Saint-Nazaire, France | AFP | dimanche 25/06/2017 - A bord de leurs exceptionnelles machines de compétition, quatre des plus grands marins de course au large au monde ont pris dimanche à Saint-Nazaire un départ spectaculaire à destination de New York, dans une course inédite, réservée uniquement à la classe "Ultime".
Qui de Thomas Coville (Sodebo), détenteur du record du tour du monde en solitaire (49 jours), de Francis Joyon (Idec), détenteur du record du tour du monde en équipages (40 jours), de François Gabart (Macif) ou d'Yves le Blévec (Actual), prendra la place de N.1 à l'issue de "The Bridge"?
Les multicoques ultra-performants (jusqu'à 32 m de longueur), avec six membres d'équipage à bord, se sont élancés à 19H00 tambour battant au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), avec en toile de fond le majestueux Queen Mary 2, revenu dans son berceau pour 24 heures d'émotion.
Treize ans et demi après avoir fait des adieux discrets à la cité des paquebots, le mastodonte d'acier de la compagnie britannique Cunard, long de 345 mètres et haut de 74 m, soit l'équivalent d'un immeuble de 23 étages, a été salué pour ce nouveau départ par des coups de canon et des feux d'artifice diurnes, mais aussi par l'A380, venu le survoler de près, devant la foule amassée sur les quais.
Saint-Nazaire, viscéralement attachée à ses chantiers navals, avait été profondément marquée par la construction de ce géant des mers, endeuillée un mois avant sa livraison par l'effondrement de la passerelle qui le reliait au quai. Seize personnes avaient été tuées et 29 blessées le 15 novembre 2003.
Ce dimanche, placé sous haute sécurité, avec plus de 400 policiers et gendarmes mobilisés et près de 5 km sécurisés, du jamais vu dans la ville de 70.000 habitants, avait d'ailleurs commencé en toute sobriété, par une cérémonie en hommage aux victimes, devant la stèle érigée en leur mémoire au Jardin des plantes. Très émus, les proches des disparus ont exprimé leur "douleur" de voir revenir ce navire et sa reconnaissable cheminée rouge.
- Rampe de lancement -
Prétexte à lancer cette régate unique, le Queen Mary 2 doit filer droit vers New York, à une vitesse de 29 noeuds (environ 53,7 km/h), pour une arrivée prévue samedi au lever du jour, sous le pont Verrazano, après avoir parcouru 3152 milles (environ 5837 km).
"Ce bateau est un beau symbole pour marquer le début de notre histoire avec les Ultime. Pour la première fois, on va avoir un classement" en course de ces bateaux, a souligné Thomas Coville.
Jusqu'à présent, ces multicoques de la classe Ultime ont servi à établir des records mais ne s'étaient encore jamais affronté dans une course qui leur est uniquement dédiée. C'est la rampe de lancement d'un projet initié par un collectif regroupant Coville, Gabart, Le Blévec et le vainqueur du dernier Vendée Globe, Armel Le Cléac'h (qui attend son nouveau maxi-trimaran), qui aura pour point d'orgue un tour du monde des Ultime au départ de Brest en 2019.
"C'est une chance exceptionnelle de pouvoir naviguer les uns contre les autres. On n'est pas nombreux, mais on a la chance d'avoir les meilleurs", a expliqué François Gabart, le plus jeune concurrent à 34 ans de cette bataille navale à quatre.
Selon le vainqueur 2012/2013 du Vendée Globe, cette course "historique" n'est "pas la plus facile. On est dans le mauvais sens pour des bateaux à voile. On va sûrement se retrouver face à des dépressions".
Un anticyclone situé au-dessus de l'Atlantique, présent sur l'ensemble de la transatlantique, devrait compliquer la tâche des skippers. S'ils prennent l'option d'une route très au nord, ils peuvent arriver en huit jours, avec le risque de frôler des icebergs. Avec l'option d'une route au sud, moins risquée mais sans vent, ils devraient mettre dix jours pour voir la Statue de la Liberté.
"Je ne m'attends pas à quelque chose de serré mais peut-être que je me trompe", a déclaré Gabart.
