PAPEETE, le 22 avril 2018 - Pour ce premier tour des élections Territoriales 2018, nous sommes allés à la rencontre des citoyens de la Polynésie française pour discuter de notre démocratie, leur demander quelles sont leurs priorités pour le Pays, et pour prendre l'ambiance générale. Et c'est bien la bonne humeur qui régnait à Tahiti en ce jour d'élection, malgré les averses et le débat passionné.
Vaia, Lindy et Matarii, jeunes citoyens du quartier Faatauira
A l'unisson : "Nous venons tous les trois du même quartier, on est de la même famille, on est cousins ! Et on a tous 18 ans, on vote pour la première fois. Donc on a décidé de venir crier par là : "tous pour un !""
Tahiti Infos : Pour un, mais pour lequel ?
A l'unisson : "Tous pour un, trois couleurs ! (Rires, puis pointant chacun son tour) Tahoera'a tau, Tapura tana, et Tavini. Mais celui avec le drapeau Tahoera'a va voter Tavini, Tavini va voter Tapura, et Tapura va voter Tahoera'a ! (rires)"
TI : Comment vous est-venue cette idée, et quel en est le sens ?
Matarii : "On en discutait entre nous, on a vu que tout le monde était rouge, orange, bleu, de tous les côtés... Donc nous, on a décidé que ce n'est pas à cause de ça qu'on va se séparer, qu'il y aura des conflits. On veut montrer que oui, on vote, mais on est surtout tous ensemble."
A l'unisson : "On est tous un nuna'a, a tahoera'a tatau !"
Tahiti Infos : Pour un, mais pour lequel ?
A l'unisson : "Tous pour un, trois couleurs ! (Rires, puis pointant chacun son tour) Tahoera'a tau, Tapura tana, et Tavini. Mais celui avec le drapeau Tahoera'a va voter Tavini, Tavini va voter Tapura, et Tapura va voter Tahoera'a ! (rires)"
TI : Comment vous est-venue cette idée, et quel en est le sens ?
Matarii : "On en discutait entre nous, on a vu que tout le monde était rouge, orange, bleu, de tous les côtés... Donc nous, on a décidé que ce n'est pas à cause de ça qu'on va se séparer, qu'il y aura des conflits. On veut montrer que oui, on vote, mais on est surtout tous ensemble."
A l'unisson : "On est tous un nuna'a, a tahoera'a tatau !"
Christian, à Faa'a
TI : Tu votes à Faa'a depuis longtemps, que penses-tu de cette élection ? Du changement par rapport à la dernière fois ?
Christian : "Ça n'a pas changé ! Là on vote pour le président, celui qui va décider des choses pendant cinq ans ! Pour mon choix, je vais voter pour ici, Faa'a, ce que le président peut faire pour cette commune."
TI : Les thèmes développés cette année, comme l'emploi ou les grands investissements, sont les plus importants ?
Christian : "Oui, et justement on voit que rien n'a changé. Les derniers présidents qui sont passés, je ne vois pas trop ce qu'ils ont fait, surtout pour les empois, pour nos jeunes. Il n'y a pas assez de résultat, il faut changer !"
Christian : "Ça n'a pas changé ! Là on vote pour le président, celui qui va décider des choses pendant cinq ans ! Pour mon choix, je vais voter pour ici, Faa'a, ce que le président peut faire pour cette commune."
TI : Les thèmes développés cette année, comme l'emploi ou les grands investissements, sont les plus importants ?
Christian : "Oui, et justement on voit que rien n'a changé. Les derniers présidents qui sont passés, je ne vois pas trop ce qu'ils ont fait, surtout pour les empois, pour nos jeunes. Il n'y a pas assez de résultat, il faut changer !"
Morgane, à Papeete
TI : Tu as décidé de ne pas aller voter aujourd'hui, pourquoi ?
Morgane : "Déjà il y avait le match PSG contre Bordeaux... Mais surtout, je ne suis jamais allé voter de ma vie. Pourtant je travaille dans le secteur des marchés publics... Mais je trouve que ça ne change pas grand chose pour moi, que j'aille voter pour quelqu'un ou quelqu'un d'autre."
