Tahiti, le 29 mai 2024 – Après une édition 2023 mitigée, l'organisation du Te Aito a décidé de revenir à un format plus proche de son ADN. Fini les courses de surfski, de paddle ou de prone, le Te Aito 2024 remet le va'a et ses rameurs à l'honneur. En témoigne d'ailleurs la multiplication des “prize money” tant décriés par le passé.
Après une édition 2023 tumultueuse, traversée de part et d'autre par des polémiques diverses et variées, l'organisation du Te Aito semble aujourd'hui en avoir tiré les leçons qui s'imposaient. Car après 36 années d'histoire, hors de question pour ses membres fondateurs de laisser le navire couler : “Avec les quelques loupés que l'on a eus l'année dernière, il a d'abord fallu faire un immense travail d'écoute”, explique Mara Aitamai, cofondateur de l'événement en 1988 et de retour à la présidence de l'organisation cette année. “Il fallait ramener les valeurs du Te Aito. Pour nous, un Te Aito, ça a autant d'importance pour celui qui gagne la course que pour celui qui finit dernier. C'est ça, le Te Aito : le respect, l'humilité, l'engagement.” Et au-delà des valeurs, le comité organisateur doit aussi se réconcilier avec une communauté du va'a divisée et un contexte peu favorable : “Malheureusement, le calendrier du va'a fait qu'il y a énormément de courses et donc ça coûte beaucoup d'argent aux rameurs. Aujourd'hui, chacun fait ses choix, chacun est libre d'aller où il veut. Il y a d'ailleurs, dès ce week-end, une grande course qui est organisée et certains nous ont dit que cette année, ils iraient là-bas et que l'année prochaine, ils viendront à la nôtre. C'est libre.”
Des “prize money” à la hauteur du rendez-vous
Pour rappel, un des sujets qui divisent la communauté du va'a concernant la course Te Aito : les “prize money” et leur répartition. Du moins jusqu'à l'année dernière, où les rameurs reprochaient à l'organisation de ne pas assez soutenir les athlètes pour pouvoir s'en mettre plein les poches. Un point que Mara Aitamai et Charley Maitere ont tenu à corriger : “L'action que nos champions ont menée l'année dernière en créant la Save va'a a fait un choc pour nous, car cela revenait à dire ‘la Te Aito, c'est fini ; nous, c'est la nouvelle version’. Cela nous a obligés à nous repositionner. Il faut le dire, cette année, on avait deux choix : s'arrêter car c'était trop compliqué, trop de pression, ou rebondir. Heureusement, c'est au fil des discussions avec nos partenaires que l'envie de continuer est revenue. Et merci à eux car ils ont mis la main à la poche. Les prize money faisaient effectivement partie des points d'achoppement et aujourd'hui, nous sommes fiers de dire que ces prize money sont passés en dotation globale pour le Te Aito et le Super Aito de 3 millions à 5,6 millions. C'est pratiquement doublé.” Et autres détails importants, la multiplication de ces prize money et les primes des lauréates enfin calculées sur les mêmes bases que celles des hommes pour davantage d'égalité.
Une identité retrouvée
De plus, pour cette 35e édition de la mythique course de V1, l'organisation a tenu à revenir à ses fondamentaux. En effet, exit les épreuves de surfski, de paddle ou encore de prone de l'an dernier : la Te Aito, c'est du va'a ! “Nous voulons revenir à ce qui fait l'identité de la course. C'est-à-dire le V1 et son parcours historique entre la plage de Aorai tini hau et la pointe Vénus”, explique l'organisation. Toutefois, si l'édition de l'an passé n'a pas convaincu, elle a eu le mérite de soulever certains points forts à encourager : “En 2022, les hommes ont représenté 86% des athlètes inscrits et 73 femmes y ont pris part. En 2023, la participation féminine a été beaucoup plus importante avec plus de 500 personnes inscrites. Nous espérons avoir le même succès cette année avec les athlètes femmes.” Une démarche inclusive et fédératrice qui trouve également son public auprès des personnes à mobilité réduite ou non valides.
Après une édition 2023 tumultueuse, traversée de part et d'autre par des polémiques diverses et variées, l'organisation du Te Aito semble aujourd'hui en avoir tiré les leçons qui s'imposaient. Car après 36 années d'histoire, hors de question pour ses membres fondateurs de laisser le navire couler : “Avec les quelques loupés que l'on a eus l'année dernière, il a d'abord fallu faire un immense travail d'écoute”, explique Mara Aitamai, cofondateur de l'événement en 1988 et de retour à la présidence de l'organisation cette année. “Il fallait ramener les valeurs du Te Aito. Pour nous, un Te Aito, ça a autant d'importance pour celui qui gagne la course que pour celui qui finit dernier. C'est ça, le Te Aito : le respect, l'humilité, l'engagement.” Et au-delà des valeurs, le comité organisateur doit aussi se réconcilier avec une communauté du va'a divisée et un contexte peu favorable : “Malheureusement, le calendrier du va'a fait qu'il y a énormément de courses et donc ça coûte beaucoup d'argent aux rameurs. Aujourd'hui, chacun fait ses choix, chacun est libre d'aller où il veut. Il y a d'ailleurs, dès ce week-end, une grande course qui est organisée et certains nous ont dit que cette année, ils iraient là-bas et que l'année prochaine, ils viendront à la nôtre. C'est libre.”
Des “prize money” à la hauteur du rendez-vous
Pour rappel, un des sujets qui divisent la communauté du va'a concernant la course Te Aito : les “prize money” et leur répartition. Du moins jusqu'à l'année dernière, où les rameurs reprochaient à l'organisation de ne pas assez soutenir les athlètes pour pouvoir s'en mettre plein les poches. Un point que Mara Aitamai et Charley Maitere ont tenu à corriger : “L'action que nos champions ont menée l'année dernière en créant la Save va'a a fait un choc pour nous, car cela revenait à dire ‘la Te Aito, c'est fini ; nous, c'est la nouvelle version’. Cela nous a obligés à nous repositionner. Il faut le dire, cette année, on avait deux choix : s'arrêter car c'était trop compliqué, trop de pression, ou rebondir. Heureusement, c'est au fil des discussions avec nos partenaires que l'envie de continuer est revenue. Et merci à eux car ils ont mis la main à la poche. Les prize money faisaient effectivement partie des points d'achoppement et aujourd'hui, nous sommes fiers de dire que ces prize money sont passés en dotation globale pour le Te Aito et le Super Aito de 3 millions à 5,6 millions. C'est pratiquement doublé.” Et autres détails importants, la multiplication de ces prize money et les primes des lauréates enfin calculées sur les mêmes bases que celles des hommes pour davantage d'égalité.
Une identité retrouvée
De plus, pour cette 35e édition de la mythique course de V1, l'organisation a tenu à revenir à ses fondamentaux. En effet, exit les épreuves de surfski, de paddle ou encore de prone de l'an dernier : la Te Aito, c'est du va'a ! “Nous voulons revenir à ce qui fait l'identité de la course. C'est-à-dire le V1 et son parcours historique entre la plage de Aorai tini hau et la pointe Vénus”, explique l'organisation. Toutefois, si l'édition de l'an passé n'a pas convaincu, elle a eu le mérite de soulever certains points forts à encourager : “En 2022, les hommes ont représenté 86% des athlètes inscrits et 73 femmes y ont pris part. En 2023, la participation féminine a été beaucoup plus importante avec plus de 500 personnes inscrites. Nous espérons avoir le même succès cette année avec les athlètes femmes.” Une démarche inclusive et fédératrice qui trouve également son public auprès des personnes à mobilité réduite ou non valides.