Teahupoo : Paris 2024 répond à son tour en images


Les fondations existantes dans le contexte actuel.
Tahiti, le 30 novembre 2023 – Suite à la récente vidéo de Matahi Drollet, protestant une nouvelle fois contre la nouvelle tour des juges, le Comité organisateur des Jeux Olympiques décide cette fois-ci de répondre en image. L'objectif étant de favoriser la transparence concernant la réalité du site.
 
Le feuilleton continue à Teahupo'o, mais cette fois, c'est au tour du comité organisateur des Jeux Olympiques (COJO) de répondre aux associations via une vidéo. En revanche, pas de montage de leur côté : la réalité brute, et c'est tout. En effet, le COJO regrette qu'à travers les méthodes de communication des associations, et des surfeurs locaux, la réalité soit quelque peu arrangée. En cause, certaines séquences qui ne montrent pas le site et qui font croire à une zone corallienne dense. "Susciter l'émotion pour défendre sa cause, oui, mais jusqu'à un certain point" semble insinuer le COJO, bien décidé à éclaircir certaines choses. Et au vu des images proposées, la réalité semble effectivement plus nuancée : Peu ou pas de patates aux alentours des fondations existantes, ainsi qu'une faune et une flore marines qui semblent s'être adaptées. Le COJO rappelle par la même occasion que "l'emplacement concerné par les travaux est une zone à faible sensibilité écologique et c’est la raison pour laquelle elle avait été choisie pour l’implantation de la tour existante."
 
En revanche, si effectivement la zone semble plutôt propice à l'installation de nouveaux plots, toujours selon la vidéo, les anciennes fondations semblent en très bon état et capables de tenir quelques années. De plus, quelques massifs coralliens ont tout de même été repérés dans la zone, et le COJO assure que ces derniers seront "déplacés en dehors de la zone des travaux, selon un protocole strict établi par le bureau d’études environnemental et déjà éprouvé sur de nombreux projets touristiques ou d’aménagement maritime en Polynésie Française." Un argument difficile à avaler d'une traite. Et c'est d'ailleurs ici que la guerre des experts commence. Car, dans la vidéo de Matahi Drollet, Titouan Bernicot, fer de lance à la défense des coraux en Polynésie française au sein des Coral Gardeners, est catégorique : " il y aura un impact !" Pourtant, le COJO se montre confiant, au point d'inviter les associations à chaque étape du processus d'installation, et d'assurer "qu’un état des lieux contradictoire sur site avec constat d’huissier aura lieu avant le démarrage des travaux et à la fin des travaux, afin de veiller au respect du site." En tout cas, la question se pose : qui écouter ?

Force est de constater que la faune locale a su s'adapter aux fondations existantes.


Rédigé par Wendy Cowan le Jeudi 30 Novembre 2023 à 10:56 | Lu 15159 fois