Coville pour sa part s'attend à "énormément de rebondissements". "En multicoques, ça se crée et ça perd très vite un avantage", prédit le navigateur.
Qui de Thomas Coville (Sodebo), détenteur du record du tour du monde en solitaire (49 jours), de Francis Joyon (Idec), détenteur du record du tour du monde en équipages (40 jours), de François Gabart (Macif) ou d'Yves le Blévec (Actual), prendra la place de N.1 à l'issue de "The Bridge"?
Les multicoques ultra-performants (jusqu'à 32 m de longueur), avec six membres d'équipage à bord, se sont élancés à 19H00 tambour battant au large de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), avec en toile de fond le majestueux Queen Mary 2, revenu dans son berceau pour 24 heures d'émotion.
Treize ans et demi après avoir fait des adieux discrets à la cité des paquebots, le mastodonte d'acier de la compagnie britannique Cunard, long de 345 mètres et haut de 74 m, soit l'équivalent d'un immeuble de 23 étages, a été salué pour ce nouveau départ par des coups de canon et des feux d'artifice diurnes, mais aussi par l'A380, venu le survoler de près, devant la foule amassée sur les quais.
Saint-Nazaire, viscéralement attachée à ses chantiers navals, avait été profondément marquée par la construction de ce géant des mers, endeuillée un mois avant sa livraison par l'effondrement de la passerelle qui le reliait au quai. Seize personnes avaient été tuées et 29 blessées le 15 novembre 2003.
Ce dimanche, placé sous haute sécurité, avec plus de 400 policiers et gendarmes mobilisés et près de 5 km sécurisés, du jamais vu dans la ville de 70.000 habitants, avait d'ailleurs commencé en toute sobriété, par une cérémonie en hommage aux victimes, devant la stèle érigée en leur mémoire au Jardin des plantes. Très émus, les proches des disparus ont exprimé leur "douleur" de voir revenir ce navire et sa reconnaissable cheminée rouge.
- Rampe de lancement -
Prétexte à lancer cette régate unique, le Queen Mary 2 doit filer droit vers New York, à une vitesse de 29 noeuds (environ 53,7 km/h), pour une arrivée prévue samedi au lever du jour, sous le pont Verrazano, après avoir parcouru 3152 milles (environ 5837 km).
"Ce bateau est un beau symbole pour marquer le début de notre histoire avec les Ultime. Pour la première fois, on va avoir un classement" en course de ces bateaux, a souligné Thomas Coville.
Jusqu'à présent, ces multicoques de la classe Ultime ont servi à établir des records mais ne s'étaient encore jamais affronté dans une course qui leur est uniquement dédiée. C'est la rampe de lancement d'un projet initié par un collectif regroupant Coville, Gabart, Le Blévec et le vainqueur du dernier Vendée Globe, Armel Le Cléac'h (qui attend son nouveau maxi-trimaran), qui aura pour point d'orgue un tour du monde des Ultime au départ de Brest en 2019.
"C'est une chance exceptionnelle de pouvoir naviguer les uns contre les autres. On n'est pas nombreux, mais on a la chance d'avoir les meilleurs", a expliqué François Gabart, le plus jeune concurrent à 34 ans de cette bataille navale à quatre.
Selon le vainqueur 2012/2013 du Vendée Globe, cette course "historique" n'est "pas la plus facile. On est dans le mauvais sens pour des bateaux à voile. On va sûrement se retrouver face à des dépressions".
Un anticyclone situé au-dessus de l'Atlantique, présent sur l'ensemble de la transatlantique, devrait compliquer la tâche des skippers. S'ils prennent l'option d'une route très au nord, ils peuvent arriver en huit jours, avec le risque de frôler des icebergs. Avec l'option d'une route au sud, moins risquée mais sans vent, ils devraient mettre dix jours pour voir la Statue de la Liberté.
"Je ne m'attends pas à quelque chose de serré mais peut-être que je me trompe", a déclaré Gabart.
Coville pour sa part s'attend à "énormément de rebondissements". "En multicoques, ça se crée et ça perd très vite un avantage", prédit le navigateur.
Le Tahitien Billy Besson (2e gauche) avec l'équipage de Sodebo, dirigé par Thomas Coville.