"Te pape ora nō Pāpōfa'i" retracera son histoire


"Te papa" et "te hi'ipapa", deux thèmes qui seront chantés mercredi soir à To'atā par le groupe "Te pape ora nō Pāpōfa'i".
PAPEETE, le 9 juillet 2018 - Chaque année, "Te pape ora nō Pāpōfa'i" chante des thèmes autour de Pāpōfa'i (Pā'ōfa'i aujourd'hui). Cette année, la troupe a décidé de mettre en avant deux thèmes : "Te Papa" (le socle) et "Te Hi'ipapa" (le berceau). Pour le président de l'association, Pāpōfa'i a une grande valeur sur le plan historique.

Depuis sa première participation au Heiva i Tahiti, "Te pape ora nō Pāpōfa'i" rafle les 1ers prix en Tārava Raromata'i.

Cette année, le groupe de chant de la paroisse Tiroama de Pā'ōfa'i a décidé de concourir en "Tārava Tahiti". "Dans ce groupe, nous représentons plusieurs îles, des Raromata'i, des Tuha'a Pae, des tahitiens bien sûr… Nous sommes multiculturels. Donc, dès le départ, nous avions décidé que nous allions faire le tour des chants", explique Turi Matautau, président de l'association "Te pape ora nō Pāpōfa'i".

Pour cette nouvelle édition, le groupe a choisi de mettre en avant deux thèmes : "Te Papa" et "Te Hi'ipapa". "On va dire aussi "Te papa e te hi'ipapa o te Hīro'a Mā'ohi"", indique Turi Matautau. Deux thèmes qui parleront de l'importance de Pāpōfa'i, "c'est quand même l'endroit qui a été créé par les missionnaires et ils s'y sont installés. Donc, la ville de Papeete est née de là. Historiquement, nous pensons que Pāpōfai a une grande valeur. Une grande partie de notre culture y est ancrée. C'est un lieu où tout le monde accostait sur la plage de Pā'ōfa'i pour se ravitailler en denrées alimentaires ou en eau. Et grâce à cette richesse, ils ont fortifié ce jardin d'Eden, on va dire, pour ne pas qu'il soit pillé", poursuit le président de l'association.

Le groupe sera composé de "75 voire 80" chanteurs. L'an dernier, en plus du 1er prix en "Tārava Raromata'i", "Te pape ora nō Pāpōfa'i" a reçu également le 2ème prix en "Rū'au", le 1er prix en "'Ūtē Paripari". "Nous avons remporté aussi des prix spéciaux, dont celui du meilleur compositeur (māmā Iopa) et celui du meilleur auteur. Là, nous avions deux jeunes auteurs qui étaient les filles de māmā Iopa. Cette année encore, une de ses filles a composé un des thèmes et une autre jeune a composé le deuxième thème. Nous avons voulu mettre en valeur nos jeunes et exploiter leurs savoirs", raconte Turi Matautau.


Rédigé par Corinne Tehetia le Lundi 9 Juillet 2018 à 16:07 | Lu 159 fois