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Taxis: le gouvernement "ne va pas faire machine arrière"


Crédit Thomas SAMSON / AFP
Crédit Thomas SAMSON / AFP
Paris, France | AFP | vendredi 22/05/2025 - Le gouvernement "ne va pas faire machine arrière" sur la nouvelle convention régissant le transport de patients à l'origine de la colère des taxis et a lancé "un appel au calme" à la veille d'une réunion au ministère des Transports.

"On ne va pas faire machine arrière. Il s'agit de faire entre 100 et 150 millions d'économies sur 6,3 milliards. Donc, c'est 2% d'économies qui seront faites sur l'efficacité, pas sur le service aux malades", a déclaré vendredi la porte-parole du gouvernement Sophie Primas sur BFMTV/RMC.

"Il ne faut pas abîmer ce qui est l'accès aux soins pour les Français. Donc il faut travailler sur l'organisation des flux avec les taxis, s'assurer qu'on fait le maximum pour réduire les frais", a-t-elle ajouté.

L'intersyndicale des taxis a entamé lundi une mobilisation massive pour protester contre un projet de nouvelle tarification de l'Assurance maladie sur les transports de malades par des chauffeurs de taxi conventionnés. 

L'objectif est de contrôler la croissance des dépenses de transport sanitaire, qui ont atteint 6,74 milliards d'euros en 2024, dont 3,07 milliards pour les taxis conventionnés (avec un bond de 45% depuis 2019).

Mais ces trajets vers les hôpitaux ou cabinets médicaux représentent la majorité du chiffre d'affaires de nombreux chauffeurs, surtout dans les petites villes.

"Les baisses à venir des revenus des entreprises taxis, souvent endettées, sèment le désarroi en particulier dans les zones moins denses où l'activité dépend du transport de malades", ont dénoncé les fédérations de taxi dans un courrier au Premier ministre François Bayrou qui ouvrira la réunion samedi.

Dans une interview au Parisien, Thomas Fatôme, le directeur général de l'Assurance maladie, a, de son côté, assuré que "la très grande majorité des taxis seront gagnants avec ce nouveau modèle, car il s'appuie sur une logique de transporter davantage de patients".

Autre sujet de conflit, la concurrence avec les conducteurs de voitures de transport avec chauffeur (VTC) accusés de ne pas respecter la loi leur interdisant de faire de la maraude autour des gares et des aéroports.

Des incidents sont intervenus ces derniers jours. La directrice générale d'Uber France Laureline Seryeis a dénoncé sur RMC la traque de chauffeurs VTC par une "milice" de taxis en Île-de-France. 

"Avoir des milices qui prennent en chasse des chauffeurs Uber, ce n'est pas acceptable, on est dans un pays de droit", a réagi Mme Primas.

Sur BFMTV, le ministre des Transports Philippe Tabarot a lancé "un appel au calme" car "les policiers ont autre chose à faire à mon avis dans notre pays que de passer jours et nuits avec les taxis".

le Vendredi 23 Mai 2025 à 02:15 | Lu 371 fois