PAPEETE, 26 août 2011 (AFP) - Le gouvernement indépendantiste de la Polynésie française a durci le ton face à l'Etat, jeudi et vendredi, peu avant l'ouverture des Jeux du Pacifique, que Nicolas Sarkozy devait ouvrir vendredi soir à Nouméa, a constaté un journaliste de l'AFP.
Le ministre de l'Education et des Sports polynésien Tauhiti Nena a annoncé à l'AFP qu'il pourrait faire défiler sa délégation sportive "sans le drapeau français".
Le conflit porte à l'origine sur le sort quinze professeurs certifiés stagiaires, qui ont passé le CAPES à Papeete. Le ministère de l'Education local les a affectés en Polynésie, le vice-rectorat en métropole. Le tribunal administratif a donné raison au gouvernement local. L'Etat, par la voix du haut-commissaire, a annoncé qu'il contesterait la décision.
"Lors des essais nucléaires, on a considéré notre pays comme un centre d'expérimentation, et là on nous considère encore comme de cobayes, puisqu'on n'accepte pas les décisions de justice", a déclaré à l'AFP Tauhiti Nena. "Il faut peut-être que le pays se lève, ou alors continuer à accepter ce que l'Etat nous impose", a-t-il ajouté.
Le haut-commissaire de la République en Polynésie française, Richard Didier, n'a pas souhaité s'exprimer.
La Polynésie française est une collectivité autonome au sein de la République. Elle dispose d'un gouvernement et d'une assemblée.
Certaines compétences, comme l'éducation, sont partagées entre la Polynésie et l'Etat, qui met à disposition ses fonctionnaires.
Le vice-président du gouvernement Antony Géros et le ministre de l'Education Tauhiti Nena ont demandé le départ du vice-recteur. En cas de soutien du haut-commissaire au vice-recteur, "je crois que l'on pourra véritablement dire que nous allons entrer en guerre", a déclaré Antony Géros à vingt-quatre heures de l'ouverture des Jeux du Pacifique.
Ces tensions surviennent une semaine après le vote par l'Assemblée locale d'une résolution "pour la réinscription de cette collectivité sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser" de l'ONU.
Le président de la Polynésie Oscar Temaru et le sénateur (apparenté PS), Richard Tuheiava, vont tenter d'obtenir le soutien des pays et territoires de la région au forum du Pacifique, pour présenter cette demande de réinscription devant l'ONU. Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sera présent lors du forum, qui aura lieu pendant la deuxième semaine de septembre, à Auckland (Nouvelle-Zélande).
ML/DS
Le ministre de l'Education et des Sports polynésien Tauhiti Nena a annoncé à l'AFP qu'il pourrait faire défiler sa délégation sportive "sans le drapeau français".
Le conflit porte à l'origine sur le sort quinze professeurs certifiés stagiaires, qui ont passé le CAPES à Papeete. Le ministère de l'Education local les a affectés en Polynésie, le vice-rectorat en métropole. Le tribunal administratif a donné raison au gouvernement local. L'Etat, par la voix du haut-commissaire, a annoncé qu'il contesterait la décision.
"Lors des essais nucléaires, on a considéré notre pays comme un centre d'expérimentation, et là on nous considère encore comme de cobayes, puisqu'on n'accepte pas les décisions de justice", a déclaré à l'AFP Tauhiti Nena. "Il faut peut-être que le pays se lève, ou alors continuer à accepter ce que l'Etat nous impose", a-t-il ajouté.
Le haut-commissaire de la République en Polynésie française, Richard Didier, n'a pas souhaité s'exprimer.
La Polynésie française est une collectivité autonome au sein de la République. Elle dispose d'un gouvernement et d'une assemblée.
Certaines compétences, comme l'éducation, sont partagées entre la Polynésie et l'Etat, qui met à disposition ses fonctionnaires.
Le vice-président du gouvernement Antony Géros et le ministre de l'Education Tauhiti Nena ont demandé le départ du vice-recteur. En cas de soutien du haut-commissaire au vice-recteur, "je crois que l'on pourra véritablement dire que nous allons entrer en guerre", a déclaré Antony Géros à vingt-quatre heures de l'ouverture des Jeux du Pacifique.
Ces tensions surviennent une semaine après le vote par l'Assemblée locale d'une résolution "pour la réinscription de cette collectivité sur la liste des territoires non autonomes à décoloniser" de l'ONU.
Le président de la Polynésie Oscar Temaru et le sénateur (apparenté PS), Richard Tuheiava, vont tenter d'obtenir le soutien des pays et territoires de la région au forum du Pacifique, pour présenter cette demande de réinscription devant l'ONU. Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé sera présent lors du forum, qui aura lieu pendant la deuxième semaine de septembre, à Auckland (Nouvelle-Zélande).
ML/DS