TI : Quand des choses que tu n'aimes pas sont mises en place, quelle est ta réaction ?
Morgane : "Ça ne me fait rien du tout. Ça ne m'intéresse pas, voilà. Je sais que ce n'est pas grâce à eux que je vais me nourrir, me loger, avancer dans la vie. C'est grâce à moi. Donc je n'ai pas besoin d'eux, je reste indépendant en politique et c'est tout. On sait qu'on aura toujours à payer, eux ils sont protégés, donc quoi que je vote, ça ne changera rien du tout. J'irai voter pour quelqu'un qui veut vraiment donner un coup de pied dans la fourmilière !"
Morgane : "Déjà il y avait le match PSG contre Bordeaux... Mais surtout, je ne suis jamais allé voter de ma vie. Pourtant je travaille dans le secteur des marchés publics... Mais je trouve que ça ne change pas grand chose pour moi, que j'aille voter pour quelqu'un ou quelqu'un d'autre."
TI : Quand des choses que tu n'aimes pas sont mises en place, quelle est ta réaction ?
Morgane : "Ça ne me fait rien du tout. Ça ne m'intéresse pas, voilà. Je sais que ce n'est pas grâce à eux que je vais me nourrir, me loger, avancer dans la vie. C'est grâce à moi. Donc je n'ai pas besoin d'eux, je reste indépendant en politique et c'est tout. On sait qu'on aura toujours à payer, eux ils sont protégés, donc quoi que je vote, ça ne changera rien du tout. J'irai voter pour quelqu'un qui veut vraiment donner un coup de pied dans la fourmilière !"
Poerava, à Pirae
Poerava : "C'est la troisième fois que je vote. Et c'est vrai que mes choix ont évolué... Au début je votais juste comme ça, mais au fur et à mesure j'ai commencé à faire attention à ce que les candidats disent, ce qu'ils veulent pour nous... Ca a vraiment changé."
TI : Comment as-tu construit ta culture politique ?
Poerava : "En regardant les programmes, les interviews des candidats, en en discutant avec mes amis... Je ne peux pas dire que je m'intéresse beaucoup à la politique, mais je suis quand même un minimum. Surtout pour voter aujourd'hui, aux Territoriales."
TI : Trouvais-tu que le choix était assez clair, que chaque parti avait une vision différente de notre avenir ?
Poerava : "Oui, j'ai bien compris quels étaient les différents choix, et ça a finalement été assez simple pour moi de choisir aujourd'hui."
TI : Comment as-tu construit ta culture politique ?
Poerava : "En regardant les programmes, les interviews des candidats, en en discutant avec mes amis... Je ne peux pas dire que je m'intéresse beaucoup à la politique, mais je suis quand même un minimum. Surtout pour voter aujourd'hui, aux Territoriales."
TI : Trouvais-tu que le choix était assez clair, que chaque parti avait une vision différente de notre avenir ?
Poerava : "Oui, j'ai bien compris quels étaient les différents choix, et ça a finalement été assez simple pour moi de choisir aujourd'hui."
Hironui, à Papeete
TI : Tu as voté ce matin, mais tu es surtout impliqué dans la campagne pour l'un des partis. Qu'est-ce qui t'as fait entrer dans le monde politique ?
Hironui : "Oui, je participe à la campagne mais je ne suis sur aucune liste. Pour la version courte de l'histoire, je me suis impliqué pour des valeurs que je partage avec un parti, pour la stabilité, pour les résultats qu'ils ont eu...
Le déclic pour moi, ce qui m'a vraiment fait m'impliquer en politique, c'était pendant mes études en métropole. J'ai toujours été intéressé par la politique depuis ma jeunesse, mais quand j'étais à l'étranger et que je voyais toute l'instabilité qu'il y avait ici, je trouvais vraiment dommage que mon pays n'ait plus cette image d'être un pays calme, paisible, où les gens sont heureux. Je voulais aussi une plus grande intégration régionale, que l'on arrête de copier/coller ce qui vient de la France... C'est en fonction de tout ça que j'ai commencé à regarder ce que proposaient les partis, et à m'impliquer avec mon préféré !"
