Près d'un millier de militants Tavini Huiraatira ont participé au congrès du 2 février, à Faa'a
FAAA, samedi 2 février 2013 – Le Tavini Huiraatira entre officiellement dans la course pour les Territoriales 2013. La base militante du parti indépendantiste s’est réunie en congrès, motu Ovini-Vaitupa de 8 heures à 13 heures, pour débattre de la participation ou pas du navire amiral du groupe UPLD (Union pour la démocratie), à ce scrutin quinquennal. Et la décision s’est présentée démocratiquement.
Oscar Temaru : Je dois respecter la décision de la base. Elle s’est exprimée depuis ce matin. Il y a eu une voix qui souhaite ne pas participer. Mais il me semble que la majorité des militants, à 99%, souhaite la participation de l’UPLD aux prochaines élections.
C’était votre souhait, à la base, de participer à ce scrutin ou vous soumettez-vous à l’avis des militants ?
Oscar Temaru : On a toujours, pour toutes les élections, demandé à la base de se prononcer. C’est la base qui travaille sur le terrain. Vous savez que c’est un pays énorme, aussi grand que l’Europe. Je n’ai pas personnellement le temps d’aller dans toutes les vallées. Ce sont les militants qui sont là, qui font le bouleau sur le terrain. On attendait ce jour pour nous prononcer. On participera aux prochaines élections.
Découpage électoral contraire
Oscar Temaru : Je dois respecter la décision de la base. Elle s’est exprimée depuis ce matin. Il y a eu une voix qui souhaite ne pas participer. Mais il me semble que la majorité des militants, à 99%, souhaite la participation de l’UPLD aux prochaines élections.
C’était votre souhait, à la base, de participer à ce scrutin ou vous soumettez-vous à l’avis des militants ?
Oscar Temaru : On a toujours, pour toutes les élections, demandé à la base de se prononcer. C’est la base qui travaille sur le terrain. Vous savez que c’est un pays énorme, aussi grand que l’Europe. Je n’ai pas personnellement le temps d’aller dans toutes les vallées. Ce sont les militants qui sont là, qui font le bouleau sur le terrain. On attendait ce jour pour nous prononcer. On participera aux prochaines élections.
Découpage électoral contraire
Oscar Temaru affichant la Une du quotidien les Nouvelles de Tahiti, 2 février, sur le thème de l'importance géostratégique de la Polynésie
Le Tavini Huiraatira a jusqu’à présent laissé planer le doute au sujet de sa participation à ce suffrage, alors qu'il déterminera le visage de l’assemblée législative polynésienne pour les cinq ans à venir.
Pourtant, le mouvement indépendantiste Tavini-UPLD représentait près de 24% des votes au premier tour des Législatives de juin 2012. Et, une fois la polarisation opérée au second tour, le 16 juin, 43% des suffrages avaient finalement abondé en faveur des candidats souverainistes, sur les trois circonscriptions polynésiennes, posant la représentation populaire du parti.
Malgré cela, le suspens était maintenu en raison d’une loi organique du 1er août 2011 (relative au fonctionnement des institutions de la Polynésie française), jugée hostile aux intérêts du parti. Notamment, en ce qui concerne le découpage électral, sur la vaste section 2 (Hitia’a o te Ra, Mahina, Taiarapu est, Taiarapu ouest, Teva i Uta, Papara, Paea) où plusieurs figures masculines du parti devront s’accommoder de la règle de la parité. Egalement dans la 3e section (Faa’a, Punaauia), qui combine les deux communes les plus peuplées de Polynésie, et équilibre les forces en présence, Punaauia étant traditionnellement autonomiste.
Pour le moins, le sort de 24 des 57 sièges à la future Assemblée de Polynésie française sera scellé dans ces deux sections électorales. Peut-être auront-elles aussi une influence déterminante dans le déblocage de la prime majoritaire : 19 sièges bonus accordés à la liste qui parvient à décrocher le "graal électoral" de la majorité absolue, à l'échelle de la circonscription unique Polynésie française.
La Réinscription comme credo
Samedi matin, le congrès Tavini Huiraatira a drainé près d’un millier de personnes. Des militants et leaders venus des cellules Tavini de trois des cinq archipels de Polynésie française. Les Îles-du-vent, représentées en masse par les fervents de Faa'a, forteresse indépendantiste, Pirae, Arue, Punaauia, Papeari, Papara, Moorea, mais également les îles Sous-le-vent, avec Huahine, Raiatea et le comité des jeunes de Bora Bora. Présente également, une représentante du comité de militants de Raivavae, aux îles Australes.
Les listes électorales seront déposées le 9 avril prochain. L’heure est aux négociations avec les partenaires de l’UPLD, essentiellement les micros partis Ia Mana te Nuna'a de Jacqui Drollet et Heiura les verts polynésiens, de Jacky Bryant. Le sans-couleur maire de Hao, Temauri Foster, s'est également affiché aux places d'honneur. Tribune officielle où est d'ailleurs venu se glisser, vers la fin de meeting, le dit "Kalin" maire de Taiarapu ouest, Clarenz Vernaudon.
Les leaders syndicaux Patrick Galenon (CSTP-FO), Lucie Tiffenat (Otahi) et Gisèle Teheiura (CSIP) ont assisté au meeting.
