Mardi matin, le maire de Mahina a signé le contrat de cession des 5 hectares des terrains militaires.
MAHINA, le 29 janvier 2019 - Cinq hectares supplémentaires viennent s'ajouter au patrimoine foncier de la commune de Mahina, avec l'acquisition des 5 hectares des terrains militaires. Un espace qui devrait être le futur poumon économique de la ville, avec "normalement" une trentaine d'entreprises qui seront implantées. Mais avant cela, des procédures doivent encore être définies.
La semaine dernière, on vous dévoilait le futur pôle économique de la commune de Mahina. "Ce sont des initiatives privées, publiques, des ateliers relais notamment de la part du Pays. Et il y a des spécialisations dans le domaine de l'agroalimentaire, du stockage et des loisirs", explique Jérôme Charbonnier, directeur général des services de Mahina.
Mais tous ces projets ne pourront pas voir le jour si la commune n'est pas officiellement propriétaire. Aujourd'hui, c'est fait. La signature du contrat de cession a eu lieu mardi matin, entre le tāvana, Damas Teuira et l'administrateur de l'État, Raymond Yeddou.
Mahina récupère ainsi la plus grande emprise foncière cédée par l'État, soit 5 hectares, sur le site de l'ancien Régiment du service militaire adapté (RSMA). Pour ce grand moment solennel, des élus du Conseil municipal étaient de la partie, ainsi que le colonel Lancien, ancien capitaine au service militaire adapté sur Mahina.
Maintenant que le contrat de cession a été signé, le parcours n'est pas terminé pour la municipalité avant l'installation des entreprises sur le site. "Nous sommes sur la réflexion du schéma d'aménagement qui va dimensionner la station d'épuration nécessaire sur la zone, les réseaux des eaux pluviales et des eaux usées, les voies d'accès. Nous sommes en train de réfléchir à la position des entreprises. Une fois que le schéma d'aménagement sera fini, c'est-à-dire dans les semaines à venir, nous serons en mesure d'être plus précis sur nos demandes de financement. Passée cette étape, nous aurons le montage du projet à finaliser, sous quelle forme la zone sera gérée, est-ce que la gestion de fera par une SEM ou par la commune ou par une entreprise ? Donc, il y aura le montage de la gestion de la zone à finaliser, et ensuite, on pourra passer à la délivrance des baux des entreprises qui pourront s'installer, je l'espère, d'ici 2022", indique Jérôme Charbonnier.
Concernant les bâtiments qui sont encore présents sur le site. "La dépollution et la déconstruction peuvent prendre un peu plus de temps, parce que ça peut être onéreux. On fera aussi des demandes de financements particuliers et lorsque cette étape sera passée, on pourra passer à la construction concrète. On a 15 ans pour commencer les travaux, c'est-à-dire que dès que l'on aura la station d'épuration sur le site, même s'il n'y aura aucune entreprise, on aura tenu nos engagements vis-à-vis de l'État sur cet échéancier. Le but n'est pas non plus d'avoir les entreprises dans 15 ans, mais de les avoir dans 2-3 ans maximum", prévient le directeur général des services de Mahina.
Si une trentaine de projets ont retenu l'attention de la municipalité, reste à savoir si tout ce monde pourra effectivement y être implanté. À cette question, la commune ne peut, pour l'heure, apporter de garantie. "L'essentiel des projets sera quand même sur place", lâche-t-on du côté de la direction générale des services. On sait juste qu'une centaine d'emplois directs seront créés, en plus des emplois indirects.
La semaine dernière, on vous dévoilait le futur pôle économique de la commune de Mahina. "Ce sont des initiatives privées, publiques, des ateliers relais notamment de la part du Pays. Et il y a des spécialisations dans le domaine de l'agroalimentaire, du stockage et des loisirs", explique Jérôme Charbonnier, directeur général des services de Mahina.