Hironui : "Oui, je participe à la campagne mais je ne suis sur aucune liste. Pour la version courte de l'histoire, je me suis impliqué pour des valeurs que je partage avec un parti, pour la stabilité, pour les résultats qu'ils ont eu...
Le déclic pour moi, ce qui m'a vraiment fait m'impliquer en politique, c'était pendant mes études en métropole. J'ai toujours été intéressé par la politique depuis ma jeunesse, mais quand j'étais à l'étranger et que je voyais toute l'instabilité qu'il y avait ici, je trouvais vraiment dommage que mon pays n'ait plus cette image d'être un pays calme, paisible, où les gens sont heureux. Je voulais aussi une plus grande intégration régionale, que l'on arrête de copier/coller ce qui vient de la France... C'est en fonction de tout ça que j'ai commencé à regarder ce que proposaient les partis, et à m'impliquer avec mon préféré !"
Silvia et Félicie, assesseurs à Papeete
Félicie : "Nous travaillons dans le bureau 10 ! Moi c'est la première fois, elle la deuxième. C'est une expérience intéressante, on vient tout le temps voter mais on ne sait pas ce qu'il se passe derrière le bureau, pour moi c'est tout nouveau. C'est du travail mais ce n'est pas compliqué, il suffit de suivre les gens qui arrivent, on pointe, on vérifie que tout est bon avec leur carte électorale... Il arrive qu'ils ne soient pas au bon bureau, mais c'est tout. Et c'est important d'assurer ce travail, pour nos enfants plus tard, pour assurer la démocratie et que la volonté du peuple soit respectée !"
Silvia : "Je suis devenue assesseur... On m'a un peu mise à cette place (rire) ! Mais c'est important, et c'est vraiment du travail. Et comme nous sommes toutes les deux dans le bureau de notre quartier, on connait tout le monde, on voit aussi ceux qui ne viennent pas voter, qui ne sont pas venus ! (rires)
TI : Y a-t-il beaucoup de discussions politiques dans votre quartier ?
Ensemble : "Oui, il y a eu des meetings de tous les partis, un grand débat qui animé tout le quartier, ça a vraiment été suivi. Ce qui intéresse tout le monde c'est l'emploi pour les jeunes, il faut créer des entreprises... On a beaucoup parlé de ça."
Silvia : "Je suis devenue assesseur... On m'a un peu mise à cette place (rire) ! Mais c'est important, et c'est vraiment du travail. Et comme nous sommes toutes les deux dans le bureau de notre quartier, on connait tout le monde, on voit aussi ceux qui ne viennent pas voter, qui ne sont pas venus ! (rires)
TI : Y a-t-il beaucoup de discussions politiques dans votre quartier ?
Ensemble : "Oui, il y a eu des meetings de tous les partis, un grand débat qui animé tout le quartier, ça a vraiment été suivi. Ce qui intéresse tout le monde c'est l'emploi pour les jeunes, il faut créer des entreprises... On a beaucoup parlé de ça."
Miranda, à Papeete
Miranda : "Je viens voter à toutes les élections. Aujourd'hui j'ai encore une petite hésitation sur qui voter, mais ça va vite se résoudre. Cette élection aujourd'hui est importante pour moi. on va choisir nos représentants à l'Assemblée, ceux qui vont voter les lois du Pays pendant les cinq prochaines années et vont choisir le gouvernement, c'est important."
TI : On parle beaucoup emplois, investissements étrangers... Ce sont ces sujets qui ont décidé ton choix ?
Miranda : "Non, ça n'a rien à voir. Pour moi, j'ai envie de changement, je suis fatiguée de voir toujours les mêmes qui reviennent. Je veux des nouvelles têtes, qui n'ont pas trempé dans les affaires, et des jeunes. C'est vraiment sur la démocratie que je juge les listes, et place à la jeunesse !"
TI : On parle beaucoup emplois, investissements étrangers... Ce sont ces sujets qui ont décidé ton choix ?
Miranda : "Non, ça n'a rien à voir. Pour moi, j'ai envie de changement, je suis fatiguée de voir toujours les mêmes qui reviennent. Je veux des nouvelles têtes, qui n'ont pas trempé dans les affaires, et des jeunes. C'est vraiment sur la démocratie que je juge les listes, et place à la jeunesse !"