Teva Rohfritsch : "Il faut savoir dire « non » à l’hypocrisie politique"


PIRAE, 19 septembre 2015 - Le leader du parti politique A Ti'a Porinetia (ATP), ministre de la Relance économique du gouvernement Fritch, a déclaré samedi au cours d'une allocution très sévère envers le Tahoera'a Huiraatira et son leader, "je remets aujourd'hui entre tes mains, Edouard Fritch, la confiance que nous ont accordé ces 35 000 électeurs en 2013. Il est de notre devoir à tous de prendre les rênes de notre destins". Il venait peu avant de critiquer "les opportunistes, les menteurs et les hypocrites" du groupe orange à Tarahoi. "Notre assemblée est devenue un théâtre avec à sa tête une marionnette et un ventriloque. C'est insupportable à l'heure où le peuple attend dans l'espoir de jours meilleurs", a-t-il dénoncé en évoquant les bienfaits d'une dissolution et d'un retour aux urnes.

Votre parti politique est-il appelé à disparaître ?

Teva Rohfritsch : Aujourd’hui l’ATP rejoint une plus grande famille politique encore. Nous serons plus nombreux et plus forts pour tourner cette page. C’est ce que nous souhaitions faire en 2013. Il ne s’agit pas de renier nos valeurs, bien au contraire ; c’est maintenant à Edouard de les porter beaucoup plus haut. Et c’est pour cela que j’invite tous nos sympathisants à nous rejoindre. Une force est en nous : nous avons les tavana, les élus de l’assemblée ; et je crois que notre pays a besoin aujourd’hui que l’on tourne cette page. C’est le message que je souhaite porter aujourd’hui avec Edouard.

Vous avez évoqué aujourd’hui la perspective d’une dissolution de l’assemblée. Est-ce souhaitable selon vous ?

Teva Rohfritsch : Mon message est clairement que si le budget ne passe pas, si des projets de loi sont encore arrêtés, nous ne pouvons pas nous permettre le luxe d’attendre des mois et des mois pendant que ce cirque continue à l’assemblée. Notre population attend. Mon message aujourd’hui est qu’il ne faut pas avoir peur, si le contexte le justifie, de retourner devant les électeurs. Bien sûr qu’on ne le souhaite pas, puisque nous sommes élus pour un mandat de cinq ans. Mais si la situation est bloquée, il faut savoir dire «non» à l’hypocrisie politique et redonner la voix aux électeurs. Tel est le message que j’ai souhaité dire lorsque j’ai évoqué la perspective d’une dissolution.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Samedi 19 Septembre 2015 à 14:16 | Lu 2178 fois