Edouard Fritch, Geffry Salmon et Oscar Temaru, les leaders des trois listes encore en course pour le deuxième tour des Territoriales, le 6 mai prochain.
PAPEETE, 22 avril 2018 - Les élections territoriales 2018 se joueront dans 15 jours, tandis que le Tapura Huiraatira mène la course en tête devant le Tahoera’a et le Tavini. A l’issue du premier tour de scrutin, dimanche, le taux de participation est en baisse 5 points par rapport à 2013, à 61,51 %.
"Ce score illustre la satisfaction d’une grande partie des électeurs", a estimé le sénateur Nuihau Laurey sur le plateau de la Première, dimanche soir à l’annonce des premiers résultats définitifs. "Les réformes que nous avons conduites depuis maintenant un peu plus de deux ans et demi seront poursuivies, que ce soit dans le domaine économique, social, environnemental".
Sur l’ensemble de la Polynésie française, la liste Tapura Huiraatira sort en tête du premier tour de scrutin avec 43,04 % des suffrages exprimés en sa faveur (53 795 voix), 17 041 électeurs devant le Tahoera’a Huiraatira (29,4 %) et 27 904 devant le Tavini Huiraatira (20,7 %). La liste conduite par Edouard Fritch est largement en tête dans sept des huit sections électorales et se trouve au coude à coude à 20 voix derrière le Tahoera’a aux Australes.
En dépit de l’arrivée récente d’Emile Vernaudon dans l’équipage Tahoera’a, le parti orange reste largement à la traine derrière le Tapura Huiraatira dans la commune de Mahina, avec 28 % des suffrages exprimés, 17 points derrière le parti d’Edouard Fritch. A Mahina, le Tavini Huiraatira plafonne à 15 %. Les mêmes tendances s’observent sur la commune de Hitia’a o te Ra, comme à Arue et Pirae, et globalement sur l’ensemble de la Polynésie.
"Je suis confiant dans mes troupes et mes leaders. Ils sont pratiquement tous là ce soir. Il nous faut maintenant organiser le travail sur le terrain", a déclaré le leader Edouard Fritch en fin de soirée dimanche, depuis son quartier général de la mairie de Pirae, après l’annonce de la confortable avance de son parti sur l’ensemble de la circonscription Polynésie française. Si le parti de l’actuelle majorité présidentielle devait confirmer sa course en tête lors du deuxième tour de scrutin, le Tapura Huiraatira serait en mesure de totaliser un groupe d’au moins 36 représentants sur 57 à l’assemblée de la Polynésie française, compte tenu de la prime majoritaire de 19 sièges réservée au vainqueur, dimanche 6 mai.
"Il y a une dizaine de points qui nous séparent du Tapura, seulement. C’est bon, c’est bien : nous sommes debout et prêts à nous battre", a minimisé Gaston Flosse sur un ton vindicatif, dimanche en fin de soirée depuis son quartier général du moment, au Tahiti Pearl Beach de Arue. Le leader du Tahoera’a a d'un autre côté reconnu qu’il ne s’attendait pas "à un tel écart" à l’issue du premier tour.
"Le nombre de drapeaux n’augure pas forcément du résultat des urnes", a ironisé Michel Buillard, représentant Tapura et maire de Papeete, faisant allusion aux démonstrations partisanes de ces derniers jours et à la très forte présence des militants orange sur le terrain.
"Ce score illustre la satisfaction d’une grande partie des électeurs", a estimé le sénateur Nuihau Laurey sur le plateau de la Première, dimanche soir à l’annonce des premiers résultats définitifs. "Les réformes que nous avons conduites depuis maintenant un peu plus de deux ans et demi seront poursuivies, que ce soit dans le domaine économique, social, environnemental".
Sur l’ensemble de la Polynésie française, la liste Tapura Huiraatira sort en tête du premier tour de scrutin avec 43,04 % des suffrages exprimés en sa faveur (53 795 voix), 17 041 électeurs devant le Tahoera’a Huiraatira (29,4 %) et 27 904 devant le Tavini Huiraatira (20,7 %). La liste conduite par Edouard Fritch est largement en tête dans sept des huit sections électorales et se trouve au coude à coude à 20 voix derrière le Tahoera’a aux Australes.
