Thilda Harehoe-Garbutt, une femme de cœur


PAPEETE, le 24 avril 2019. Le vendredi 26 avril lors de la 6e édition de La Journée « Vahine Tu as des talents » dans les Jardins de l’APF, huit femmes polynésiennes qui se distinguent dans leurs domaines d’activités seront mises en avant. L’association Union des femmes francophones d’Océanie (Uffo) met en lumière ces femmes remarquables par leur personnalité et leur force d’engagement. Ce sont nos Poerava ou perles précieuses. Jusqu'au 26 avril, nous vous ferons découvrir chaque jour dans notre journal papier et sur notre site internet le portrait d'une des huit Poerava.

Thilda Harehoe-Garbutt, une femme de cœur

Thilda Harehoe-Garbutt est présidente du Centre d’Information des Droits des Femmes et des Familles (CIDFF).
Retraitée de l’éducation, Thilda Harehoe-Garbutt est toujours disponible pour les Polynésiens dans le besoin.


Issue d’une fratrie de six, Thilda est mère de trois enfants qui lui ont donné trois petits enfants. Engagée professionnellement dans l’éducation des enfants comme enseignante et directrice d’école, elle a rapidement élargi son champ d’action à des activités dans le domaine social et citoyen. La force de ses convictions et sa générosité sont remarquables.

Désireuse de « rendre » ce qu’elle avait reçu lors de sa scolarité dans l’enseignement privé, elle a fait sa carrière d’institutrice, puis de directrice dans des écoles privées : écoles de la Mission, du Sacré cœur de Taravao, de Sainte Thérèse à Fariipiti et de Saint Michel à Pirae qu’elle a dirigée durant 19 ans.

Parallèlement à ses activités professionnelles, Thilda a pris des responsabilités importantes dans des champs complémentaires : en paroisse, dans la présidence du sport scolaire de l’enseignement privé (l’ASSEP) durant 11 ans et comme secrétaire générale de la CTSSU (Confédération territoriale du Sport Scolaire et Universitaire), au sein de l’Union des Femmes catholiques (UFC) et de l’Association des Familles catholiques (AFC).

Très vite elle a manifesté une attention particulière aux élèves en difficultés issus de familles elles-mêmes déstabilisées. Elle s’est aussi engagée dans l’action auprès de familles précaires et des SDF en remplaçant la responsable du centre Te Vaiete pendant deux ans pour la période de Noël, ou encore au sein du Secours Catholique.

Presque naturellement, son engagement s’est étendu à un travail auprès de plusieurs ministres en charge de la solidarité à qui elle a pu apporter sa sensibilité et sa connaissance des problèmes auxquels se heurtent les familles.

Habitant à Pirae, ayant exercé ses activités d’enseignante et de directrice d’écoles dans sa commune, elle est aujourd’hui conseillère municipale d’opposition où elle peut tout à la fois participer aux décisions de gestion, donner son avis en toute franchise et créer du lien avec les citoyens. Elle prône la proximité et l’exemplarité des élus.

Aujourd’hui Thilda est retraitée de l’éducation, mais pas retirée puisqu’elle est présidente du Centre d’Information des Droits des Femmes et des Familles (CIDFF) où elle est très présente et a fait aussi office de directrice. Lieu très fréquenté car il apporte gratuitement une écoute et des conseils aux personnes se trouvant face à des problèmes. Son souhait serait que l’action du CIDFF s’étende aux îles car le besoin d’information y est énorme pour servir de pont entre les gens et les services et institutions.

Pour réussir ses actions auprès des publics et des responsables qu’elle côtoie, Thilda peut compter sur son sens de l’écoute et de l’empathie, et une capacité à discerner les besoins. Pour elle, il ne faut pas s’attarder sur le négatif, « ni regarder longtemps dans le rétroviseur », mais avoir des stratégies de contournement des obstacles : si un plan A ne marche pas, il faut s’orienter vers un plan B, et même C. La vie est un combat de tous les jours mais qui vaut la peine d’être vécue.

Cette passionnée d’histoire et de généalogie remercie ses parents et éducateurs pour les valeurs reçues qui lui ont permis d’être ce qu’elle est. Elle pense qu’il faut prôner l’égalité Homme-Femme, à commencer par le partage des tâches du foyer.
Les mots de la fin : il faut avoir de l’audace calculée car dit-elle « être intelligent c’est s’adapter ». Quant aux personnes en difficultés la première chose à rechercher est de les « apprivoiser » pour les rassurer et établir la confiance. Les valeurs à cultiver sont l’honnêteté, la confiance et la vérité.

Découvrez les vahine qui ont du talent le 26 avril

PAPEETE, le 12 avril 2019. L’association UFFO- Polynésie organise le vendredi 26 avril la 6e édition de la Journée « Vahine, Tu as des talents". A cette occasion, les "Poerava" de l’année 2019 seront distinguées.

La Journée « Vahine tu as des talents », organisée par l’association Union des femmes francophones d’Océanie (Uffo), aura lieu le vendredi 26 avril dans les Jardins de l’Assemblée de la Polynésie française de 8 à 16 heures. L'Uffo a pour objectif de promouvoir l’autonomisation des femmes polynésiennes en les encourageant dans leurs initiatives économiques, sources d’indépendance financière et de réalisation personnelle. L'évènement du vendredi 26 avril est donc une journée d’entraide, de partage d’expériences et d’information. La journée s’adresse d’abord à des femmes qui se lancent et ont besoin d’acquérir de la notoriété, d’être encouragées par l’exemple d’autres. « Notre association poursuivra l’accompagnement de certaines exposantes par des journées de formation-sensibilisation aux aspects de gestion, de communication et commercialisation, et de développement personnel, ainsi qu’une formation à la couture », explique l'association, qui propose gratuitement ses services et son organisation aux femmes qui auront répondu à son initiative.

Les exposantes ont accepté en échange de faire des démonstrations, de parler de leurs activités aux visiteurs. Pendant la matinée des séances de coaching en groupe seront proposées. Pas moins de 70 femmes seront présentes et présenteront des activités variées bouquets de fleurs et couronnes (fleurs naturelles et tissus), produits éco-responsables, tressage de niau - kumuhei, mono'i, huiles de coco parfumées, vêtements pour animaux, chutney, bonbons cocos, fruits découpés, yaourts, sirops…

A l'occasion de cette journée, l’Union des femmes francophones d’Océanie a également décidé de mettre en avant huit femmes polynésiennes qui se distinguent dans leurs domaines d’activités. "Ces femmes remarquables par leur personnalité et leur force d’engagement sont nos Poerava ou perles précieuses", explique l'association. Ces femmes sont : Carole Atem (Enseignement supérieur et Recherche), Maïlee Faugerat (Entreprenariat et Direction d’entreprise), Marie-Hélène Villierme (Art photographique et du documentaire), Vahine Fierro (Sports de haut niveau), Moea Pereyre (Enseignement et promotion du développement durable), Noelyn Faussane (Promotion du développement durable et entreprenariat), Thilda Harehoe (Enseignement et Engagement social) et Heirani-Nathalie Salmon (Ecriture et communication).
Une mini-tombola est organisée par l’Association UFFO-Polynésie pour financer les dépenses de la Journée.

Rédigé par Mélanie Thomas le Jeudi 25 Avril 2019 à 02:00 | Lu 1039 fois