PARIS, 23 avr 2013 (AFP) - La goélette océanographique Tara, le plus grand voilier polaire français, renoue avec les hautes latitudes et procèdera au départ de Lorient le 19 mai prochain, à un tour complet de l'océan Arctique pour une étude intégrée de son écosystème marin.
Cette nouvelle aventure scientifique "Tara Océans Polar Circle" durera 7 mois. Elle conduira les marins et scientifiques du deux mâts, de Russie au Canada, à l'Alaska et au Groenland, une circumnavigation de 25.000 km en empruntant les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest, pendant la fonte de la banquise en été.
La clef de voûte de cette expédition autour du pôle Nord est encore une fois l'étude du plancton, d'origine végétale (phytoplancton) ou animale (zooplancton), des virus aux larves de poissons, dans la foulée de la précédente circumnavigation de Tara, de 2009 à 2012, sur les mers et océans...à l'exception de l'Arctique.
Une moisson de quelque 30.000 échantillons de micro-organismes marins, a été recueillie pendant cette dernière expédition. Elle est actuellement à l'étude dans plusieurs grands laboratoires mondiaux de biologie marine.
Mais, ont constaté les scientifiques, plus de 60% des gènes déjà identifiés parmi ces échantillons, étaient inconnus des biologistes marins.
L'objectif général de ce tour de l'Arctique est ainsi de parfaire et de conclure cette première étude intégrée des écosystèmes planctoniques (98% du volume de la biosphère) qui absorbent 50% du CO2.
Record de fonte de la banquise d'été
Pour Etienne Bourgois, le patron des expéditions Tara, "ce tour de l'Arctique prend tout son sens alors que la banquise d'été a enregistré l'année dernière un record historique de fonte et fut réduite à 3,4 millions de km², une superficie jamais atteinte depuis que des mesures scientifiques ont été mises en place".
"Observer l'éventuel impact de ce réchauffement dans les hautes latitudes sur l'évolution de l'écosystème planctonique, à l'origine de la vie sur Terre, est vital", a-t-il estimé auprès de l'AFP.
Les scientifiques français embarqués sur Tara (CNRS, CEA...) mais aussi Russes et Canadiens, vont procéder à une quinzaine de stations de prélèvements à diverses profondeurs et en lisière de banquise, là où l'activité planctonique est la plus importante, notamment lors des blooms (efflorescence) printaniers.
Des méthodes océanographiques, optiques et génomiques, permettant de décrire le plancton dans son environnement physico-chimique vont être mises en oeuvre au moyen de la plus haute technologie.
En complément de cette approche biologique globale, d'autres questions spécifiques à l'Arctique seront abordées comme l'évaluation des taux de mercure présents dans l'atmosphère et dans la mer ou encore la concentration de particules de plastique.
Cette expédition "Tara Océans Polar Circle", au-delà de son objet scientifique, constitue une formidable aventure humaine et maritime. Seuls deux voiliers de plaisance ont réussi à ce jour le tour complet de l'Arctique en été, par les passages du Nord-Est (Russie) et Nord-Ouest (Canada).
Pour Tara, conçu pour naviguer dans les glaces et ne pas s'y laisser piéger grâce à sa coque arrondie en aluminium, ce sera cependant une navigation difficile au milieu des packs de glace dérivants et des courants, par une température oscillant entre 0 et 5°C.
Mais la goélette sera dans son élément naturel: de septembre 2006 à janvier 2008, son équipage avait réussi pendant 507 jours et deux hivers polaires, une historique dérive arctique, prisonnier volontaire de la banquise entre la Sibérie et le Groenland.
Les "Taranautes" purent ainsi être les seuls à observer en situation, à l'automne 2007, le précédent record de fonte historique de la banquise d'été réduite pour la première fois cette année-là à 4,17 millions de km².
Cette nouvelle aventure scientifique "Tara Océans Polar Circle" durera 7 mois. Elle conduira les marins et scientifiques du deux mâts, de Russie au Canada, à l'Alaska et au Groenland, une circumnavigation de 25.000 km en empruntant les passages du Nord-Est et du Nord-Ouest, pendant la fonte de la banquise en été.
La clef de voûte de cette expédition autour du pôle Nord est encore une fois l'étude du plancton, d'origine végétale (phytoplancton) ou animale (zooplancton), des virus aux larves de poissons, dans la foulée de la précédente circumnavigation de Tara, de 2009 à 2012, sur les mers et océans...à l'exception de l'Arctique.
Une moisson de quelque 30.000 échantillons de micro-organismes marins, a été recueillie pendant cette dernière expédition. Elle est actuellement à l'étude dans plusieurs grands laboratoires mondiaux de biologie marine.
Mais, ont constaté les scientifiques, plus de 60% des gènes déjà identifiés parmi ces échantillons, étaient inconnus des biologistes marins.
L'objectif général de ce tour de l'Arctique est ainsi de parfaire et de conclure cette première étude intégrée des écosystèmes planctoniques (98% du volume de la biosphère) qui absorbent 50% du CO2.
Record de fonte de la banquise d'été
Pour Etienne Bourgois, le patron des expéditions Tara, "ce tour de l'Arctique prend tout son sens alors que la banquise d'été a enregistré l'année dernière un record historique de fonte et fut réduite à 3,4 millions de km², une superficie jamais atteinte depuis que des mesures scientifiques ont été mises en place".
"Observer l'éventuel impact de ce réchauffement dans les hautes latitudes sur l'évolution de l'écosystème planctonique, à l'origine de la vie sur Terre, est vital", a-t-il estimé auprès de l'AFP.
Les scientifiques français embarqués sur Tara (CNRS, CEA...) mais aussi Russes et Canadiens, vont procéder à une quinzaine de stations de prélèvements à diverses profondeurs et en lisière de banquise, là où l'activité planctonique est la plus importante, notamment lors des blooms (efflorescence) printaniers.
Des méthodes océanographiques, optiques et génomiques, permettant de décrire le plancton dans son environnement physico-chimique vont être mises en oeuvre au moyen de la plus haute technologie.
En complément de cette approche biologique globale, d'autres questions spécifiques à l'Arctique seront abordées comme l'évaluation des taux de mercure présents dans l'atmosphère et dans la mer ou encore la concentration de particules de plastique.
Cette expédition "Tara Océans Polar Circle", au-delà de son objet scientifique, constitue une formidable aventure humaine et maritime. Seuls deux voiliers de plaisance ont réussi à ce jour le tour complet de l'Arctique en été, par les passages du Nord-Est (Russie) et Nord-Ouest (Canada).
Pour Tara, conçu pour naviguer dans les glaces et ne pas s'y laisser piéger grâce à sa coque arrondie en aluminium, ce sera cependant une navigation difficile au milieu des packs de glace dérivants et des courants, par une température oscillant entre 0 et 5°C.
Mais la goélette sera dans son élément naturel: de septembre 2006 à janvier 2008, son équipage avait réussi pendant 507 jours et deux hivers polaires, une historique dérive arctique, prisonnier volontaire de la banquise entre la Sibérie et le Groenland.
Les "Taranautes" purent ainsi être les seuls à observer en situation, à l'automne 2007, le précédent record de fonte historique de la banquise d'été réduite pour la première fois cette année-là à 4,17 millions de km².