En dépit de l’arrivée récente d’Emile Vernaudon dans l’équipage Tahoera’a, le parti orange reste largement à la traine derrière le Tapura Huiraatira dans la commune de Mahina, avec 28 % des suffrages exprimés, 17 points derrière le parti d’Edouard Fritch. A Mahina, le Tavini Huiraatira plafonne à 15 %. Les mêmes tendances s’observent sur la commune de Hitia’a o te Ra, comme à Arue et Pirae, et globalement sur l’ensemble de la Polynésie.
"Je suis confiant dans mes troupes et mes leaders. Ils sont pratiquement tous là ce soir. Il nous faut maintenant organiser le travail sur le terrain", a déclaré le leader Edouard Fritch en fin de soirée dimanche, depuis son quartier général de la mairie de Pirae, après l’annonce de la confortable avance de son parti sur l’ensemble de la circonscription Polynésie française. Si le parti de l’actuelle majorité présidentielle devait confirmer sa course en tête lors du deuxième tour de scrutin, le Tapura Huiraatira serait en mesure de totaliser un groupe d’au moins 36 représentants sur 57 à l’assemblée de la Polynésie française, compte tenu de la prime majoritaire de 19 sièges réservée au vainqueur, dimanche 6 mai.
"Il y a une dizaine de points qui nous séparent du Tapura, seulement. C’est bon, c’est bien : nous sommes debout et prêts à nous battre", a minimisé Gaston Flosse sur un ton vindicatif, dimanche en fin de soirée depuis son quartier général du moment, au Tahiti Pearl Beach de Arue. Le leader du Tahoera’a a d'un autre côté reconnu qu’il ne s’attendait pas "à un tel écart" à l’issue du premier tour.
"Le nombre de drapeaux n’augure pas forcément du résultat des urnes", a ironisé Michel Buillard, représentant Tapura et maire de Papeete, faisant allusion aux démonstrations partisanes de ces derniers jours et à la très forte présence des militants orange sur le terrain.
Abstention en hausse
Il demeure que le mode de scrutin "couperet" des Territoriales, forgé en 2011 et en application depuis 2013, montre une fois encore la sévérité de son fonctionnement. Il fait la part belle aux partis qui disposent d’une base militante forte. Seules trois des six listes en concurrence cette année parviennent à totaliser au moins 12,5 % des suffrages exprimés, barre qualificative pour le second tour. Le 6 mai, l’élection se jouera donc dans le cadre d’une triangulaire Tapura-Tavini-Tahoera’a. Exit les listes E Reo Manahune (Tauhiti Nena), Union polynésienne républicaine (Jérôme Gasior) et Te Ora Api o Porinetia (Marcel Tuihani) qui plafonnent sous la barre des 4 %. A noter toutefois le score assez encourageant du parti de Marcel Tuihani, avec 3,68 % des suffrages exprimés. Te Ora Api pourra prétendre à un remboursement de ses frais de campagne. Ce qui ne sera pas le cas pour les partis E Reo Manahune (2 %), ni de l'UPR (1,15 %).
A noter également que le mouvement souverainiste perd près de 6 000 voix entre le scrutin de 2013 et celui de cette année. Mais le Tavini parvient à faire face à la tentative de siphonage de son électorat populaire entreprise par le Tahoera’a Huiraatira en préparation de cette élection. Le parti de Gaston Flosse avait dévoilé mi-mars un programme de 12 mesures d’urgence forgé pour séduire les électeurs modestes : allocation mensuelle Te Ora Utuafare de 50 000 Fcfp en faveur des mères au foyer ; cantine scolaire gratuite ; transport en commun au prix unique de 100 francs ; internet à 1 000 francs ; SMS gratuits, etc. "Il promettait de raser gratis" a ironisé le député indépendantiste Moetai Brotherson, dimanche. Le Tahoera'a ne gagne finalement des voix qu’à la marge sur son rival indépendantiste, tandis que le Tavini rassemble 20,72 % des votants sur l’ensemble de la Polynésie, là où la plateforme souverainiste UPLD avait recueilli 24,1 % des suffrages exprimés en avril 2013. La place forte de Faa'a demeure largement fidèle au vote indépendantiste (46,56 %).
