L'ancien ministre de l'éducation, Nicolas Sanquer a procédé à la coupure de la liane
TEVA I UTA, le 12/09/2016 - Il y avait du monde ce lundi matin à Mataiea pour l'inauguration du nouveau collège de Teva i Uta. Les officiels, mais surtout la population est venue en masse pour assister à ce grand événement. Un moment tant attendu par les habitants, et par le défunt maire de Teva i Uta, Tinomana Ebb, plus communément connu sous le nom de Milou. Ce collège porte d'ailleurs son nom, ce qui émeut profondément sa veuve, Paquerette.
Le gouvernement, le haut-commissaire, les membres du conseil municipal de Teva i Uta ainsi que les anciens de la commune. Il y avait du beau monde ce lundi matin pour l'inauguration du collège Tinomana Ebb. La population s'est également déplacée en masse pour célébrer cet événement.
Après la levée des couleurs, place aux discours du maire, Tearii Alpha, puis du président du pays Edouard Fritch et du haut-commissaire, René Bidal. Des allocutions ponctuées par des spectacles préparés par les élèves des CM1 et CM2 de la commune.
Dans son discours, Tearii Alpha est revenu sur l'importance de cet établissement scolaire pour les enfants de Teva i Uta. "Il fonctionne, et nous sommes heureux que les enfants puissent apprendre dans de bonnes conditions et gagner quelques heures de sommeil chaque matin".
Mais le premier magistrat rend surtout hommage à l'un de ses prédécesseurs : Tinomana Ebb, ou Milou, le père de Valentina Cross, pionnier également de ce projet. Et sa famille ne raterait cette inauguration pour rien au monde. "Aujourd'hui, je suis émue parce que Tinomana Ebb a fait tout son possible pour monter ce collège", confie Paquerette Ebb, veuve de Tinomana Ebb.
Le foncier était la principale cause du retard dans la construction de ce collège, à l'époque où Milou était le maire. "Il y a eu le terrain à Vaima avec ses 3 hectares, mais au moment, où il a fallu le construire, il y a eu des problèmes entre le conseil municipal et le pays. Ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord, n'en parlant pas de l'instabilité politique, c'est ça qui a fait que le projet ne s'est pas mis en place. Milou était vraiment déçu parce qu'il voulait vraiment que ce collège sorte de terre", poursuit Paquerette.
"Il nous a quittés avec beaucoup d'amertume parce que son projet n'avait pas vu le jour. Aujourd'hui, nous sommes soulagés", explique-t-elle.
Et pour que le parcours de ce grand homme de Teva i Uta ne se perde pas, une plaque commémorative a été érigée dans l'enceinte de l'établissement. Une initiative solennelle pour ses anciens coéquipiers. "Lorsque l'on donne un nom à un bâtiment, cela signifie que cette personne a travaillé pour la population. Il était notre père et il nous a appris beaucoup de choses", précise Théodore Atger, ancien conseiller municipal. "C'est un rêve qui se concrétise" ajoute Jeannette Tetuanui, ancien élue du conseil municipal de Teva i Uta.
Aujourd'hui, le collège de Tinomana Ebb accueille 555 élèves. Le projet de l'établissement est d'offrir aux élèves un bon climat scolaire, une ambiance porteuse pour qu'ils réussissent dans leurs formations.
Le gouvernement, le haut-commissaire, les membres du conseil municipal de Teva i Uta ainsi que les anciens de la commune. Il y avait du beau monde ce lundi matin pour l'inauguration du collège Tinomana Ebb. La population s'est également déplacée en masse pour célébrer cet événement.
Après la levée des couleurs, place aux discours du maire, Tearii Alpha, puis du président du pays Edouard Fritch et du haut-commissaire, René Bidal. Des allocutions ponctuées par des spectacles préparés par les élèves des CM1 et CM2 de la commune.
Dans son discours, Tearii Alpha est revenu sur l'importance de cet établissement scolaire pour les enfants de Teva i Uta. "Il fonctionne, et nous sommes heureux que les enfants puissent apprendre dans de bonnes conditions et gagner quelques heures de sommeil chaque matin".
Mais le premier magistrat rend surtout hommage à l'un de ses prédécesseurs : Tinomana Ebb, ou Milou, le père de Valentina Cross, pionnier également de ce projet. Et sa famille ne raterait cette inauguration pour rien au monde. "Aujourd'hui, je suis émue parce que Tinomana Ebb a fait tout son possible pour monter ce collège", confie Paquerette Ebb, veuve de Tinomana Ebb.
