Le superbe Ngaruhoe est facile à escalader, mais ses pentes sont couvertes de cendres, ce qui rend l’ascension assez pénible.
PACIFIQUE, le 25 juillet 2019 - Ils sont trois, formant le premier et le plus beau parc de Nouvelle-Zélande. Inséparables. Invincibles. Imprévisibles : le Tongariro, le Ruapehu et le Ngauruhoe, au détour d'un virage, s'imposent brutalement à la vue du promeneur. Ces trois volcans d'une beauté extraordinaire forment le Tongariro National Park, joyau de la nature néo-zélandaise.
Le 17 juin 1996, en fin d'après-midi, les skieurs rangeaient leur matériel sur le parking de la station de Wakapapa. En quelques secondes, les pentes immaculées de Ruapehu se couvrirent de cendres et de coulées noires, après qu'une explosion terrible eut secoué tout le massif.
Un immense nuage de plusieurs kilomètres de hauteur se forma sur le sommet du cratère dont le lac acide avait été pulvérisé.
Miracle, les lahars, ces coulées noires de neige fondue, de cendres et de boue, s'arrêtèrent à quelques dizaines de mètres du départ des remontées mécaniques. Pas un skieur ne fut tué ni même blessé. Les Néo-Zélandais, ce jour-là, eurent beaucoup de chance…
Le 17 juin 1996, en fin d'après-midi, les skieurs rangeaient leur matériel sur le parking de la station de Wakapapa. En quelques secondes, les pentes immaculées de Ruapehu se couvrirent de cendres et de coulées noires, après qu'une explosion terrible eut secoué tout le massif.
Un immense nuage de plusieurs kilomètres de hauteur se forma sur le sommet du cratère dont le lac acide avait été pulvérisé.
Miracle, les lahars, ces coulées noires de neige fondue, de cendres et de boue, s'arrêtèrent à quelques dizaines de mètres du départ des remontées mécaniques. Pas un skieur ne fut tué ni même blessé. Les Néo-Zélandais, ce jour-là, eurent beaucoup de chance…
Un cadeau d'un chef maori
L’arrivée à la station de ski de Whakapapa ; celle-ci ne comporte que très peu d’infrastructures en termes d’hébergement, elle est surtout le point d’accès aux pistes.
Le parc du Tongariro est le plus ancien (et le plus beau) parc néo-zélandais. Il a été créé en 1867 grâce au don qu'en a fait le chef maori Te Heuheu Tukino au pays. Ses sommets étaient sacrés pour la tribu des Ngati-Tuwharetoa.
Une légende raconte qu'un Maori explorateur, Ngatoro-i-Rangi, de peur de mourir de froid dans les glaces d'un des sommets, en appela aux dieux de Hawaiki. Ceux-ci entendirent son appel et lui envoyèrent le feu qui, depuis, se manifeste par des éruptions.
Pour remercier les dieux, Ngatoro-i-Rangi précipita son esclave, une jeune femme prénommée Auruhoa, dans un cratère de lave… C'est depuis ce temps-là que le volcan s'appelle Ngauruhoe. Son cône parfait est un objectif extraordinaire de randonnée. Le Ngauruhoe est un volcan actif, qui fume très souvent.
Une légende raconte qu'un Maori explorateur, Ngatoro-i-Rangi, de peur de mourir de froid dans les glaces d'un des sommets, en appela aux dieux de Hawaiki. Ceux-ci entendirent son appel et lui envoyèrent le feu qui, depuis, se manifeste par des éruptions.
Pour remercier les dieux, Ngatoro-i-Rangi précipita son esclave, une jeune femme prénommée Auruhoa, dans un cratère de lave… C'est depuis ce temps-là que le volcan s'appelle Ngauruhoe. Son cône parfait est un objectif extraordinaire de randonnée. Le Ngauruhoe est un volcan actif, qui fume très souvent.
Le « trou qui explose »
L'énorme massif du Ruapehu (2 796 m), durant son éruption de juin 1996. On peut le parcourir en suivant d'innombrables sentiers durant la belle saison.
Son grand voisin, l'immense Ruapehu (“le trou qui explose”) culmine à 2 797 m d'altitude (plus haute montagne de l'île du nord ; le Ngaruhoe mesure quant à lui 2 290 m et le Tongariro 1 978 m).
Le pentes du Ruapehu offrent le plus vaste domaine skiable du pays, mais c'est aussi un fantastique site de randonnées. Sa dernière forte explosion date de 1996 (juin et juillet), mais il n'a sûrement pas dit son dernier mot. Le 4 octobre 2006, une petite éruption se produisit. Le 18 mars 2007 un lahar s’écoula sur un versant tandis que 25 septembre 2007, sans crier gare, une éruption hydrothermale se produisit, blessant à la jambe un homme qui se trouvait proche du lac de cratère. L’éruption forma deux lahars.
