Avec ses 270 000 habitants, le marché polynésien est minuscule. Et pourtant, ils sont déjà trois à détenir une licence d’opérateur de téléphonie mobile en Polynésie. L’opérateur historique, Tikiphone, est talonné par deux outsiders qui n’ont pas encore démarré leur activité : Mara Telecom et Pacific Mobile Telecom (PMT). C’est déjà trop pour le gouvernement, qui a décidé de prolonger de deux ans le moratoire sur les demandes d’autorisations en matière de télécommunications décrété en juillet 2010. Un arrêté pris mercredi en conseil des ministres suspend jusqu'en 2013 la délivrance de nouvelles licences, le temps pour le pays de modifier le code des postes et télécommunications.
« Jusqu’à présent, les licences étaient accordées au fil de l’eau, sans aucune limitation : on vérifiait juste que le demandeur était capable de respecter ses engagements financiers », explique le directeur de cabinet du vice président. « Or ce processus ne tient aucun compte de l’étroitesse du marché», estime Moetai Brotherson, qui affirme que le gouvernement a d’ores et déjà entamé une réforme du code des postes. Elle devrait mettre en place les modalités d’un appel à candidature pour l’obtention d’une licence.
« Que le meilleur gagne »
Durant encore deux ans, ils ne seront donc que deux à profiter de l’ouverture à la concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile. Le troisième challenger, Digicel, malgré sa victoire devant le conseil d’Etat qui a invalidé la loi Drollet, a en effet rendu au pays sa licence et ses fréquences d’exploitation, pour le plus grand bonheur de Mara Telecom et de PMT. Ces deux sociétés se félicitent ouvertement de la prolongation du moratoire. Mais pour elles, le mal est déjà fait : trois opérateurs, c’est déjà un de trop, vu la taille du marché.
« Dès le départ on avait demandé au gouvernement de ne pas accorder trois licences en même temps », explique Fabrice Siu, directeur général de Mara Telecom, qui ajoute que « ce moratoire correspond à nos attentes ». La société, qui a obtenu sa licence il y a déjà trois ans, affirme voir enfin le bout du tunnel, grâce à des accords de financement avec l’AFD et la Caisse des Dépôts et Consignation. La société s'est en outre adossée à Orange, qui lui apporte son "expertise". Grâce à ces partenaires, la société, moribonde il y a peu, renaît de ses cendres, et s'apprête à embaucher 85 personnes, sans débaucher chez Tikiphone, assure-t-on. La construction des antennes devrait démarrer cet été. Seul point noir : les tarifs d’interconnexion avec les autres opérateurs n’ont pas encore été fixés. Malgré cet obstacle, Mara Telecom espère vendre ses premiers abonnements début 2012.
Du côté de Pacific Mobile Telecom, c’est avec le géant Vodafone qu’on s’est adossé. Licenciée depuis novembre 2010, PMT serait sur le point d’obtenir ses fréquences. La société salue elle aussi la prolongation du moratoire, qui va de facto «réguler le marché, et donner de la visibilité aux opérateurs déjà en place». Ensuite ? « Que le meilleur gagne ! », s’exclame son dirigeant. Patrick Moux affirme que les études menées par Vodafone ont démontré qu'il n'y avait pas assez de place pour 3 opérateurs sur le marché polynésien. Qui de Tikiphone, PMT, ou Mara sera de trop ? Ce sera bientôt aux consommateurs polynésiens de le décider.
« Jusqu’à présent, les licences étaient accordées au fil de l’eau, sans aucune limitation : on vérifiait juste que le demandeur était capable de respecter ses engagements financiers », explique le directeur de cabinet du vice président. « Or ce processus ne tient aucun compte de l’étroitesse du marché», estime Moetai Brotherson, qui affirme que le gouvernement a d’ores et déjà entamé une réforme du code des postes. Elle devrait mettre en place les modalités d’un appel à candidature pour l’obtention d’une licence.
« Que le meilleur gagne »
Durant encore deux ans, ils ne seront donc que deux à profiter de l’ouverture à la concurrence dans le secteur de la téléphonie mobile. Le troisième challenger, Digicel, malgré sa victoire devant le conseil d’Etat qui a invalidé la loi Drollet, a en effet rendu au pays sa licence et ses fréquences d’exploitation, pour le plus grand bonheur de Mara Telecom et de PMT. Ces deux sociétés se félicitent ouvertement de la prolongation du moratoire. Mais pour elles, le mal est déjà fait : trois opérateurs, c’est déjà un de trop, vu la taille du marché.
« Dès le départ on avait demandé au gouvernement de ne pas accorder trois licences en même temps », explique Fabrice Siu, directeur général de Mara Telecom, qui ajoute que « ce moratoire correspond à nos attentes ». La société, qui a obtenu sa licence il y a déjà trois ans, affirme voir enfin le bout du tunnel, grâce à des accords de financement avec l’AFD et la Caisse des Dépôts et Consignation. La société s'est en outre adossée à Orange, qui lui apporte son "expertise". Grâce à ces partenaires, la société, moribonde il y a peu, renaît de ses cendres, et s'apprête à embaucher 85 personnes, sans débaucher chez Tikiphone, assure-t-on. La construction des antennes devrait démarrer cet été. Seul point noir : les tarifs d’interconnexion avec les autres opérateurs n’ont pas encore été fixés. Malgré cet obstacle, Mara Telecom espère vendre ses premiers abonnements début 2012.
Du côté de Pacific Mobile Telecom, c’est avec le géant Vodafone qu’on s’est adossé. Licenciée depuis novembre 2010, PMT serait sur le point d’obtenir ses fréquences. La société salue elle aussi la prolongation du moratoire, qui va de facto «réguler le marché, et donner de la visibilité aux opérateurs déjà en place». Ensuite ? « Que le meilleur gagne ! », s’exclame son dirigeant. Patrick Moux affirme que les études menées par Vodafone ont démontré qu'il n'y avait pas assez de place pour 3 opérateurs sur le marché polynésien. Qui de Tikiphone, PMT, ou Mara sera de trop ? Ce sera bientôt aux consommateurs polynésiens de le décider.