Crédit Thomas SAMSON / AFP
Paris, France | AFP | jeudi 18/07/2024 - Le régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, pourra sanctionner tout "déséquilibre manifeste et durable" dans l'expression des opinions sur chaque radio et télé, après un coup de semonce en février pour CNews, a-t-il annoncé jeudi.
Pour juger du respect général du pluralisme, au-delà des temps de parole politique, l'Arcom s'appuiera sur un faisceau d'indices: variété des sujets abordés à l'antenne, diversité des intervenants et pluralité de points de vue, selon cette délibération prise mercredi, qui tire les conséquences d'une décision du 13 février du Conseil d'Etat.
Cette décision avait fait l'effet d'un coup de tonnerre: la plus haute juridiction administrative avait sommé l'Arcom de renforcer son contrôle sur la chaîne d'info CNews, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) était à l'origine de cette procédure, considérant que CNews "est devenue un média d'opinion", ce que l'intéressée récuse. Elle s'est classée numéro un des chaînes d'information en continu (en parts de marché) en mai et juin devant BFMTV, performance inédite.
L'Arcom a fixé de nouvelles règles s'appliquant à l'ensemble des médias audiovisuels.
Dans sa délibération, elle rappelle tout d'abord "la primauté de la liberté de communication". "Les médias sont libres de choisir les sujets qu'ils veulent traiter" et "il n'est pas question pour le régulateur ni de cataloguer, ni de ficher, ni d'étiqueter les intervenants - animateurs, journalistes, invités", a souligné devant la presse le président de l'autorité indépendante, Roch-Olivier Maistre, alors que des inquiétudes avaient émergé.
Radios et télés n'auront pas à faire de décompte régulier auprès de l'Arcom des sujets traités et des intervenants, comme elles le font actuellement pour les temps de parole politique. Ce n'est qu'en cas d'alerte ou de litige qu'elles auront à prouver ce respect général du pluralisme.
Le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, s'est félicité dans un communiqué de ces mesures qui "doivent permettre de sanctionner les éditeurs qui contournent le principe du pluralisme de la loi de 1986" sur l'audiovisuel et "réduisent leurs programmes à une succession de commentaires à l'unisson sur des thèmes ressassés", ciblant par là CNews.
En pleine procédure de renouvellement de 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT), les responsables de CNews, auditionnés lundi par l'Arcom, ont tenté de donner des gages, avec notamment une prochaine "direction du pluralisme".
Pour juger du respect général du pluralisme, au-delà des temps de parole politique, l'Arcom s'appuiera sur un faisceau d'indices: variété des sujets abordés à l'antenne, diversité des intervenants et pluralité de points de vue, selon cette délibération prise mercredi, qui tire les conséquences d'une décision du 13 février du Conseil d'Etat.
Cette décision avait fait l'effet d'un coup de tonnerre: la plus haute juridiction administrative avait sommé l'Arcom de renforcer son contrôle sur la chaîne d'info CNews, dans le giron du milliardaire conservateur Vincent Bolloré.
L'ONG Reporters sans frontières (RSF) était à l'origine de cette procédure, considérant que CNews "est devenue un média d'opinion", ce que l'intéressée récuse. Elle s'est classée numéro un des chaînes d'information en continu (en parts de marché) en mai et juin devant BFMTV, performance inédite.
L'Arcom a fixé de nouvelles règles s'appliquant à l'ensemble des médias audiovisuels.
Dans sa délibération, elle rappelle tout d'abord "la primauté de la liberté de communication". "Les médias sont libres de choisir les sujets qu'ils veulent traiter" et "il n'est pas question pour le régulateur ni de cataloguer, ni de ficher, ni d'étiqueter les intervenants - animateurs, journalistes, invités", a souligné devant la presse le président de l'autorité indépendante, Roch-Olivier Maistre, alors que des inquiétudes avaient émergé.
Radios et télés n'auront pas à faire de décompte régulier auprès de l'Arcom des sujets traités et des intervenants, comme elles le font actuellement pour les temps de parole politique. Ce n'est qu'en cas d'alerte ou de litige qu'elles auront à prouver ce respect général du pluralisme.
Le directeur général de RSF, Thibaut Bruttin, s'est félicité dans un communiqué de ces mesures qui "doivent permettre de sanctionner les éditeurs qui contournent le principe du pluralisme de la loi de 1986" sur l'audiovisuel et "réduisent leurs programmes à une succession de commentaires à l'unisson sur des thèmes ressassés", ciblant par là CNews.
En pleine procédure de renouvellement de 15 fréquences de la télévision numérique terrestre (TNT), les responsables de CNews, auditionnés lundi par l'Arcom, ont tenté de donner des gages, avec notamment une prochaine "direction du pluralisme".