Le foncier était la principale cause du retard dans la construction de ce collège, à l'époque où Milou était le maire. "Il y a eu le terrain à Vaima avec ses 3 hectares, mais au moment, où il a fallu le construire, il y a eu des problèmes entre le conseil municipal et le pays. Ils n'arrivaient pas à se mettre d'accord, n'en parlant pas de l'instabilité politique, c'est ça qui a fait que le projet ne s'est pas mis en place. Milou était vraiment déçu parce qu'il voulait vraiment que ce collège sorte de terre", poursuit Paquerette.
"Il nous a quittés avec beaucoup d'amertume parce que son projet n'avait pas vu le jour. Aujourd'hui, nous sommes soulagés", explique-t-elle.
Et pour que le parcours de ce grand homme de Teva i Uta ne se perde pas, une plaque commémorative a été érigée dans l'enceinte de l'établissement. Une initiative solennelle pour ses anciens coéquipiers. "Lorsque l'on donne un nom à un bâtiment, cela signifie que cette personne a travaillé pour la population. Il était notre père et il nous a appris beaucoup de choses", précise Théodore Atger, ancien conseiller municipal. "C'est un rêve qui se concrétise" ajoute Jeannette Tetuanui, ancien élue du conseil municipal de Teva i Uta.
Aujourd'hui, le collège de Tinomana Ebb accueille 555 élèves. Le projet de l'établissement est d'offrir aux élèves un bon climat scolaire, une ambiance porteuse pour qu'ils réussissent dans leurs formations.
Christine Guillot
Principale du collège
"C'est vraiment un privilège et une chance de pouvoir ouvrir un nouvel établissement"
Combien y'a-t-il d'élèves au sein de cet établissement ?
"Pour cette première rentrée, on nous avait annoncé 509 élèves et finalement, il y a des parents qui ont sorti leurs enfants du privé, quand ils ont entendu qu'on allait ouvrir sur Mataiea. Donc, au lieu de 509, on s'est retrouvés avec 555 élèves. Et ça fait des classes qui sont remplies à 26-27 élèves en moyenne. Avec 21 divisions sur l'ensemble de l'établissement."
Comment se comportent-ils ?
"Au niveau du comportement, la majorité se comporte bien et respecte les règles. On a quand même une petite minorité, comme dans tous les établissements, qui veut profiter d'arriver dans un nouveau lieu pour faire comme ils veulent. Donc ceux-là, on les canalise, on les suit, on les prend à part. Il y a un rôle éducatif que l'on doit exercer auprès d'eux pour que tout se passe bien dans l'ensemble."
Quel sera votre rôle ?
"En tant que principale, je me rends compte qu'il faut aller sur le terrain. On a des réunions après 15 heures, avec les équipes pour préparer les projets, et travailler sur les problématiques que nous rencontrons dans l'établissement. On rencontre les enfants, durant les pauses et on a des retours, ce qui nous permet de réagir en conséquence."
Cela fait plusieurs années que vous vivez en Polynésie. Quel sera votre priorité ?
"Ça fait plus de 30 ans que je vis en Polynésie française et c'est vraiment un privilège et une chance de pouvoir ouvrir un nouvel établissement. J'ai à cœur d'accueillir tous les enfants, et qu'ils se sentent bien dans notre établissement."
Principale du collège
"C'est vraiment un privilège et une chance de pouvoir ouvrir un nouvel établissement"
Combien y'a-t-il d'élèves au sein de cet établissement ?
"Pour cette première rentrée, on nous avait annoncé 509 élèves et finalement, il y a des parents qui ont sorti leurs enfants du privé, quand ils ont entendu qu'on allait ouvrir sur Mataiea. Donc, au lieu de 509, on s'est retrouvés avec 555 élèves. Et ça fait des classes qui sont remplies à 26-27 élèves en moyenne. Avec 21 divisions sur l'ensemble de l'établissement."
Comment se comportent-ils ?
"Au niveau du comportement, la majorité se comporte bien et respecte les règles. On a quand même une petite minorité, comme dans tous les établissements, qui veut profiter d'arriver dans un nouveau lieu pour faire comme ils veulent. Donc ceux-là, on les canalise, on les suit, on les prend à part. Il y a un rôle éducatif que l'on doit exercer auprès d'eux pour que tout se passe bien dans l'ensemble."
Quel sera votre rôle ?
"En tant que principale, je me rends compte qu'il faut aller sur le terrain. On a des réunions après 15 heures, avec les équipes pour préparer les projets, et travailler sur les problématiques que nous rencontrons dans l'établissement. On rencontre les enfants, durant les pauses et on a des retours, ce qui nous permet de réagir en conséquence."
Cela fait plusieurs années que vous vivez en Polynésie. Quel sera votre priorité ?
"Ça fait plus de 30 ans que je vis en Polynésie française et c'est vraiment un privilège et une chance de pouvoir ouvrir un nouvel établissement. J'ai à cœur d'accueillir tous les enfants, et qu'ils se sentent bien dans notre établissement."
