut pas repartir de zéro pour les JO. C'était important aussi pour moi de pouvoir rencontrer physiquement les athlètes français et internationaux, des responsables de la WSL, de la fédération international de surf. L'objectif est de travailler avec eux et de réussir ces JO."
À 20 000 km de Paris et avec 12 heures de décalage horaire, comment est-ce que l'on fait vivre l'esprit des JO à Tahiti et à Teahupo'o en particulier ?
"C'est un vrai défi. Quand on veut organiser les JO une fois tous les 100 ans, quand on veut marquer un peu l'histoire, c'est aussi ça l'objectif, c'est que les gens se souviennent de ces JO, il faut que chaque moment soit un moment d'exception. On a 54 sports et l'idée pour nous au COJO c'est que chacune des disciplines soit spectaculaire. À Paris on a des sites au pied de la Tour Eiffel, au Grand Palais, au Château de Versailles, dans des sites qui sont aussi très beaux et spectaculaires. Et pour le surf on voulait aussi un site spectaculaire. Et la vague de Teahupo'o qui est de renommée mondiale est le meilleur endroit pour ça. L'esprit de Paris 2024, ce sont des JO spectaculaires, mais des JO aussi qui sont quelque part respectueux de l'environnement. On veut réduire de moitié les émissions carbones, on va utiliser beaucoup de sites existants, 95 % des sites sont déjà là, et pour moi avec Teahupo'o on est dans le même ADN. Un côté spectaculaire et l'aspect également du respect de l'environnement. On veut marquer les esprits, on veut que les gens soient fiers. Après ce qu'on a vécu ces deux dernières années, on a besoin de ces moments de fierté, de cohésion nationale, de fête, de fierté nationale, c'est très important. Et avoir des JO ici, oui, la Polynésie fait partie de la France et on est fier que ce territoire puisse être mis en lumière pendant les JO, ce sont des milliards de personnes qui regarderont, c'est quand même énorme qu'ils puissent voir Tahiti et Teahupo'o. Et nous à Paris 2024, on est fier de ça."
Vous parliez de JO spectaculaires, il ne faudra quand même pas des vagues de 8 mètres de haut pour les épreuves de surf...
"C'est sûr qu'il faut quand même que les athlètes soient en sécurité, c'est pour ça qu'on a une waiting period assez longue pour les épreuves de surf en 2024. Mais on espère qu'il y aura de 'grandes' vagues quand même. On a envie que les gens soient impressionnés par ce sport. Cette vague, elle est mythique mais beaucoup de gens ne la connaissent pas forcément. Et on a envie qu'à la télévision cela soit magique."
Est-ce que vous repasserez dans les deux ans à venir pour voir comment les choses avancent ?
"Ce n'est pas encore décidé. Il y a évidemment beaucoup de travail en métropole mais j'aimerais beaucoup revenir au moins une fois avant les JO. C'est aussi de ma responsabilité de faire en sorte que tout continue d'avancer. Et on a vu, du fait de ma venue, que beaucoup d'acteurs ont mis plus d'intérêts dans ces JO, ont un peu mieux compris ce qu'il fallait faire, donc c'est aussi mon rôle politique de rencontrer les acteurs, de tenir des réunions pour prendre des décisions. Cela permet de faire avancer le projet."
Vous avez été triple champion olympique. Est-ce que des JO à Tahiti vous y auriez cru 20 ans en arrière ?
"Je pense que pour les athlètes cela sera une expérience inoubliable et ils nous le disent d'ailleurs. Ils nous remercient d'avoir fait ce choix. Quand on est athlète, ce que l'on veut c'est d'avoir les meilleures conditions de performance. Et pour eux la vague de Teahupo'o c'est la plus belle. Beaucoup m'ont dit que celui qui sera champion olympique ici l'aura vraiment mérité. Et ça ,quand on est athlète, on aime que les valeurs et les niveaux sportifs soient respectés. Il y a des sites qui sont un peu plus aléatoires où il faut un petit facteur chance, à Teahupo'o les vagues sont régulières et ça ne se jouera pas sur la chance. Ça se jouera vraiment sur le talent et le travail des athlètes. Si on a pris cette décision d'organiser les épreuves de surf à Teahupo'o c'est avant tout pour les athlètes. Bien sûr, c'est très important pour la Polynésie et la France. Mais si ça n'avait pas été le choix des athlètes j'aurais été en difficulté, or c'est le cas."