Depuis, plusieurs alertes ont été déclenchées : en 2008, 2010, 2011, 2012, 2016 et tout récemment en avril 2019. C’est dire que potentiellement le Ruapehu demeure un volcan extrêmement actif et donc dangereux ; il n’est pas du tout de type hawaiien, avec de larges coulées de lave fluide, il est au contraire explosif.
Toujours dans le parc du Tongariro, les marcheurs n'oublieront surtout pas de fouler les pentes douces du Tongariro lui-même, le plus bas des trois volcans du parc, qui abrite plusieurs lacs.
Sur son versant nord, jaillissent les eaux chaudes de Ketetahi, but ultime de ce qui est sans doute la plus belle randonnée (la plus longue aussi) dans ce parc.
Le pentes du Ruapehu offrent le plus vaste domaine skiable du pays, mais c'est aussi un fantastique site de randonnées. Sa dernière forte explosion date de 1996 (juin et juillet), mais il n'a sûrement pas dit son dernier mot. Le 4 octobre 2006, une petite éruption se produisit. Le 18 mars 2007 un lahar s’écoula sur un versant tandis que 25 septembre 2007, sans crier gare, une éruption hydrothermale se produisit, blessant à la jambe un homme qui se trouvait proche du lac de cratère. L’éruption forma deux lahars.
Depuis, plusieurs alertes ont été déclenchées : en 2008, 2010, 2011, 2012, 2016 et tout récemment en avril 2019. C’est dire que potentiellement le Ruapehu demeure un volcan extrêmement actif et donc dangereux ; il n’est pas du tout de type hawaiien, avec de larges coulées de lave fluide, il est au contraire explosif.
Toujours dans le parc du Tongariro, les marcheurs n'oublieront surtout pas de fouler les pentes douces du Tongariro lui-même, le plus bas des trois volcans du parc, qui abrite plusieurs lacs.
Sur son versant nord, jaillissent les eaux chaudes de Ketetahi, but ultime de ce qui est sans doute la plus belle randonnée (la plus longue aussi) dans ce parc.
Paradis du ski
De fin juin à octobre (parfois début novembre), le Mt Ruapehu est le paradis des skieurs puisque deux stations de ski jumelles et voisines, Whakapapa et Turoa, offrent aux amateurs de belle poudreuse l’un des plus beaux domaines skiables de l’hémisphère sud, avec un ensemble de vingt remontées mécaniques, cent-une pistes couvrant une surface skiable de mille cinquante hectares. Attention toutefois, il tombe l’équivalent de deux mille deux cents millimètres de pluies sur le Ruapehu par an (côté Whakapapa ; il pleut un peu plus à Turoa) ; c’est dire qu’une météo ensoleillée n’est jamais garantie, le temps pouvant changer en une journée.
A noter également que durant la belle saison, il est possible d’effectuer une magnifique randonnée de six heures jusqu’au lac de cratère au sommet du Ruapehu. Un télésiège au départ de Whakapapa vous amènera à mi-pente.
Voici les fiches techniques de ces deux domaines que l’on peut relier à ski (mieux vaut être accompagné d’un moniteur).
Whakapapa :
altitude de base : 1630 m
altitude maxi : 2 300 m
domaine skiable : 550 ha.
12 remontée mécaniques
67 pistes
Turoa :
Altitude de base : 1 600 m
Altitude maxi : 2 322m
Domaine skiable : 500 ha.
8 remontées mécaniques
34 pistes
A noter également que durant la belle saison, il est possible d’effectuer une magnifique randonnée de six heures jusqu’au lac de cratère au sommet du Ruapehu. Un télésiège au départ de Whakapapa vous amènera à mi-pente.
Voici les fiches techniques de ces deux domaines que l’on peut relier à ski (mieux vaut être accompagné d’un moniteur).
Whakapapa :
altitude de base : 1630 m
altitude maxi : 2 300 m
domaine skiable : 550 ha.
12 remontée mécaniques
67 pistes
Turoa :
Altitude de base : 1 600 m
Altitude maxi : 2 322m
Domaine skiable : 500 ha.
8 remontées mécaniques
34 pistes
Tragique Noël en 1953
Dans la nuit de Noël 1953, le Crater Lake du Ruapehu explosa et déversa sur les pentes un énorme lahar (brusque coulée de boue) qui dévala le lit de la rivière Whangaehu. La coulée détruisit un pont de chemin de fer à Tangiwai, 35 km en aval. Malheureusement, l'express Auckland-Wellington arriva juste après et ses wagons furent précipités dans le torrent en furie. 153 personnes trouvèrent la mort cette nuit-là.
Tongariro pratique
Quand y aller ?
Le parc du Tongariro se visite au printemps, en été et durant l'automne austral pour les amateurs de randonnées (en hiver, c'est le domaine des skieurs). De novembre à avril, les conditions sont idéales.
À éviter
Le parc (d'une superficie de 7 600 km2) reçoit plus de 800 000 visiteurs par an. Évitez les périodes de vacances scolaires en Nouvelle-Zélande, car il y a alors beaucoup de monde.