Ce premier tour de scrutin des Territoriales 2018 semble aussi confirmer un désintérêt de la vie politique pour une partie grandissante de la population. Seuls 127 122 électeurs sur les 205 625 du corps électoral polynésien se sont manifestés dimanche. Le taux de participation est mesuré à 61,51 % à la fermeture des bureaux de vote, en recul de 5 points par rapport à celui du premier tour des Territoriales de 2013. Lui-même déjà en baisse par rapport à 2008. Cette démobilisation semble concerner les jeunes électeurs. "Les abstentionnistes sont inconscients" a martelé Bruno Sandras, le candidat en 4e position sur la liste Tahoera’a Huiraatira de la deuxième section des îles du Vent, montrant tout l'intérêt du parti orange pour cette apparente réserve électorale.
Le niveau de participation a cependant été qualifié de "pas négligeable" par le sénateur Tapura Huiraatira Nuihau Laurey.
Ce premier tour des Territoriales est le troisième scrutin important que traverse avec brio le Tapura Huiraatira, après sa fondation le 20 février 2016. Le parti d'Edouard Fritch confirme une popularité déjà observée lors de la primaire à droite, à l’élection présidentielle et aux législatives de juin 2017.
Avec ces Territoriales, une élection se joue d’ores et déjà dans l’élection pour le Tapura Huiraatira. Avec 19 maires sur sa liste et le soutien de 34 des 48 édiles polynésiens, le parti d’Edouard Fritch peut se flatter d’une avance qui, si elle devait se confirmer au second tour du scrutin, le 6 mai prochain, augure d’un score favorable aux prochaines élections municipales en mars 2020, puis aux élections sénatoriales qui se joueront dans la foulée, six mois plus tard.
A noter également que le mouvement souverainiste perd près de 6 000 voix entre le scrutin de 2013 et celui de cette année. Mais le Tavini parvient à faire face à la tentative de siphonage de son électorat populaire entreprise par le Tahoera’a Huiraatira en préparation de cette élection. Le parti de Gaston Flosse avait dévoilé mi-mars un programme de 12 mesures d’urgence forgé pour séduire les électeurs modestes : allocation mensuelle Te Ora Utuafare de 50 000 Fcfp en faveur des mères au foyer ; cantine scolaire gratuite ; transport en commun au prix unique de 100 francs ; internet à 1 000 francs ; SMS gratuits, etc. "Il promettait de raser gratis" a ironisé le député indépendantiste Moetai Brotherson, dimanche. Le Tahoera'a ne gagne finalement des voix qu’à la marge sur son rival indépendantiste, tandis que le Tavini rassemble 20,72 % des votants sur l’ensemble de la Polynésie, là où la plateforme souverainiste UPLD avait recueilli 24,1 % des suffrages exprimés en avril 2013. La place forte de Faa'a demeure largement fidèle au vote indépendantiste (46,56 %).
Ce premier tour de scrutin des Territoriales 2018 semble aussi confirmer un désintérêt de la vie politique pour une partie grandissante de la population. Seuls 127 122 électeurs sur les 205 625 du corps électoral polynésien se sont manifestés dimanche. Le taux de participation est mesuré à 61,51 % à la fermeture des bureaux de vote, en recul de 5 points par rapport à celui du premier tour des Territoriales de 2013. Lui-même déjà en baisse par rapport à 2008. Cette démobilisation semble concerner les jeunes électeurs. "Les abstentionnistes sont inconscients" a martelé Bruno Sandras, le candidat en 4e position sur la liste Tahoera’a Huiraatira de la deuxième section des îles du Vent, montrant tout l'intérêt du parti orange pour cette apparente réserve électorale.
Le niveau de participation a cependant été qualifié de "pas négligeable" par le sénateur Tapura Huiraatira Nuihau Laurey.
Ce premier tour des Territoriales est le troisième scrutin important que traverse avec brio le Tapura Huiraatira, après sa fondation le 20 février 2016. Le parti d'Edouard Fritch confirme une popularité déjà observée lors de la primaire à droite, à l’élection présidentielle et aux législatives de juin 2017.
Avec ces Territoriales, une élection se joue d’ores et déjà dans l’élection pour le Tapura Huiraatira. Avec 19 maires sur sa liste et le soutien de 34 des 48 édiles polynésiens, le parti d’Edouard Fritch peut se flatter d’une avance qui, si elle devait se confirmer au second tour du scrutin, le 6 mai prochain, augure d’un score favorable aux prochaines élections municipales en mars 2020, puis aux élections sénatoriales qui se joueront dans la foulée, six mois plus tard.