Ce qui semble clair, et que nul ne peut ignorer compte tenu de la teneur des débats samedi, c'est que la campagne sera placée sous la thématique de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des pays à décoloniser. A la question "Ce thème sera-t-il le fer de lance de votre campagne ?", Oscar Temaru lâche un sans détour "Oui, tout à fait".
Allez-vous réaffirmer cette notion de future indépendance, lors de la campagne, à l’appui des démarches menées aux Etats-Unis ?
Oscar Temaru : C’est sûr. C’est sûr. C’est l’essence-même des Nations Unies. Elles ont été créées après la deuxième guerre mondiale par toutes les puissances pour qu’il n’y ait plus de guerre dans le monde et surtout pour que le droit des peuples à l’autodétermination soit respecté. Voilà. C’est l’essence-même des Nations Unies. Et je rappellerai aussi que c’est le préambule de la Constitution française.
Ne craignez-vous pas pour vos relations avec la France ?
Oscar Temaru : Mes relations avec la France sont très bonnes. Il n’y a aucun problème. Bon, il y a bien sûr des dissonances que je qualifierais d’amicales entre nous, mais je pense que nous avons besoin de compréhension. La confiance elle est là.
Pourtant, le mouvement indépendantiste Tavini-UPLD représentait près de 24% des votes au premier tour des Législatives de juin 2012. Et, une fois la polarisation opérée au second tour, le 16 juin, 43% des suffrages avaient finalement abondé en faveur des candidats souverainistes, sur les trois circonscriptions polynésiennes, posant la représentation populaire du parti.
Malgré cela, le suspens était maintenu en raison d’une loi organique du 1er août 2011 (relative au fonctionnement des institutions de la Polynésie française), jugée hostile aux intérêts du parti. Notamment, en ce qui concerne le découpage électral, sur la vaste section 2 (Hitia’a o te Ra, Mahina, Taiarapu est, Taiarapu ouest, Teva i Uta, Papara, Paea) où plusieurs figures masculines du parti devront s’accommoder de la règle de la parité. Egalement dans la 3e section (Faa’a, Punaauia), qui combine les deux communes les plus peuplées de Polynésie, et équilibre les forces en présence, Punaauia étant traditionnellement autonomiste.
Pour le moins, le sort de 24 des 57 sièges à la future Assemblée de Polynésie française sera scellé dans ces deux sections électorales. Peut-être auront-elles aussi une influence déterminante dans le déblocage de la prime majoritaire : 19 sièges bonus accordés à la liste qui parvient à décrocher le "graal électoral" de la majorité absolue, à l'échelle de la circonscription unique Polynésie française.
La Réinscription comme credo
Samedi matin, le congrès Tavini Huiraatira a drainé près d’un millier de personnes. Des militants et leaders venus des cellules Tavini de trois des cinq archipels de Polynésie française. Les Îles-du-vent, représentées en masse par les fervents de Faa'a, forteresse indépendantiste, Pirae, Arue, Punaauia, Papeari, Papara, Moorea, mais également les îles Sous-le-vent, avec Huahine, Raiatea et le comité des jeunes de Bora Bora. Présente également, une représentante du comité de militants de Raivavae, aux îles Australes.
Les listes électorales seront déposées le 9 avril prochain. L’heure est aux négociations avec les partenaires de l’UPLD, essentiellement les micros partis Ia Mana te Nuna'a de Jacqui Drollet et Heiura les verts polynésiens, de Jacky Bryant. Le sans-couleur maire de Hao, Temauri Foster, s'est également affiché aux places d'honneur. Tribune officielle où est d'ailleurs venu se glisser, vers la fin de meeting, le dit "Kalin" maire de Taiarapu ouest, Clarenz Vernaudon.
Les leaders syndicaux Patrick Galenon (CSTP-FO), Lucie Tiffenat (Otahi) et Gisèle Teheiura (CSIP) ont assisté au meeting.
Ce qui semble clair, et que nul ne peut ignorer compte tenu de la teneur des débats samedi, c'est que la campagne sera placée sous la thématique de la réinscription de la Polynésie française sur la liste des pays à décoloniser. A la question "Ce thème sera-t-il le fer de lance de votre campagne ?", Oscar Temaru lâche un sans détour "Oui, tout à fait".
Allez-vous réaffirmer cette notion de future indépendance, lors de la campagne, à l’appui des démarches menées aux Etats-Unis ?
Oscar Temaru : C’est sûr. C’est sûr. C’est l’essence-même des Nations Unies. Elles ont été créées après la deuxième guerre mondiale par toutes les puissances pour qu’il n’y ait plus de guerre dans le monde et surtout pour que le droit des peuples à l’autodétermination soit respecté. Voilà. C’est l’essence-même des Nations Unies. Et je rappellerai aussi que c’est le préambule de la Constitution française.
Ne craignez-vous pas pour vos relations avec la France ?
Oscar Temaru : Mes relations avec la France sont très bonnes. Il n’y a aucun problème. Bon, il y a bien sûr des dissonances que je qualifierais d’amicales entre nous, mais je pense que nous avons besoin de compréhension. La confiance elle est là.
Le maire de Hao, Temauri Foster, s'est également affiché aux places d'honneur