Teiva Manutahi à la rescousse de la Sétil aéroport


PAPEETE, jeudi 11 juillet 2013 – Le président du parti Porinetia Ora, Teiva Manutahi, en appelle publiquement au Pays de se constituer tiers détenteur pour faire appel de la décision du Tribunal mixte de commerce de Papeete ordonnant la liquidation judiciaire de la Sétil aéroports, alors que le délai de déclaration des créances fixé par l’instance s’achève le 13 juillet prochain.

Au siège de campagne de Porinetia Teiva Manutahi a fermement contesté, en tandem avec Pierre Marchesini, dans la matinée, le fondement de cette décision judiciaire.
Le leader mauve verrait bien, au contraire, cette société mixte détenue à 51% par le Pays, se charger de la gestion d’un aéroport de Tahiti-Faa’a rétrocédé à la Polynésie française, conformément à la loi 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilité locales établissant le transfert aux collectivités territoriales des aéroports d’Etat avant 2007.

La société d’équipement de Tahiti et ses îles était allocataire d’une concession trentenaire pour la gestion des aéroports d’Etat en Polynésie française depuis janvier 1966. Echu en 1996, ce contrat s’était transformé en autorisation d’occupation temporaires successives au bénéfice de la « Sétil aéroports », société d’économie mixte locale reprenant les missions d’exploitation aéroportuaire de la Sétil, jusqu’en janvier 2010 où cette mission a été confiée à la société Aéroport de Tahiti (ADT) qui l’assume toujours aujourd’hui.

A propos de la Sétil aéroports : "Je crois que c’est un outil qui est incontournable", a-t-il insisté "et (…) c’est un dû dans le sens où c’est l’Etat qui s’est engagé à nous rendre l’aéroport. Aujourd’hui, le partenariat étant rénové et l’Etat ayant formulé son souhait de contribuer au développement social, économique de la Polynésie, doit pouvoir faire confiance à la Polynésie pour lui donner les clés de son développement".

Une sortie politique du jeune loup autonomiste alors que Gaston Flosse à donné mission à Brigitte Girardin d’œuvrer auprès du ministère des Outre-mer pour un transfert de propriété de la plateforme de Tahiti-Faa’a au bénéfice du Pays. Le président Flosse sera quant à lui à Paris la semaine prochaine pour négocier les conditions d'un partenariat avec l'Etat pour son "Pacte de relance". L'aéroport international sera certainement au nombre des thèmes abordés par la délégation polynésienne.

A écouter Teiva Manutahi, de mauve l'avenir devient rose l'aéroport international tombant dans l'escarcelle du Pays : "A partir de là nous récupèrerons les 40 milliards de crédits consécutifs à ce transfert", s’est pris à rêver Teiva Manutahi. "Ils nous permettront de réaménager et de sécuriser la piste de l’aéroport voire même d’envisager la reconstruction de la plateforme".

Quant à la société Aéroport de Tahiti (ADT), l'actuel gestionnaire de la plateforme, Manutahi est très critique à l’égard des conditions de gestion du concessionnaire : "Je crois que l’on est en droit de le faire", justifie-t-il simplement.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Jeudi 11 Juillet 2013 à 15:31 | Lu 2090 fois