« L’éducation de nos enfants est l’investissement humain le plus essentiel pour la Polynésie… »
c'est par ces mots que M. René Bidal, Haut-Commissaire de la République, a entâmé son discours, lors de l’inauguration du collège Tinomana Ebb, de Teva i Uta.
Le Haut-Commissaire a rappelé le fort engagement de l’Etat, en Polynésie française, en faveur de l’éducation (63 milliards de FCFP) soit le tiers des dépenses totales de l’Etat.
L’établissement de Teva i Uta qui a été construit grâce à un financement du Pays exclusivement bénéficie de l’affectation de 65 personnels (enseignants, administratifs et techniques) dont la rémunération est assurée par l’Etat.
Par ailleurs, une partie de l’équipement pédagogique du collège va être pris en charge par l’Etat à hauteur de 30 millions de FCFP.
Enfin, le Haut-Commissaire a également rappelé que l’éduction est au cœur de l’égalité réelle dont la loi va être prochainement examinée par le Parlement.
« L’éducation de nos enfants est l’investissement humain le plus essentiel pour la Polynésie car elle est un gage d’épanouissement personnel et individuel mais aussi le meilleur moyen de donner une perspective de réussite collective aux polynésiens ».
c'est par ces mots que M. René Bidal, Haut-Commissaire de la République, a entâmé son discours, lors de l’inauguration du collège Tinomana Ebb, de Teva i Uta.
Le Haut-Commissaire a rappelé le fort engagement de l’Etat, en Polynésie française, en faveur de l’éducation (63 milliards de FCFP) soit le tiers des dépenses totales de l’Etat.
L’établissement de Teva i Uta qui a été construit grâce à un financement du Pays exclusivement bénéficie de l’affectation de 65 personnels (enseignants, administratifs et techniques) dont la rémunération est assurée par l’Etat.
Par ailleurs, une partie de l’équipement pédagogique du collège va être pris en charge par l’Etat à hauteur de 30 millions de FCFP.
Enfin, le Haut-Commissaire a également rappelé que l’éduction est au cœur de l’égalité réelle dont la loi va être prochainement examinée par le Parlement.
« L’éducation de nos enfants est l’investissement humain le plus essentiel pour la Polynésie car elle est un gage d’épanouissement personnel et individuel mais aussi le meilleur moyen de donner une perspective de réussite collective aux polynésiens ».
LA PAROLE À
Delila Temanupaioura
Mère de famille
"C'est plus près et on n'a plus besoin de se lever à 5 heures du matin"
"J'ai une fille qui est en 5ème. Avant, elle était au collège de Papara. Depuis l'ouverture de ce collège, on se sent mieux. C'est plus près et on n'a plus besoin de se lever à 5 heures du matin. Ce qui est bien, c'est que pour le bus, tout est à l'intérieur par rapport aux autres collèges. Maintenant, les enfants ne pourront pas faire l'école buissonnière."
Paquerette, 78 ans
Veuve de Tinomana Ebb
"Mon époux a fait de son mieux pour que ce collège voie le jour"
"C'est important pour nous, pour nos enfants de Teva i Uta parce que c'est un projet qui date depuis de longues années. Tous les moyens ont été mis en place pour trouver le terrain par exemple et la construction par la suite. Mais il y a eu plusieurs difficultés rencontrées.
Mon époux a fait de son mieux pour que ce collège voie le jour. Et je suis émue parce qu'aujourd'hui, c'est chose faite. Je remercie le conseil municipal de Teva i Uta et son maire d'avoir réalisé ce projet et de l'avoir baptisé Tinomana Ebb, parce qu'il a travaillé sur ce projet depuis plus d'une dizaine d'années. Maintenant il ne faut pas dormir sur ses lauriers. Il faut que les parents poussent leurs enfants à continuer leurs études. Je dirai aux élèves de respecter leur collège, leurs professeurs, le personnel encadrants, etc. parce qu'aujourd'hui, le respect se perd. Il faut respecter le personnel, que ce soit le jardinier... Ils travaillent pour vous, pour que vous soyez bien dans votre établissement scolaire."
Vahineraatura Terorotua 79 ans
Matahiapo
"Nos petits-enfants pourront en profiter"
"Ça fait longtemps qu'on attend ce collège. On l'avait souhaité pour nos enfants mais ce n'est qu'aujourd'hui qu'il sort de terre. Nos petits-enfants pourront donc en profiter.
Je suis contente qu'il porte le nom de notre ancien maire parce que c'est lui, l'instigateur de ce projet.
Mes enfants, à l'époque, allaient au collège de Papara. Mais à cette époque, il n'y avait pas tous les problèmes que nous voyons aujourd'hui. Parce que les enfants n'étaient pas terribles comme ceux d'aujourd'hui. C'était vraiment bien à l'époque. Aujourd'hui, les mœurs ont changé, il y a les bagarres, les enfants sèchent l'école (rires)."