Mais tous ces projets ne pourront pas voir le jour si la commune n'est pas officiellement propriétaire. Aujourd'hui, c'est fait. La signature du contrat de cession a eu lieu mardi matin, entre le tāvana, Damas Teuira et l'administrateur de l'État, Raymond Yeddou.
Mahina récupère ainsi la plus grande emprise foncière cédée par l'État, soit 5 hectares, sur le site de l'ancien Régiment du service militaire adapté (RSMA). Pour ce grand moment solennel, des élus du Conseil municipal étaient de la partie, ainsi que le colonel Lancien, ancien capitaine au service militaire adapté sur Mahina.
Maintenant que le contrat de cession a été signé, le parcours n'est pas terminé pour la municipalité avant l'installation des entreprises sur le site. "Nous sommes sur la réflexion du schéma d'aménagement qui va dimensionner la station d'épuration nécessaire sur la zone, les réseaux des eaux pluviales et des eaux usées, les voies d'accès. Nous sommes en train de réfléchir à la position des entreprises. Une fois que le schéma d'aménagement sera fini, c'est-à-dire dans les semaines à venir, nous serons en mesure d'être plus précis sur nos demandes de financement. Passée cette étape, nous aurons le montage du projet à finaliser, sous quelle forme la zone sera gérée, est-ce que la gestion de fera par une SEM ou par la commune ou par une entreprise ? Donc, il y aura le montage de la gestion de la zone à finaliser, et ensuite, on pourra passer à la délivrance des baux des entreprises qui pourront s'installer, je l'espère, d'ici 2022", indique Jérôme Charbonnier.
Concernant les bâtiments qui sont encore présents sur le site. "La dépollution et la déconstruction peuvent prendre un peu plus de temps, parce que ça peut être onéreux. On fera aussi des demandes de financements particuliers et lorsque cette étape sera passée, on pourra passer à la construction concrète. On a 15 ans pour commencer les travaux, c'est-à-dire que dès que l'on aura la station d'épuration sur le site, même s'il n'y aura aucune entreprise, on aura tenu nos engagements vis-à-vis de l'État sur cet échéancier. Le but n'est pas non plus d'avoir les entreprises dans 15 ans, mais de les avoir dans 2-3 ans maximum", prévient le directeur général des services de Mahina.
Si une trentaine de projets ont retenu l'attention de la municipalité, reste à savoir si tout ce monde pourra effectivement y être implanté. À cette question, la commune ne peut, pour l'heure, apporter de garantie. "L'essentiel des projets sera quand même sur place", lâche-t-on du côté de la direction générale des services. On sait juste qu'une centaine d'emplois directs seront créés, en plus des emplois indirects.
La parole à
Colonel Dominique Lancien
Directeur adjoint de la direction d'infrastructures de la Défense à Papeete
"Je garde toujours le souvenir de ces jeunes qui sont passés au GSMA"
"J'étais ici en tant que capitaine au service militaire adapté, qui était un groupement à l'époque, et qui est devenu un régiment aujourd'hui sur Arue. Le service militaire adapté, c'est une vie en soit et c'est la première connaissance que j'ai de la Polynésie et des jeunes Polynésiens. Une excellente expérience pour retrouver les jeunes, leur apprendre un métier et à les aider à trouver un travail, c'était une aventure humaine extraordinaire avant tout. Retrouver le site aujourd'hui me fait drôle, tous les souvenirs reviennent. C'est cette présence du SMA qui est ici et qui n'a pas vraiment changé. On recroise encore des gens qui me reconnaissent. Le SMA est encore un peu à Mahina. La commune a un beau projet qui, je l'espère, va redonner une deuxième vie à ce site, mais je garde toujours le souvenir de ces jeunes qui sont passés au GSMA."
