PAPEETE, le 2 septembre 2017 - Le président de la Fédération polynésienne de Boxe et ancien président du Comité olympique de Polynésie française (COPF) encaisse les coups, mais ne raccroche pas les gants. Il a réagit pour Tahiti Infos ce samedi matin.
Cette semaine Tauhiti Nena, président du COPF, a enchaîné les mauvaises nouvelles. Il a appris que le Pays avait décidé la cessation de "tout soutien financier et matériel" au comité olympique dès le 28 août, pour l'obliger à adopter de nouveaux statuts conformes aux vœux du gouvernement et "aux standards des comités olympiques dans le monde". C'est une vingtaine de millions de francs qui manquent au COPF, et pour les récupérer il faudra accepter des conditions difficiles, comme résumé notre article : "Les nouveaux statuts imposés au COPF énoncent que "une seule fédération unisport peut être admise par sport au sein du COPF" et que l’affiliation d’une fédération titulaire d’une délégation de service public "est un droit". Le problème, pour l’équipe dirigeante du COPF conduite par Tauhiti Nena, semble la certitude qu’un nouveau scrutin la mettrait en difficulté, privé du puissant soutien de deux fédérations "olympiques". C’est la conséquence du non renouvellement des délégations de service public à la Fédération tahitienne de rugby (le 16 août 2016) et à la Fédération polynésienne de boxe (le 23 mai dernier)."
Deuxième coup dur, ce jeudi, un retournement judiciaire de la cour d'appel de Papeete a, contre toute attente, annulé son élection de 2016 en tant que président. "La cour a estimé que la présence, lors de ce scrutin, d’Alfred Martin (fédération de Tennis) et de Bernard Costa (fédération tahitienne de Triathlon) était irrégulière. 'La régularisation ultérieure de la situation de ces deux membres par leurs fédérations respectives ne peut être admise alors que celle des candidats déclarés inéligibles avant l’assemblée générale (du 12 janvier 2016, NDLR) ne l’a pas été'" notait notre article. Des problèmes qui remontent à plusieurs années et qui divisent les chefs des fédérations sportives polynésiennes.
Enfin ce vendredi, le juge des référés a rejeté la requête du comité olympique de Polynésie française lui demandant de suspendre, en urgence, l'exécution de l'arrêté ministériel qui lui imposait la révision de ses statuts et le renouvellement de son bureau avant le 28 août.
Cette semaine Tauhiti Nena, président du COPF, a enchaîné les mauvaises nouvelles. Il a appris que le Pays avait décidé la cessation de "tout soutien financier et matériel" au comité olympique dès le 28 août, pour l'obliger à adopter de nouveaux statuts conformes aux vœux du gouvernement et "aux standards des comités olympiques dans le monde". C'est une vingtaine de millions de francs qui manquent au COPF, et pour les récupérer il faudra accepter des conditions difficiles, comme résumé notre article : "Les nouveaux statuts imposés au COPF énoncent que "une seule fédération unisport peut être admise par sport au sein du COPF" et que l’affiliation d’une fédération titulaire d’une délégation de service public "est un droit". Le problème, pour l’équipe dirigeante du COPF conduite par Tauhiti Nena, semble la certitude qu’un nouveau scrutin la mettrait en difficulté, privé du puissant soutien de deux fédérations "olympiques". C’est la conséquence du non renouvellement des délégations de service public à la Fédération tahitienne de rugby (le 16 août 2016) et à la Fédération polynésienne de boxe (le 23 mai dernier)."
Deuxième coup dur, ce jeudi, un retournement judiciaire de la cour d'appel de Papeete a, contre toute attente, annulé son élection de 2016 en tant que président. "La cour a estimé que la présence, lors de ce scrutin, d’Alfred Martin (fédération de Tennis) et de Bernard Costa (fédération tahitienne de Triathlon) était irrégulière. 'La régularisation ultérieure de la situation de ces deux membres par leurs fédérations respectives ne peut être admise alors que celle des candidats déclarés inéligibles avant l’assemblée générale (du 12 janvier 2016, NDLR) ne l’a pas été'" notait notre article. Des problèmes qui remontent à plusieurs années et qui divisent les chefs des fédérations sportives polynésiennes.
