"Te Tiare no Beachcomber" danse l'accueil


C'est avec 60 danseuse et 26 danseurs que le groupe espère faire réagir To'atā.
PAPEETE, le 11 juillet 2018 - La troupe de danse "Te Tiare no Beachcomber" se présente au Heiva i Tahiti en catégorie hura tau, après 31 ans d'absence. Pour leur grand retour, ils ont décidé de parler de l'accueil polynésien.

Ils ont attendu 31 ans pour remonter sur la scène de To'atā. La troupe "Te Tiare no Beachcomber" a décidé d'évoquer le thème de l'accueil polynésien pour son grand retour au Heiva i Tahiti.

C'est donc avec 60 danseuses et 26 danseurs que le groupe espère faire réagir To'atā.

Tuarii Tracqui, l'auteur, a voulu mettre en avant ce point fort de la Culture Mā'ohi, qui est également un élément essentiel dans le domaine de l'hôtellerie. Le spectacle commence tout d'abord par des Polynésiens qui accueillent d'autres Polynésiens comme l'entend la tradition. Nourriture, toilette tout est mis à disposition de l'invité qui est accueilli en grande pompe. Puis, les polynésiens accueillent des étrangers, des blancs. L'accueil est le même que pour les Polynésien, l'invité est roi. Puis le temps passe et le thème dénonce la perte de l'accueil traditionnel. Selon l'auteur, les Polynésiens ne savent plus s'accueillir. Peu à peu ils perdent leur culture de l'accueil Mā'ohi. "L'accueil de l'époque entre tahitien s'est perdu. Les valeurs polynésiennes de l'accueil se sont perdues", complète la chef de groupe.

Pour mettre en avant tout cela, un bateau et des plantes font partie de la scénographie. Avec ce thème la troupe compte bien gagner Toatiti Vetea, la chef de groupe a choisis Tuarii Tracqui pour écrire le thème. "Je voulais mettre en avant les jeunes, la jeunesse. Au Heiva on a toujours les même, ce sont les mêmes auteurs, les même compositeurs. En Polynésie, il y a des jeunes qui écrivent des thèmes, mais on ne les valorise pas assez."

Pour le président et la chef du groupe, la transmission de la culture est essentielle. "C'est important d'avoir des jeunes avec nous. Aujourd'hui, il est rare que les jeunes dansent notre danse. Nous devons leur apprendre à vivre la danse, la culture. C'est notre devoir de les former."

"Tout va passer par le spectacle. Ce sera dans la danse, dans les paroles, le 'ōrero, les chants," assure la chef de groupe. Côté costume, les danseurs ont opté pour le rouge et le noir. "Pour le grand costume tout le monde sera habillé en rouge, en more rouge, des coquillages blancs, des plumes noires. Pourquoi le rouge ? À la fin du spectacle là où vient la paix entre les polynésiens ils seront en blanc." Pour les danses, la troupe interprétera dix tableaux : "Nous sommes restés entre traditionnel et folklore pour les pas." Tatavae Williams, le président explique "tout au long de la chorégraphie, nous prenons pas mal de risque parce que nous dansons souvent en diagonale et non face au jury."

Après 31 ans d'absence, la troupe veut rendre hommage à ceux qui avaient amené le groupe en catégorie professionnelle. "Nous essayons de ne pas nous mettre la pression. Nous y allons avec nos envies, sans pression. On pensait s'inscrire dans la catégorie amateur, mais les organisateurs nous on fait passer en professionnel par respect pour les anciens qui ont mené le groupe. Ce n'est pas le même niveau. De toute façon, aujourd'hui, parfois, les amateurs sont plus professionnels que les professionnels en termes de spectacle. C'est un concours, notre objectif est évidemment de gagner. Si on ne gagne pas ce n'est pas grave. Cela fait plusieurs années que nous préparons ce retour."


Un bateau et des plantes font partie de la scénographie.

Rédigé par Marie-Caroline Carrère le Mercredi 11 Juillet 2018 à 14:10 | Lu 261 fois