Directeur adjoint de la direction d'infrastructures de la Défense à Papeete
"Je garde toujours le souvenir de ces jeunes qui sont passés au GSMA"
"J'étais ici en tant que capitaine au service militaire adapté, qui était un groupement à l'époque, et qui est devenu un régiment aujourd'hui sur Arue. Le service militaire adapté, c'est une vie en soit et c'est la première connaissance que j'ai de la Polynésie et des jeunes Polynésiens. Une excellente expérience pour retrouver les jeunes, leur apprendre un métier et à les aider à trouver un travail, c'était une aventure humaine extraordinaire avant tout. Retrouver le site aujourd'hui me fait drôle, tous les souvenirs reviennent. C'est cette présence du SMA qui est ici et qui n'a pas vraiment changé. On recroise encore des gens qui me reconnaissent. Le SMA est encore un peu à Mahina. La commune a un beau projet qui, je l'espère, va redonner une deuxième vie à ce site, mais je garde toujours le souvenir de ces jeunes qui sont passés au GSMA."
Raymond Yeddou
Administrateur des Îles du Vent
"Ce sont les études qui diront le niveau de pollution"
i["Je rappelle que l'engagement de l'État est de remettre le terrain à disposition, mais c'est à la commune de réfléchir à son avenir, à travers des projets de développement économique. La commune a 15 ans avec des entreprises, des bureaux d'études pour réfléchir et aménager sa parcelle, l'exploiter, la louer, la gérer et en tirer des revenus. C'est un délai suffisant pour travailler sur ces questions, avec l'assistance de l'État et du Pays qui apportent de l'argent dans ce dispositif. Dans les crédits qui sont fléchis, nous avons les 10 millions d'euros qui servent à la dépollution [6 millions de l'État et 4 millions du Pays, NDLR]. Nous avons d'autres communes sur lesquelles nous avons eu l'occasion de les utiliser. Nous verrons ce qu'il en est de Mahina, ce sont les études qui diront le niveau de pollution. Il est dit dans le contrat également, que des crédits de droits communs peuvent compléter l'appui qui est prévu par le contrat."]i
Administrateur des Îles du Vent
"Ce sont les études qui diront le niveau de pollution"
i["Je rappelle que l'engagement de l'État est de remettre le terrain à disposition, mais c'est à la commune de réfléchir à son avenir, à travers des projets de développement économique. La commune a 15 ans avec des entreprises, des bureaux d'études pour réfléchir et aménager sa parcelle, l'exploiter, la louer, la gérer et en tirer des revenus. C'est un délai suffisant pour travailler sur ces questions, avec l'assistance de l'État et du Pays qui apportent de l'argent dans ce dispositif. Dans les crédits qui sont fléchis, nous avons les 10 millions d'euros qui servent à la dépollution [6 millions de l'État et 4 millions du Pays, NDLR]. Nous avons d'autres communes sur lesquelles nous avons eu l'occasion de les utiliser. Nous verrons ce qu'il en est de Mahina, ce sont les études qui diront le niveau de pollution. Il est dit dans le contrat également, que des crédits de droits communs peuvent compléter l'appui qui est prévu par le contrat."]i
Jérôme Charbonnier
Directeur général des services de Mahina
"S'il y a une ouverture sur la mer, ce serait un projet d'une toute autre dimension"
"L'intérêt pour la ville de Mahina, c'est d'abord la création d'emplois. Le deuxième intérêt, bien sûr, les entrées fiscales pour la commune et le troisième intérêt est que nous aurons une nouvelle zone de vie de jour comme de nuit, avec une salle polyvalente pour organiser des festivités, des journées de mariage, des fêtes associatives, des concerts, un marché municipal, des services de restauration… Donc, ce sera un vrai lieu de vie pour la population, avec des espaces verts, des espaces de loisirs. Ce sera aussi un site dont la population de Mahina et de la Côte Est pourra s'approprier. Dans la configuration actuelle, il n'est pas question d'implanter un hôtel en bord de mer, puisque nous n'avons pas accès à la mer. Ceci étant, c'est vrai que cette réflexion sur l'ouverture du terrain à la mer doit être posée, en termes d'intérêt général et de développement économique et social de la zone, pour la commune et tout le Pays. Et c'est vrai que s'il y a une ouverture sur la mer, ce serait un projet d'une toute autre dimension qui pourra voir le jour, pour la commune. Donc, quand on sait qu'il y a ce potentiel, il ne faut pas baisser les bras, il faut essayer de garder cette demande auprès de l'État et de l'armée."