Enfin ce vendredi, le juge des référés a rejeté la requête du comité olympique de Polynésie française lui demandant de suspendre, en urgence, l'exécution de l'arrêté ministériel qui lui imposait la révision de ses statuts et le renouvellement de son bureau avant le 28 août.
Tauhiti Nena, ancien président du COPF
"Pour ma part j'aimerais que ce soit rapide et que l'on organise de nouvelles élections."
Qu'envisages-tu par rapport à la décision d'annuler ton élection ?
Je pense qu'il faut respecter cette décision de justice. D'abord il faut bien sûr que je réunisse le conseil d'administration, et que je sois signifié de la décision, ce qui n'a pas encore été le cas. Après on aura la possibilité de se pourvoir en cassation, ou alors de convoquer une nouvelle élection. Pour ma part j'aimerais bien que ce soit rapide et que l'on organise de nouvelles élections.
Quel impact cela aura-t-il sur les jeux d'Asie et sur les mini-jeux du Vanuatu ?
Tous ces évènements sont bien sûr maintenus, et heureusement sinon il faudrait aussi annuler la Hawaiki Nui, notre participation à la Molokai, tous le calendrier sportif… Non. Pour les mini-jeux du Vanuatu, une équipe du COPF a tout organisé, les démarches sont effectuées, il n'y a vraiment aucun problème. Simplement au niveau des fédérations, la taille des délégations dépendra du pays, s'il y a une aide ou pas.
Et pour les jeux d'Asie, ce sont les fédérations et les sportifs qui paient eux-même leur déplacement, avec l'aide du comité olympique d'Asie. Il y a un budget de 20 millions, mais le Pays n'a pas versé un franc, donc il ne peut pas y avoir de problème. Je vais accompagner la délégation qui part au Turkménistan, en tant que sportif et membre de fédération, il n'y a aucun souci.
Ces événements ce sont des outils pour promouvoir notre pays aussi. Il faut savoir qu'au COPF ça fait un moment que nous travaillons à l’affiliation du COPF au CIO, le comité international olympique, pour avoir justement les mêmes financements que les autres petits pays du Pacifique, qui ont tous aux alentours de 100 à 200 millions de francs d'aide par an, donc ce n'est pas négligeable.
Que ce passe-t-il pour le bureau du COPF ?
Il faut savoir qu'au comité olympique, les dernières élections ont été annulées… Donc on reprend certainement l'ancien bureau, et j'étais déjà président. Et le conseil d'administration a déjà décidé à l'unanimité que je serai le représentant du COPF pour la prochaine équipe. La justice a nommé un administrateur judiciaire pour organiser les prochaines élections, mais pour le reste je n'ai pas été révoqué.
On voit qu'il y a beaucoup de mouvement à la tête des fédérations et dans le fonctionnement du COPF, par le tribunal, des ordonnances du gouvernement, la suspension des subventions et des dissensions internes. Comment tout cela va se terminer ?
Si je devais parler de la boxe, il y a une fédération qui était bien en place, qui travaillait, qui était reconnue par la fédération internationale, la fédération océanienne, était présente dans tous les archipels de la Polynésie, et il y a eu une décision volontaire de lui retirer la délégation de service public. Voilà.
Ces conflits sont-ils détrimentaux aux sportifs polynésiens ?
C'est sûr. Je crois qu'au niveau olympique, comme au niveau des fédérations et des associations, il y a des statuts mis en place par les sportifs, qui élisent leurs représentants. Maintenant il y a eu une annulation des élections du COPF, sur la forme, donc il suffit de remette en place des élections. Après, que le Pays essaie de nous imposer des statuts… Pourquoi pas. Mais légalement, c'est toujours l'assemblée générale qui valide les statuts et qui décide de la vie d'une association.
Des décisions de justices sont attendues concernant les délégations de service public des fédérations de boxe et de rugby. L'élection du nouveau bureau sera-elle mise en place avant ou après ces décisions de justice et un éventuel changement de statut ?