À mémoriser
Les Kiwis sont très à cheval sur le respect des sites. Les randonnées dans le parc se font selon des itinéraires précis, respectez partout les consignes, la flore, la faune et les interdits. Les surveillants du parc ne sont pas des plaisantins.
Tout savoir
Le parc dispose d'un centre d'informations très bien conçu près de Château Tongariro. Météo, sentiers, refuges, informations, tout est prévu pour aider les touristes. Une belle rando ? Essayez le circuit Whakapapa-Gorges de Whakapapanui-Chutes de Taranaki-Lacs de cratère de Tama.
Côté météo
La région est montagneuse et parfois humide. Un grand poncho en plastique, étanche donc, n'est pas superflu. On peut y protéger sa petite personne et son sac à dos d'une pluie subite. Prévoyez, en tous les cas, de pouvoir faire face à des précipitations.
Côté ravitaillement
Le parc est à peu près vide de restaurants et autres bars. Vous veillerez donc à être autonomes pour vos randonnées à la journée, sachant qu'il vous faudra prévoir beaucoup de boissons pour vous hydrater. Il peut faire très chaud dans des secteurs sans l'ombre d'une ombre… Ne vous avisez pas de laisser des détritus derrière vous !
Camping, camping-car, hôtel ?
Les trois formules ont leurs adeptes. À Tahiti Infos, on a opté, hiver comme été, pour le Skotel, un hôtel chalet très “cosy” et idéalement situé, au pied du Ruapehu. C'est l'hôtel le plus haut de Nouvelle-Zélande. Les amateurs de luxe lui préfèreront son voisin, le Bayview Château Tongariro, un ancien palace magnifiquement restauré et modernisé. À noter qu'on ne campe pas n'importe où dans un parc national ; idem pour les camping-cars, très pratiques en famille et somme toute assez peu onéreux.
Combien de temps ?
Si vous aimez randonner, si vous voulez profiter d'un bol de grand air et d'une nature complètement sauvage, accordez-vous une semaine entière dans le parc. Ce n'est pas de trop pour tout visiter.
Et bien sûr…
Vous partez randonner en moyenne montagne. Pensez à vous équiper à Auckland (vraies chaussures de marche, chaussettes douillettes, polaires s'il fait froid, chapeau ou casquette, crème à haut indice de protection, etc.). On ne “fait” pas le Ruapehu en savates…
Le parc du Tongariro se visite au printemps, en été et durant l'automne austral pour les amateurs de randonnées (en hiver, c'est le domaine des skieurs). De novembre à avril, les conditions sont idéales.
À éviter
Le parc (d'une superficie de 7 600 km2) reçoit plus de 800 000 visiteurs par an. Évitez les périodes de vacances scolaires en Nouvelle-Zélande, car il y a alors beaucoup de monde.
À mémoriser
Les Kiwis sont très à cheval sur le respect des sites. Les randonnées dans le parc se font selon des itinéraires précis, respectez partout les consignes, la flore, la faune et les interdits. Les surveillants du parc ne sont pas des plaisantins.
Tout savoir
Le parc dispose d'un centre d'informations très bien conçu près de Château Tongariro. Météo, sentiers, refuges, informations, tout est prévu pour aider les touristes. Une belle rando ? Essayez le circuit Whakapapa-Gorges de Whakapapanui-Chutes de Taranaki-Lacs de cratère de Tama.
Côté météo
La région est montagneuse et parfois humide. Un grand poncho en plastique, étanche donc, n'est pas superflu. On peut y protéger sa petite personne et son sac à dos d'une pluie subite. Prévoyez, en tous les cas, de pouvoir faire face à des précipitations.
Côté ravitaillement
Le parc est à peu près vide de restaurants et autres bars. Vous veillerez donc à être autonomes pour vos randonnées à la journée, sachant qu'il vous faudra prévoir beaucoup de boissons pour vous hydrater. Il peut faire très chaud dans des secteurs sans l'ombre d'une ombre… Ne vous avisez pas de laisser des détritus derrière vous !
Camping, camping-car, hôtel ?
Les trois formules ont leurs adeptes. À Tahiti Infos, on a opté, hiver comme été, pour le Skotel, un hôtel chalet très “cosy” et idéalement situé, au pied du Ruapehu. C'est l'hôtel le plus haut de Nouvelle-Zélande. Les amateurs de luxe lui préfèreront son voisin, le Bayview Château Tongariro, un ancien palace magnifiquement restauré et modernisé. À noter qu'on ne campe pas n'importe où dans un parc national ; idem pour les camping-cars, très pratiques en famille et somme toute assez peu onéreux.
Combien de temps ?
Si vous aimez randonner, si vous voulez profiter d'un bol de grand air et d'une nature complètement sauvage, accordez-vous une semaine entière dans le parc. Ce n'est pas de trop pour tout visiter.
Et bien sûr…
Vous partez randonner en moyenne montagne. Pensez à vous équiper à Auckland (vraies chaussures de marche, chaussettes douillettes, polaires s'il fait froid, chapeau ou casquette, crème à haut indice de protection, etc.). On ne “fait” pas le Ruapehu en savates…