(Photo de la présidence)
Cracovie, le 9 juillet 2017 - Le paysage culturel de Taputapuātea est officiellement inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco. L’annonce a été faite, dimanche (heure européenne), au cours de la 41ème session du Comité du patrimoine mondial de l’Unesco, à Cracovie, en Pologne.
La nouvelle est tombée au petit matin, heure de Tahiti. Le paysage culturel de Taputapuātea, sur l'île de Raiatea est désormais inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Cette décision confère au site une dimension internationale.
> Lire aussi : Taputapuātea : une reconnaissance, des enjeux et des défis
Il était 12h21, heure de Pologne, lorsque le site Taputapuātea a été officiellement inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Le comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture tient en ce moment sa 41ème session à Cracovie, en Pologne et discute depuis vendredi de l’inscription de nouveaux sites remarquables.
Depuis deux jours, les débats avaient tendance à s’éterniser. Ce n’était pas le cas lorsqu’est venu le tour du dossier 23, dédié à Taputapuātea. La discussion a été extrêmement rapide. Le dossier n’a soulevé aucune question de la part des Etats-membres, ni aucun amendement au projet de décision et a provoqué des félicitations unanimes.
Quelques instants plus tôt, le représentant de l’Icomos, le conseil international des monuments et des sites, en charge de l’instruction du dossier, présentait le site et les qualités de Taputapuātea, un paysage culturel, terrestre et marin sur l’ile de Raiatea, « situé au centre du Triangle polynésien au cœur duquel se trouve le marae Taputapuātea, centre politique, cérémoniel, funéraire et religieux » dédié au dieu Oro, « l’endroit où le monde des vivants croise le monde des ancêtres et des dieux ». Le rapport ajoute que, « en tant que foyer ancestral de la culture polynésienne. Taputapuātea revêt une importance exceptionnelle pour les peuples de la Polynésie tout entière, par la manière dont il symbolise leurs origines, les relie à leurs ancêtres et en tant qu’expression de leur spiritualité. Ces idées et connaissances vivantes sont inscrites dans les paysages terrestres et marins de Raiatea et, en particulier, dans les marae pour les rôles centraux qu’ils jouèrent autrefois. » Et d’ajouter : « Le bien est un paysage culturel relique et associatif dont les attributs sont matériels (sites archéologiques, lieux associés à une tradition orale, marae) et immatériels (récits des origines, cérémonies et savoir traditionnel). Il est un exemple exceptionnel de la juxtaposition et de la continuité de valeurs anciennes et modernes du peuple maohi et de sa relation avec le paysage naturel. »
Les Etats-membres qui se sont succédés au micro ont ensuite félicité la France et la Polynésie pour un « dossier très bien préparé » et la qualité « exceptionnelle » du site.
Pour la Jamaïque, Taputapuātea « démontre plus de 1000 ans de traditions » de la culture Maohi, et « symbolise les origines des populations polynésiennes et les relie à leurs ancêtres » pour la Corée du Sud. Pour Cuba, il s’agit d’une « contribution importante à la crédibilité de la liste du Patrimoine mondial.
L’ambassadeur de France a ensuite très vite laissé la parole au président de la Polynésie, Edouard Fritch :
« Je tiens, au nom des Polynésiens et des habitants de l’ile sacrée de Raiatea, à vous exprimer notre émotion, notre fierté et toute notre joie pour la reconnaissance mondiale ». Ce 9 juillet 2017 restera comme « un moment capital, historique qui consacre une civilisation polynésienne extraordinaire, celle de nos pères », ajoute Edouard Fritch, qui tient à le « partager avec nos frères du Pacifique ». Pour lui, cette reconnaissance doit « faire triompher les valeurs universelles de paix, de partage et de préservation des cultures premières ».
Cette inscription est aussi un « défi » : « Nous nous engageons à préserver et à transmettre aux générations futures ce trésor qui est avant tout vivant et que nous voulons partager avec l’humanité toute entière. »
Moment de joie et de fierté pour la délégation polynésienne présente. Heremoana Mamatuaiahutapu, le ministre de la Culture, a même sorti son ukulele pour fêter ce jour en musique.
