Tarifs Secosud : "Ça peut évoluer à la hausse comme à la baisse" (A. Jamet)


TARAVAO, 13 juin 2018 - Le président du Syndicat pour l'électrification des communes du Sud de Tahiti (Secosud) commente l'augmentation tarifaire qui sera appliquée dès le 1er juillet, pour les abonnés des communes de Hitia'a o te Ra, de la Presqu'île et de Teva i Uta.

> Lire aussi : Secosud augmente les tarifs de l'électricité

Pouvez-vous expliquer les raisons de cette hausse des tarifs ?
D’abord je tenais à faire savoir que le comité syndical s’est réuni hier (mardi, NDLR) et a décidé à l’unanimité l’actualisation de ces tarifs, qui se feront en deux temps. Il s’agit d’obligations contractuelles, aussi bien sur le plan juridique que financier. (…) Un contentieux a été ouvert par le concessionnaire pour nous rappeler ces obligations contractuelles. La décision que nous avons prise hier va nous permettre de régulariser cette situation.

Pourquoi avoir attendu de le faire après les élections territoriales ?
Il nous fallait réagir et avoir des éléments suffisants pour cela. Dans le dossier qui nous intéresse, il y a eu un retard de transmission. Il nous fallait réagir de manière conséquente et réfléchie pour appréhender cette augmentation.

Que pensez-vous du caractère impopulaire de cette annonce ?
Vous savez, ce n’est pas évident de procéder à ce genre d’actualisation à la hausse. A la baisse, ça passe plus facilement. Maintenant, les chiffres sont parlants. Nous nous reposons sur des éléments contractuels. Mais également sur des éléments financiers : il faut que le service puisse être assuré par le concessionnaire. Nous avons bâti un contrat qui permet de mettre en place un dispositif en accord avec notre engagement qui est "De l’électricité pour tous". Aujourd’hui, nous n’avons pas le choix. L’impopularité, ça se gère dans le temps.

Ne craignez-vous pas que la hausse des hydrocarbures ne cause de prochaines augmentations tarifaires ?
On ne sait pas. Ça peut évoluer à la hausse comme à la baisse.

Serez-vous toujours contraints par cette situation ou le contrat prévoit-il une part d’initiative pour Secosud ?
C’est vraiment un sujet d’actualité. Je crois que la question que vous posez nous rappelle à tous la suppression du FRPH (Fonds de régulation du prix des hydrocarbures, NDLR) qui amortissait les variations du prix du baril. Nous sommes aujourd’hui alimentés par un mix énergétique fournit par l'EdT. Il est composé d’une part d’énergie thermique et d’une part d’énergies renouvelables. L’influence sur les coûts est liée à la production thermique. Pour faire marcher les groupes, il faut du combustible.

Ça ne vous gêne pas d’être contraints par le coût des carburants alors que la totalité de la production hydroélectrique de Tahiti se fait sur vos communes ?
C’est le constat. Mais je vous laisse le soin d’imaginer ce qu’on peut faire avec. La concession que nous avons signée avec notre concessionnaire nous laisse la maîtrise de la production au niveau de l’énergie renouvelable.

Vous avez des projets dans ce domaine ?
On peut imaginer des projets dans le futur.

Pour mieux comprendre lire aussi :
la centrale de la Punaruu face au défi du renouvellable


Rédigé par Propos recueillis par JPV le Mercredi 13 Juin 2018 à 15:55 | Lu 2003 fois