Directeur général des services de Mahina
"S'il y a une ouverture sur la mer, ce serait un projet d'une toute autre dimension"
"L'intérêt pour la ville de Mahina, c'est d'abord la création d'emplois. Le deuxième intérêt, bien sûr, les entrées fiscales pour la commune et le troisième intérêt est que nous aurons une nouvelle zone de vie de jour comme de nuit, avec une salle polyvalente pour organiser des festivités, des journées de mariage, des fêtes associatives, des concerts, un marché municipal, des services de restauration… Donc, ce sera un vrai lieu de vie pour la population, avec des espaces verts, des espaces de loisirs. Ce sera aussi un site dont la population de Mahina et de la Côte Est pourra s'approprier. Dans la configuration actuelle, il n'est pas question d'implanter un hôtel en bord de mer, puisque nous n'avons pas accès à la mer. Ceci étant, c'est vrai que cette réflexion sur l'ouverture du terrain à la mer doit être posée, en termes d'intérêt général et de développement économique et social de la zone, pour la commune et tout le Pays. Et c'est vrai que s'il y a une ouverture sur la mer, ce serait un projet d'une toute autre dimension qui pourra voir le jour, pour la commune. Donc, quand on sait qu'il y a ce potentiel, il ne faut pas baisser les bras, il faut essayer de garder cette demande auprès de l'État et de l'armée."
Damas Teuira
Maire de Mahina
"C'est le Pays qui récupère tous les logements"
"Cinq hectares c'est déjà bien, mais dans une vision de développement à long terme, on voyait très bien l'exploitation du littoral. Et pour que cela soit possible, il faudrait que nous ayons un accès direct à la mer. Mais le problème est qu'il y a des logements qui appartiennent à l'État, et dans le contrat de redynamisation qui a été signé en 2016, tout ce qui se rapporte à des logements de l'État en voie de cession, doit obligatoirement être cédé au Pays. Les communes n'ont malheureusement pas droit à cela, c'est le Pays qui récupère tous les logements, au travers de sa compétence en matière de logement. Mais, sur Mahina nous avons aussi un projet de développement de tout le littoral qui va rejoindre Hitimahana et le terrain de 7 hectares de TDF. La grosse contrainte que nous avons aujourd'hui, ce sont ces logements entre le littoral et le terrain militaire."
Maire de Mahina
"C'est le Pays qui récupère tous les logements"
"Cinq hectares c'est déjà bien, mais dans une vision de développement à long terme, on voyait très bien l'exploitation du littoral. Et pour que cela soit possible, il faudrait que nous ayons un accès direct à la mer. Mais le problème est qu'il y a des logements qui appartiennent à l'État, et dans le contrat de redynamisation qui a été signé en 2016, tout ce qui se rapporte à des logements de l'État en voie de cession, doit obligatoirement être cédé au Pays. Les communes n'ont malheureusement pas droit à cela, c'est le Pays qui récupère tous les logements, au travers de sa compétence en matière de logement. Mais, sur Mahina nous avons aussi un projet de développement de tout le littoral qui va rejoindre Hitimahana et le terrain de 7 hectares de TDF. La grosse contrainte que nous avons aujourd'hui, ce sont ces logements entre le littoral et le terrain militaire."
Une trentaine de projets "fiables" devraient y être implantés.
L'équipe municipale aux côtés de l'administrateur de l'Etat, Raymond Yeddou.
Le domaine que l'Etat cède à la commune de Mahina servait au Régiment du service militaire adapté (RSMA).