Hauarii 13 ans
Élève en 4ème
"Mon souhait est que notre collège reste propre"
"Avant j'étais au collège de Taravao, et je suis un peu triste d'avoir laissé mes copains de Taravao, ce n'est pas évident. Bon, ici, j'ai quelques amis, donc ça va. C'est un peu difficile quand même ici, parce qu'il y a des bagarres des fois. Mon souhait est que notre collège reste propre parce qu'il est tout neuf."
Paheroo Arthur
5ème adjoint au maire
"Que des règles soient mises en place pour éviter la drogue dans ces locaux"
"J'ai un petit-fils qui est scolarisé dans ce collège, et quand il rentre à la maison, il me raconte sa journée. Donc, ce qui serait bien dans ce collège, c'est que des règles soient mises en place pour éviter la drogue dans ces locaux. Parce qu'on sait comment sont nos enfants. Bon, c'est du ressort aussi des parents. La semaine dernière, les gendarmes sont venus à la rencontre des collégiens pour les sensibiliser sur les conséquences de ces fléaux."
Delila Temanupaioura
Mère de famille
"C'est plus près et on n'a plus besoin de se lever à 5 heures du matin"
"J'ai une fille qui est en 5ème. Avant, elle était au collège de Papara. Depuis l'ouverture de ce collège, on se sent mieux. C'est plus près et on n'a plus besoin de se lever à 5 heures du matin. Ce qui est bien, c'est que pour le bus, tout est à l'intérieur par rapport aux autres collèges. Maintenant, les enfants ne pourront pas faire l'école buissonnière."
Paquerette, 78 ans
Veuve de Tinomana Ebb
"Mon époux a fait de son mieux pour que ce collège voie le jour"
"C'est important pour nous, pour nos enfants de Teva i Uta parce que c'est un projet qui date depuis de longues années. Tous les moyens ont été mis en place pour trouver le terrain par exemple et la construction par la suite. Mais il y a eu plusieurs difficultés rencontrées.
Mon époux a fait de son mieux pour que ce collège voie le jour. Et je suis émue parce qu'aujourd'hui, c'est chose faite. Je remercie le conseil municipal de Teva i Uta et son maire d'avoir réalisé ce projet et de l'avoir baptisé Tinomana Ebb, parce qu'il a travaillé sur ce projet depuis plus d'une dizaine d'années. Maintenant il ne faut pas dormir sur ses lauriers. Il faut que les parents poussent leurs enfants à continuer leurs études. Je dirai aux élèves de respecter leur collège, leurs professeurs, le personnel encadrants, etc. parce qu'aujourd'hui, le respect se perd. Il faut respecter le personnel, que ce soit le jardinier... Ils travaillent pour vous, pour que vous soyez bien dans votre établissement scolaire."
Vahineraatura Terorotua 79 ans
Matahiapo
"Nos petits-enfants pourront en profiter"
"Ça fait longtemps qu'on attend ce collège. On l'avait souhaité pour nos enfants mais ce n'est qu'aujourd'hui qu'il sort de terre. Nos petits-enfants pourront donc en profiter.
Je suis contente qu'il porte le nom de notre ancien maire parce que c'est lui, l'instigateur de ce projet.
Mes enfants, à l'époque, allaient au collège de Papara. Mais à cette époque, il n'y avait pas tous les problèmes que nous voyons aujourd'hui. Parce que les enfants n'étaient pas terribles comme ceux d'aujourd'hui. C'était vraiment bien à l'époque. Aujourd'hui, les mœurs ont changé, il y a les bagarres, les enfants sèchent l'école (rires)."
Hauarii 13 ans
Élève en 4ème
"Mon souhait est que notre collège reste propre"
"Avant j'étais au collège de Taravao, et je suis un peu triste d'avoir laissé mes copains de Taravao, ce n'est pas évident. Bon, ici, j'ai quelques amis, donc ça va. C'est un peu difficile quand même ici, parce qu'il y a des bagarres des fois. Mon souhait est que notre collège reste propre parce qu'il est tout neuf."
Paheroo Arthur
5ème adjoint au maire
"Que des règles soient mises en place pour éviter la drogue dans ces locaux"
"J'ai un petit-fils qui est scolarisé dans ce collège, et quand il rentre à la maison, il me raconte sa journée. Donc, ce qui serait bien dans ce collège, c'est que des règles soient mises en place pour éviter la drogue dans ces locaux. Parce qu'on sait comment sont nos enfants. Bon, c'est du ressort aussi des parents. La semaine dernière, les gendarmes sont venus à la rencontre des collégiens pour les sensibiliser sur les conséquences de ces fléaux."