Tehina, l'amour en couleur


TAHITI, le 1er septembre 2022 - L’artiste peintre Tehina peint depuis une trentaine d’années l’amour, la nature, les amis, la joie. Au fil du temps, ses toiles sont plus ou moins marquées par ses thèmes de prédilection. En 2022, il donne une grande place à l’amour qu’il exprime dans un monde coloré. Découvrez ses créations chez Winkler jusqu’au 13 septembre.

C’est avec une vingtaine de toiles que l’artiste peintre Tehina embarque ses visiteurs en 2022. Celles-ci illustrent des sentiments chers à l’artiste. Il dit surtout l’amour, et l’amitié, la joie, la fête. La nature aussi. Selon lui, l’amour est un “un stimulant puissant pour avancer et se réaliser”. Cela l’inspire “et c’est ce que j’ai eu envie de raconter cette année”. Pour répondre au tumulte du monde, aux catastrophes et aux guerres, il a tenu à parler de “la paix et de l’amour”.

Tehina reconnaît être sensible et triste face à ce qui l’entoure, aux menaces qui pèsent sur la planète, aux personnes qui souffrent, à la “bêtise humaine”. Il s’explique : “la bêtise humaine, c’est ce désir de puissance, de conquête, cette volonté de soumettre son prochain, de vouloir dominer la nature”. Il n’a pas besoin de cela pour s’apaiser. “Je suis un homme paisible.” Mais il a besoin d’explorer “le beau” et de le montrer. “Je cherche à extraire la beauté et le positif. C’est en tous les cas une démarche que je suis actuellement, peut-être que demain il en sera autrement, qu’il y aura autre chose ?

Le souci du détail

Sur ses toiles, il place d’imposants personnages, des couples surtout et des bandes d’amis. Tout autour d’eux se trouve une multitude de détails qui composent divers univers. Dans le tableau intitulé Merahi (les anges) il y a par exemple un manège qui sert de prétexte à l’évasion. “J’ai toujours aimé le monde du cirque, des forains, je crois que c’est mon côté troubadour.” Ailleurs, il y a des champs et leurs sillons, des ponts, des ciels chargés de petites étoiles, des arbres en nombre, des eaux où se reflètent les astres.

Tehina a le souci du détail. “Je n’aurais jamais cru que j’arriverais un jour à cela. Est-ce une façon d’observer, d’analyser, de décortiquer ce qui nous entoure ?”, interroge-t-il. Il laisse par ailleurs une grande place à la nature. "J’essaie de la célébrer à ma façon.” Pour lui, c’est un “bien précieux qui nous est bénéfique”. Il espère “faire partie de ces personnes qui la protègent”.

Ses teintes sont particulièrement lumineuses cette année. “J’ai fait exploser les couleurs.” La gamme des orangés, rose et violets marquent sa nouvelle collection. Les chevelures sont flamboyantes.

“Ce n’est pas encore fini !”

Tehina se considère comme “naturellement peintre”. Il est fidèle à son public. Il revient chaque année avec de nouvelles œuvres. Il reste toujours aussi inspiré. Cela fait une trentaine d'années qu’il égaye le fenua. Il a pour habitude de démarrer ses œuvres au fusain. Il trace d’abord les grandes lignes, ce qu’il appelle “son squelette”. Puis, il dépose des couleurs sur sa palette qu’il applique au pinceau, faisant disparaître petit à petit les traits noirs esquissés. Traits et couleurs sont définitifs, la plupart du temps. Les premiers choix sont toujours les bons, “si ce n’est pas le cas, s’ils ne me plaisent pas, c’est mauvais signe”. Exceptionnellement, il corrige, ou reprend ce qui a été fait.

Originaire de Tahiti, il a vécu dans le Sud de la France et à Paris. Il est revenu au fenua en 2008. Et tout cela “n’est pas encore fini”. Il annonce : “je serai encore là l’année prochaine !

Pratique

Jusqu’au 13 septembre à la galerie Winkler.
Ouvert du lundi au vendredi de 9 heures à 12h30 et de 13h30 à 17 heures. Le samedi de 8h30 à midi.

Contacts

Tél. : 40 42 81 77 / 49 908 177

Rédigé par Delphine Barrais le Jeudi 1 Septembre 2022 à 20:02 | Lu 1164 fois