PAPEETE, le 18 avril 2019. Après la lettre du député européen Younous Omarjee demandant à Emmanuel Macron d’inscrire « l’art du tatouage polynésien au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco », l'association Patutiki fait part de "sa désapprobation profonde et déterminée concernant un certain nombre d'amalgames réducteurs".
Dans un courrier, le député européen réunionnais Younous Omarjee a demandé au président de la République d’inscrire « l’art du tatouage polynésien au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco ».
L'association Patutiki, qui a pour but de promouvoir et protéger la culture marquisienne, en particulier le « Patutiki, l’art du tatouage des Îles Marquises », souligne qu'elle "partage un certain nombre d'idées émises" par le député concernant l'art du tatouage traditionnel polynésien. Mais elle fait part de "sa désapprobation profonde et déterminée concernant un certain nombre d'amalgames réducteurs".
L'association explique : "Cet art du tatouage qui est mondialement répandu ne se limite pas à la Polynésie française, mais s’étend sur une grande partie de l’océan Pacifique, c’est-à-dire les îles du grand triangle polynésien délimité au nord par Hawaii, à l’est par l’Île de Pâques au Sud- Ouest par la Nouvelle-Zélande. Il n’est pas possible, dans le cadre d’une inscription à l’Unesco, d’amalgamer toutes les pratiques des tatouages polynésiens car « chaque île dispose ainsi de ses propres méthodes, motifs et significations »".
L’association Patutiki "s’indigne avec force que le député européen de l’Île de la Réunion, située dans l’océan Indien, M. Younous Omarjee, s’autosaisisse pour demander l’inscription du « tatouage polynésien » au président de la République sans même en faire part aux héritiers de cette culture". Patutiki poursuit : "L’eurodéputé de la France Insoumise motive, notamment, sa démarche par le fait que la population polynésienne serait confrontée au quotidien à de nombreuses difficultés. Faut-il comprendre que les Polynésiens ne sont pas capables de solliciter l’inscription de leur patrimoine immatériel par eux-mêmes ?"
L'association note aussi que l'inscription à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel français est un pré-requis obligatoire à toute inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco. "Cette identification doit se faire avec la participation des communautés, des groupes et des organisations non gouvernementales pertinentes", souligne-t-elle.
Dans un courrier, le député européen réunionnais Younous Omarjee a demandé au président de la République d’inscrire « l’art du tatouage polynésien au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco ».
L'association Patutiki, qui a pour but de promouvoir et protéger la culture marquisienne, en particulier le « Patutiki, l’art du tatouage des Îles Marquises », souligne qu'elle "partage un certain nombre d'idées émises" par le député concernant l'art du tatouage traditionnel polynésien. Mais elle fait part de "sa désapprobation profonde et déterminée concernant un certain nombre d'amalgames réducteurs".
L'association explique : "Cet art du tatouage qui est mondialement répandu ne se limite pas à la Polynésie française, mais s’étend sur une grande partie de l’océan Pacifique, c’est-à-dire les îles du grand triangle polynésien délimité au nord par Hawaii, à l’est par l’Île de Pâques au Sud- Ouest par la Nouvelle-Zélande. Il n’est pas possible, dans le cadre d’une inscription à l’Unesco, d’amalgamer toutes les pratiques des tatouages polynésiens car « chaque île dispose ainsi de ses propres méthodes, motifs et significations »".
L’association Patutiki "s’indigne avec force que le député européen de l’Île de la Réunion, située dans l’océan Indien, M. Younous Omarjee, s’autosaisisse pour demander l’inscription du « tatouage polynésien » au président de la République sans même en faire part aux héritiers de cette culture". Patutiki poursuit : "L’eurodéputé de la France Insoumise motive, notamment, sa démarche par le fait que la population polynésienne serait confrontée au quotidien à de nombreuses difficultés. Faut-il comprendre que les Polynésiens ne sont pas capables de solliciter l’inscription de leur patrimoine immatériel par eux-mêmes ?"
L'association note aussi que l'inscription à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel français est un pré-requis obligatoire à toute inscription au patrimoine immatériel de l’Unesco. "Cette identification doit se faire avec la participation des communautés, des groupes et des organisations non gouvernementales pertinentes", souligne-t-elle.
Le gouvernement polynésien travaille depuis plusieurs mois sur l’inscription du ‘ori tahiti sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Unesco. La France ne peut déposer qu'un dossier de candidature tous les deux ans. Pour l'association Patutiki, il faut que la procédure concernant le 'ori tahiti aboutisse d'abord avant d'aller soutenir le dossier du tatouage.
Le député européen d’origine réunionnaise Younous Omarjee figure en quatrième place sur la liste France Insoumise pour les élections européennes, il est donc éligible. Avec ce courrier, il adresse un signe aux électeurs polynésiens.
En réponse, l’association Patutiki "remercie le député de la France insoumise pour la sincérité de son intervention mais préférerait, à l’avenir, le voir s’abstenir sur les sujets qui sont les nôtres".
Le député européen d’origine réunionnaise Younous Omarjee figure en quatrième place sur la liste France Insoumise pour les élections européennes, il est donc éligible. Avec ce courrier, il adresse un signe aux électeurs polynésiens.
En réponse, l’association Patutiki "remercie le député de la France insoumise pour la sincérité de son intervention mais préférerait, à l’avenir, le voir s’abstenir sur les sujets qui sont les nôtres".