La nouvelle est tombée au petit matin, heure de Tahiti. Le paysage culturel de Taputapuātea, sur l'île de Raiatea est désormais inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco. Cette décision confère au site une dimension internationale.
> Lire aussi : Taputapuātea : une reconnaissance, des enjeux et des défis
Il était 12h21, heure de Pologne, lorsque le site Taputapuātea a été officiellement inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l’Unesco. Le comité du patrimoine mondial de l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la science et la culture tient en ce moment sa 41ème session à Cracovie, en Pologne et discute depuis vendredi de l’inscription de nouveaux sites remarquables.
Depuis deux jours, les débats avaient tendance à s’éterniser. Ce n’était pas le cas lorsqu’est venu le tour du dossier 23, dédié à Taputapuātea. La discussion a été extrêmement rapide. Le dossier n’a soulevé aucune question de la part des Etats-membres, ni aucun amendement au projet de décision et a provoqué des félicitations unanimes.
Quelques instants plus tôt, le représentant de l’Icomos, le conseil international des monuments et des sites, en charge de l’instruction du dossier, présentait le site et les qualités de Taputapuātea, un paysage culturel, terrestre et marin sur l’ile de Raiatea, « situé au centre du Triangle polynésien au cœur duquel se trouve le marae Taputapuātea, centre politique, cérémoniel, funéraire et religieux » dédié au dieu Oro, « l’endroit où le monde des vivants croise le monde des ancêtres et des dieux ». Le rapport ajoute que, « en tant que foyer ancestral de la culture polynésienne. Taputapuātea revêt une importance exceptionnelle pour les peuples de la Polynésie tout entière, par la manière dont il symbolise leurs origines, les relie à leurs ancêtres et en tant qu’expression de leur spiritualité. Ces idées et connaissances vivantes sont inscrites dans les paysages terrestres et marins de Raiatea et, en particulier, dans les marae pour les rôles centraux qu’ils jouèrent autrefois. » Et d’ajouter : « Le bien est un paysage culturel relique et associatif dont les attributs sont matériels (sites archéologiques, lieux associés à une tradition orale, marae) et immatériels (récits des origines, cérémonies et savoir traditionnel). Il est un exemple exceptionnel de la juxtaposition et de la continuité de valeurs anciennes et modernes du peuple maohi et de sa relation avec le paysage naturel. »
Les Etats-membres qui se sont succédés au micro ont ensuite félicité la France et la Polynésie pour un « dossier très bien préparé » et la qualité « exceptionnelle » du site.
Pour la Jamaïque, Taputapuātea « démontre plus de 1000 ans de traditions » de la culture Maohi, et « symbolise les origines des populations polynésiennes et les relie à leurs ancêtres » pour la Corée du Sud. Pour Cuba, il s’agit d’une « contribution importante à la crédibilité de la liste du Patrimoine mondial.
L’ambassadeur de France a ensuite très vite laissé la parole au président de la Polynésie, Edouard Fritch :
« Je tiens, au nom des Polynésiens et des habitants de l’ile sacrée de Raiatea, à vous exprimer notre émotion, notre fierté et toute notre joie pour la reconnaissance mondiale ». Ce 9 juillet 2017 restera comme « un moment capital, historique qui consacre une civilisation polynésienne extraordinaire, celle de nos pères », ajoute Edouard Fritch, qui tient à le « partager avec nos frères du Pacifique ». Pour lui, cette reconnaissance doit « faire triompher les valeurs universelles de paix, de partage et de préservation des cultures premières ».
Cette inscription est aussi un « défi » : « Nous nous engageons à préserver et à transmettre aux générations futures ce trésor qui est avant tout vivant et que nous voulons partager avec l’humanité toute entière. »
Moment de joie et de fierté pour la délégation polynésienne présente. Heremoana Mamatuaiahutapu, le ministre de la Culture, a même sorti son ukulele pour fêter ce jour en musique.
(Crédit photo : la présidence)