Teura Tupaia a réalisé un concours très régulier lors des championnats de France élite samedi, , avec quatre jets au-delà des 70 mètres. (photo : KMSP /Fédération française d'athlétisme)
Tahiti, le 13 septembre 2020 - Teura Tupaia a déroché samedi, à Albi, la deuxième place du concours de lancer du javelot lors des championnats de France élite, en établissant un nouveau record personnel (73,07 mètres). Après plusieurs mois de doute, l'athlète a repris confiance et se projette déjà sur la prochaine saison.
Le titre de champion de France n'est pas passé loin, mais vous battez quand même votre record personnel. Est-ce que cela suffit à vous satisfaire ?
"Je suis évidemment très content d'avoir battu mon record, et d'être monté sur la deuxième marche du podium. Mais je sais que j'aurais pu mieux faire. Les prochaines semaines je serai encore plus performant. Pour ces championnats je me sentais vraiment encore lourd."
Lors du concours vous avez réalisé quatre jets à plus de 70 mètres. Est-ce-que vous aviez déjà réalisé une telle performance ?
"Non, c'est la première fois que j'arrivais à réaliser autant de lancers à cette distance sur un même concours. Et il faut compter aussi le jet au concours de la Coupe de France le week-end précédent où j'ai franchi cette barre des 70 mètres (71,35 m). C'est vraiment cette compétition qui m'a remis en confiance et qui m'a permis de performer aux championnats de France."
Votre entraineur à Tahiti, Léo Brinkfield, nous avait dit que vous étiez pratiquement reparti de zéro en août, après six mois compliqués à cause notamment du confinement….
"En fait j'étais vraiment à l'arrêt entre le mois de mars et juillet. J'étais confiné dans un appartement en métropole, et je n'arrivais pas à me motiver pour faire un peu de condition physique. Ce qui fait que j'ai pris du poids. Au moins dix kilos. Et quand je suis rentré au fenua, en juillet, c'est Léo qui m'a vraiment remis en forme et qui m'a poussé à me préparer pour ces championnats de France. Il m'a d'abord mis au vélo pour que je perde du poids, et on s'est remis ensuite début août à travailler le lancer. Et là ça lui a fait peur, parce que lors de tous les entrainements, j'avais du mal à dépasser les 60 mètres. Je suis reparti fin août pour la métropole avec plein de doute.
C'est Jacques Danail (entraineur national du javelot) qui a pris le relais dans ma préparation. Avec lui on a remobilisé les épaules et les jambes pour rechercher plus de dynamisme dans mon lancer. Et ce travail a payé puisque j'ai bien performé les deux derniers week-ends. Ça fait plaisir de voir des jets partir aussi loin alors que je suis quasiment reparti de zéro en août. Et vraiment personne ne s'attendait, même mes coaches et ma famille, à ce que je sorte ce genre de performance."
Quelles sont vos échéances pour les mois à venir ?
"Avant la fin de l'année je crois que je vais participer à un ou deux meetings encore. Pour l'année prochaine j'ai envie de mettre la barre très haute. J'ai envie de remporter tous les titres de champion de France espoir et le titre en élite. Je compte participer aussi aux championnats d'Europe espoir. Quand je vois ce que je suis capable de réaliser après six mois compliqués. Après si je sors de grosses perfs dans les prochains mois, je pourrais viser les minimas pour les Jeux olympiques de Tokyo. Les minimas seront entre 83 et 84 mètres. Il va falloir que je gagne dix mètres en un an. Il va juste falloir éviter les blessures."
Le titre de champion de France n'est pas passé loin, mais vous battez quand même votre record personnel. Est-ce que cela suffit à vous satisfaire ?
"Je suis évidemment très content d'avoir battu mon record, et d'être monté sur la deuxième marche du podium. Mais je sais que j'aurais pu mieux faire. Les prochaines semaines je serai encore plus performant. Pour ces championnats je me sentais vraiment encore lourd."
Lors du concours vous avez réalisé quatre jets à plus de 70 mètres. Est-ce-que vous aviez déjà réalisé une telle performance ?
"Non, c'est la première fois que j'arrivais à réaliser autant de lancers à cette distance sur un même concours. Et il faut compter aussi le jet au concours de la Coupe de France le week-end précédent où j'ai franchi cette barre des 70 mètres (71,35 m). C'est vraiment cette compétition qui m'a remis en confiance et qui m'a permis de performer aux championnats de France."
Votre entraineur à Tahiti, Léo Brinkfield, nous avait dit que vous étiez pratiquement reparti de zéro en août, après six mois compliqués à cause notamment du confinement….
"En fait j'étais vraiment à l'arrêt entre le mois de mars et juillet. J'étais confiné dans un appartement en métropole, et je n'arrivais pas à me motiver pour faire un peu de condition physique. Ce qui fait que j'ai pris du poids. Au moins dix kilos. Et quand je suis rentré au fenua, en juillet, c'est Léo qui m'a vraiment remis en forme et qui m'a poussé à me préparer pour ces championnats de France. Il m'a d'abord mis au vélo pour que je perde du poids, et on s'est remis ensuite début août à travailler le lancer. Et là ça lui a fait peur, parce que lors de tous les entrainements, j'avais du mal à dépasser les 60 mètres. Je suis reparti fin août pour la métropole avec plein de doute.
C'est Jacques Danail (entraineur national du javelot) qui a pris le relais dans ma préparation. Avec lui on a remobilisé les épaules et les jambes pour rechercher plus de dynamisme dans mon lancer. Et ce travail a payé puisque j'ai bien performé les deux derniers week-ends. Ça fait plaisir de voir des jets partir aussi loin alors que je suis quasiment reparti de zéro en août. Et vraiment personne ne s'attendait, même mes coaches et ma famille, à ce que je sorte ce genre de performance."
Quelles sont vos échéances pour les mois à venir ?
"Avant la fin de l'année je crois que je vais participer à un ou deux meetings encore. Pour l'année prochaine j'ai envie de mettre la barre très haute. J'ai envie de remporter tous les titres de champion de France espoir et le titre en élite. Je compte participer aussi aux championnats d'Europe espoir. Quand je vois ce que je suis capable de réaliser après six mois compliqués. Après si je sors de grosses perfs dans les prochains mois, je pourrais viser les minimas pour les Jeux olympiques de Tokyo. Les minimas seront entre 83 et 84 mètres. Il va falloir que je gagne dix mètres en un an. Il va juste falloir éviter les blessures."