Le voilier Tara a accosté mardi matin à Papeete, après déjà plus de deux mois de présence dans les eaux polynésiennes, aux îles Gambier et aux Marquises. Accueillis par les représentants de l’Etat et du Pays, les 16 membres de l’expédition Tara Océans – scientifiques et marins confondus –, ont offert un aperçu de leurs travaux et de leur équipement à bord. Cette expédition scientifique exceptionnelle, menée sur tous les océans du globe, étudie la vie microscopique marine, plus précisement les écosystèmes planctoniques et les coraux. Elle sera riche d’enseignements sur les fonds marins de Polynésie française.
Aux Marquises, ces scientifiques ont en effet multiplié les prises d’échantillons pour permettre d’étudier en profondeur un phénomène spécifique à ces îles : la prolifération du phytoplancton. « Ce phénomène avait déjà été observé par satellite auparavant », explique le responsable de la mission Marquises, Fabrice Not. « L’eau qui arrive sur l’archipel, amenée par un courant Est-Ouest, est très pauvre en sels nutritifs. Or on observe une prolifération du phytoplancton en aval des îles. On essaie de comprendre comment les communautés planctoniques réagissent à cet enrichissement ».
Le plancton, peuple méconnu de la mer
Pourquoi un tel intérêt pour le plancton ? « Ce sont des organismes vivant qui, comme les plantes, captent le CO² et produisent de l’oxygène !» explique Fabrice Not. « 50% de l’oxygène que nous respirons vient du plancton marin, c’est l’équivalent de la forêt amazonienne ». Le plancton est aussi l’herbe de la mer, et la base de la chaîne alimentaire. L’enjeu de l’expédition est de comprendre comment ces virus, bactéries, protistes et petits animaux réagissent au réchauffement climatique et à l’acidification des océans.
Pour faire ces prélèvements, les scientifiques travaillent au filet, et avec des capteurs réunis en une « rosette » dont Pierre Testor, chercheur au CNRS, explique le fonctionnement :
Aux Marquises, ces scientifiques ont en effet multiplié les prises d’échantillons pour permettre d’étudier en profondeur un phénomène spécifique à ces îles : la prolifération du phytoplancton. « Ce phénomène avait déjà été observé par satellite auparavant », explique le responsable de la mission Marquises, Fabrice Not. « L’eau qui arrive sur l’archipel, amenée par un courant Est-Ouest, est très pauvre en sels nutritifs. Or on observe une prolifération du phytoplancton en aval des îles. On essaie de comprendre comment les communautés planctoniques réagissent à cet enrichissement ».
Le plancton, peuple méconnu de la mer
Pourquoi un tel intérêt pour le plancton ? « Ce sont des organismes vivant qui, comme les plantes, captent le CO² et produisent de l’oxygène !» explique Fabrice Not. « 50% de l’oxygène que nous respirons vient du plancton marin, c’est l’équivalent de la forêt amazonienne ». Le plancton est aussi l’herbe de la mer, et la base de la chaîne alimentaire. L’enjeu de l’expédition est de comprendre comment ces virus, bactéries, protistes et petits animaux réagissent au réchauffement climatique et à l’acidification des océans.
Pour faire ces prélèvements, les scientifiques travaillent au filet, et avec des capteurs réunis en une « rosette » dont Pierre Testor, chercheur au CNRS, explique le fonctionnement :
Certains échantillons sont cryogénisés à -196°, d’autres sont fixés avec de l’éthanol et stockés soit à température ambiante, soit à -40°. Depuis le départ d'Amérique latine, il y a trois mois, 3000 échantillons ont été récoltés. Il y en a eu plus de 19 000 au total depuis le départ de Lorient.
Pour certains scientifiques, cette escale à Papeete marque la fin de l’aventure : plus d’une dizaine de membres de l’équipe regagnent leurs laboratoires respectifs (CNRS, le Laboratoire européen de biologie moléculaire, le laboratoire de l’Océan) , et seront remplacés par d’autres scientifiques. Ils emmèneront avec eux une partie des échantillons de plancton soigneusement maintenus à -40° dans la cale du voilier. Une logistique complexe, puisqu’il faudra conserver la chaîne du froid jusqu’à l'arrivée dans les laboratoires partenaires en Europe (France, Espagne) et aux Etats-Unis. Il faudra plus de 10 ans pour analyser complètement ces échantillons. Pour l’instant, les premiers résultats sont confidentiels.
Après cette étape polynésienne, Tara mettra le cap sur Hawaï, puis vers le « continent de plastique » du Pacifique Nord. Le retour à Lorient est prévu au printemps 2012.
Pour certains scientifiques, cette escale à Papeete marque la fin de l’aventure : plus d’une dizaine de membres de l’équipe regagnent leurs laboratoires respectifs (CNRS, le Laboratoire européen de biologie moléculaire, le laboratoire de l’Océan) , et seront remplacés par d’autres scientifiques. Ils emmèneront avec eux une partie des échantillons de plancton soigneusement maintenus à -40° dans la cale du voilier. Une logistique complexe, puisqu’il faudra conserver la chaîne du froid jusqu’à l'arrivée dans les laboratoires partenaires en Europe (France, Espagne) et aux Etats-Unis. Il faudra plus de 10 ans pour analyser complètement ces échantillons. Pour l’instant, les premiers résultats sont confidentiels.
Après cette étape polynésienne, Tara mettra le cap sur Hawaï, puis vers le « continent de plastique » du Pacifique Nord. Le retour à Lorient est prévu au printemps 2012.