Il y a des statuts au COPF, qui décident de qui peut siéger au conseil d'administration. Les élections annulées ont eu lieu y a un an et demi, donc il faudra réorganiser les élections avec les mêmes statuts. Ensuite il faudra modifier les statuts. Il faut y aller par étape, on ne peut pas faire des élections sans avoir des statuts.
Qu'envisages-tu par rapport à la décision d'annuler ton élection ?
Je pense qu'il faut respecter cette décision de justice. D'abord il faut bien sûr que je réunisse le conseil d'administration, et que je sois signifié de la décision, ce qui n'a pas encore été le cas. Après on aura la possibilité de se pourvoir en cassation, ou alors de convoquer une nouvelle élection. Pour ma part j'aimerais bien que ce soit rapide et que l'on organise de nouvelles élections.
Quel impact cela aura-t-il sur les jeux d'Asie et sur les mini-jeux du Vanuatu ?
Tous ces évènements sont bien sûr maintenus, et heureusement sinon il faudrait aussi annuler la Hawaiki Nui, notre participation à la Molokai, tous le calendrier sportif… Non. Pour les mini-jeux du Vanuatu, une équipe du COPF a tout organisé, les démarches sont effectuées, il n'y a vraiment aucun problème. Simplement au niveau des fédérations, la taille des délégations dépendra du pays, s'il y a une aide ou pas.
Et pour les jeux d'Asie, ce sont les fédérations et les sportifs qui paient eux-même leur déplacement, avec l'aide du comité olympique d'Asie. Il y a un budget de 20 millions, mais le Pays n'a pas versé un franc, donc il ne peut pas y avoir de problème. Je vais accompagner la délégation qui part au Turkménistan, en tant que sportif et membre de fédération, il n'y a aucun souci.
Ces événements ce sont des outils pour promouvoir notre pays aussi. Il faut savoir qu'au COPF ça fait un moment que nous travaillons à l’affiliation du COPF au CIO, le comité international olympique, pour avoir justement les mêmes financements que les autres petits pays du Pacifique, qui ont tous aux alentours de 100 à 200 millions de francs d'aide par an, donc ce n'est pas négligeable.
Que ce passe-t-il pour le bureau du COPF ?
Il faut savoir qu'au comité olympique, les dernières élections ont été annulées… Donc on reprend certainement l'ancien bureau, et j'étais déjà président. Et le conseil d'administration a déjà décidé à l'unanimité que je serai le représentant du COPF pour la prochaine équipe. La justice a nommé un administrateur judiciaire pour organiser les prochaines élections, mais pour le reste je n'ai pas été révoqué.
On voit qu'il y a beaucoup de mouvement à la tête des fédérations et dans le fonctionnement du COPF, par le tribunal, des ordonnances du gouvernement, la suspension des subventions et des dissensions internes. Comment tout cela va se terminer ?
Si je devais parler de la boxe, il y a une fédération qui était bien en place, qui travaillait, qui était reconnue par la fédération internationale, la fédération océanienne, était présente dans tous les archipels de la Polynésie, et il y a eu une décision volontaire de lui retirer la délégation de service public. Voilà.
Ces conflits sont-ils détrimentaux aux sportifs polynésiens ?
C'est sûr. Je crois qu'au niveau olympique, comme au niveau des fédérations et des associations, il y a des statuts mis en place par les sportifs, qui élisent leurs représentants. Maintenant il y a eu une annulation des élections du COPF, sur la forme, donc il suffit de remette en place des élections. Après, que le Pays essaie de nous imposer des statuts… Pourquoi pas. Mais légalement, c'est toujours l'assemblée générale qui valide les statuts et qui décide de la vie d'une association.
Des décisions de justices sont attendues concernant les délégations de service public des fédérations de boxe et de rugby. L'élection du nouveau bureau sera-elle mise en place avant ou après ces décisions de justice et un éventuel changement de statut ?
Il y a des statuts au COPF, qui décident de qui peut siéger au conseil d'administration. Les élections annulées ont eu lieu y a un an et demi, donc il faudra réorganiser les élections avec les mêmes statuts. Ensuite il faudra modifier les statuts. Il faut y aller par étape, on ne peut pas faire des élections sans avoir des statuts.