"C'était en effet important pour moi d'observer comment ce site fonctionne lors d'une grosse compétition. J'ai visité la tour des juges, je me suis intéressé aussi à la réglementation des bateaux qui ont accès au site, les "call" et les reports qu'il peut y avoir. J'ai vu aussi toute la partie diffusion des images pour voir comment tout est organisé. On veut beaucoup s'appuyer sur l'expertise qui existe. C'est un site qui est utilisé chaque année pour des compétitions de surf internationales. On ne veut pas repartir de zéro pour les JO. C'était important aussi pour moi de pouvoir rencontrer physiquement les athlètes français et internationaux, des responsables de la WSL, de la fédération international de surf. L'objectif est de travailler avec eux et de réussir ces JO."
À 20 000 km de Paris et avec 12 heures de décalage horaire, comment est-ce que l'on fait vivre l'esprit des JO à Tahiti et à Teahupo'o en particulier ?
"C'est un vrai défi. Quand on veut organiser les JO une fois tous les 100 ans, quand on veut marquer un peu l'histoire, c'est aussi ça l'objectif, c'est que les gens se souviennent de ces JO, il faut que chaque moment soit un moment d'exception. On a 54 sports et l'idée pour nous au COJO c'est que chacune des disciplines soit spectaculaire. À Paris on a des sites au pied de la Tour Eiffel, au Grand Palais, au Château de Versailles, dans des sites qui sont aussi très beaux et spectaculaires. Et pour le surf on voulait aussi un site spectaculaire. Et la vague de Teahupo'o qui est de renommée mondiale est le meilleur endroit pour ça. L'esprit de Paris 2024, ce sont des JO spectaculaires, mais des JO aussi qui sont quelque part respectueux de l'environnement. On veut réduire de moitié les émissions carbones, on va utiliser beaucoup de sites existants, 95 % des sites sont déjà là, et pour moi avec Teahupo'o on est dans le même ADN. Un côté spectaculaire et l'aspect également du respect de l'environnement. On veut marquer les esprits, on veut que les gens soient fiers. Après ce qu'on a vécu ces deux dernières années, on a besoin de ces moments de fierté, de cohésion nationale, de fête, de fierté nationale, c'est très important. Et avoir des JO ici, oui, la Polynésie fait partie de la France et on est fier que ce territoire puisse être mis en lumière pendant les JO, ce sont des milliards de personnes qui regarderont, c'est quand même énorme qu'ils puissent voir Tahiti et Teahupo'o. Et nous à Paris 2024, on est fier de ça."
Vous parliez de JO spectaculaires, il ne faudra quand même pas des vagues de 8 mètres de haut pour les épreuves de surf...
"C'est sûr qu'il faut quand même que les athlètes soient en sécurité, c'est pour ça qu'on a une waiting period assez longue pour les épreuves de surf en 2024. Mais on espère qu'il y aura de 'grandes' vagues quand même. On a envie que les gens soient impressionnés par ce sport. Cette vague, elle est mythique mais beaucoup de gens ne la connaissent pas forcément. Et on a envie qu'à la télévision cela soit magique."
Est-ce que vous repasserez dans les deux ans à venir pour voir comment les choses avancent ?
"Ce n'est pas encore décidé. Il y a évidemment beaucoup de travail en métropole mais j'aimerais beaucoup revenir au moins une fois avant les JO. C'est aussi de ma responsabilité de faire en sorte que tout continue d'avancer. Et on a vu, du fait de ma venue, que beaucoup d'acteurs ont mis plus d'intérêts dans ces JO, ont un peu mieux compris ce qu'il fallait faire, donc c'est aussi mon rôle politique de rencontrer les acteurs, de tenir des réunions pour prendre des décisions. Cela permet de faire avancer le projet."
Vous avez été triple champion olympique. Est-ce que des JO à Tahiti vous y auriez cru 20 ans en arrière ?
"Je pense que pour les athlètes cela sera une expérience inoubliable et ils nous le disent d'ailleurs. Ils nous remercient d'avoir fait ce choix. Quand on est athlète, ce que l'on veut c'est d'avoir les meilleures conditions de performance. Et pour eux la vague de Teahupo'o c'est la plus belle. Beaucoup m'ont dit que celui qui sera champion olympique ici l'aura vraiment mérité. Et ça ,quand on est athlète, on aime que les valeurs et les niveaux sportifs soient respectés. Il y a des sites qui sont un peu plus aléatoires où il faut un petit facteur chance, à Teahupo'o les vagues sont régulières et ça ne se jouera pas sur la chance. Ça se jouera vraiment sur le talent et le travail des athlètes. Si on a pris cette décision d'organiser les épreuves de surf à Teahupo'o c'est avant tout pour les athlètes. Bien sûr, c'est très important pour la Polynésie et la France. Mais si ça n'avait pas été le choix des athlètes j'aurais été en difficulté, or c'est le cas."