Le maire de Paea veut se faire entendre au sein du Tapura
PAEA, le 09/11/2016 - Rien ne va plus entre le maire de Paea et le président du Tapura Huiraatira, Edouard Fritch. Le comité politique de ce parti s'est réuni mardi soir afin d'entériner le choix du candidat qui sera soutenu par le Tapura. Alors que la majorité a décidé de soutenir Alain Juppé, le maire de Paea fait cavalier seul, en soutenant Nicolas Sarkozy. Interview.
Tāvana, le comité politique du Tapura Huiraatira a choisi de soutenir Alain Juppé, mais pas vous. Pourquoi ?
"À Paea, on se prépare depuis des mois. Nous avons commencé à tourner dans les quartiers, pour demander à la population de venir voter les samedis 19 et 26 novembre. Le 17 septembre, javais déclaré dans la presse, ma déception envers des membres de la majorité actuelle, parce que certains avaient déjà annoncé quel candidat, ils soutiendront, comme le vice-président, etc. je me suis dit pourquoi pas moi ? Mardi soir, le président Edouard m'a demandé de me joindre à la décision commune et d'inviter les électeurs de Paea à voter Alain Juppé. Je ne peux pas, c'est contraire à ma religion."
Votre religion, c'est-à-dire ?
"Je n'ai qu'une parole. J'avais réuni mon conseil municipal, lundi matin, pour leur demander de rallier la cause de Sarkozy, et tout le monde était d'accord. Et c'est la raison pour laquelle, nous avons décidé à Paea, de soutenir la candidature de Sarkozy, du moins pour le premier tour. Ce sera la troisième fois que nous soutiendrons Sarkozy : la première fois, il a été élu ; la seconde, il n'a pas été élu ; et la troisième, on verra samedi prochain."
Pourquoi Sarkozy ? Qu'est-ce qu'il incarne pour vous ?
"Rien du tout. C'est juste que j'ai donné ma parole et c'est tout. J'ai toujours voté pour Sarkozy. Tout le monde me connait : je reste fidèle à mes convictions."
Cette décision n'a rien à voir avec ce qui s'est passé pour les candidatures du Tapura aux législatives ?
"Je ne mélange pas les choses. Mais je vous ferai remarquer tout de même qu'il y a beaucoup à dire au niveau de l'organisation de ces primaires. Il n'y a qu'un bureau de vote pour les communes de Paea et Punaauia pour 26 000 électeurs. Comment peut-on mettre autant d'électeurs dans un seul bureau de vote ?"
Faire cavalier seul, c'est une manière pour vous de tirer la sonnette d'alarme auprès d'Edouard Fritch ?
"Je le ferai plus tard, à l'occasion des législatives. Pour le moment, on s'occupe des primaires. Si c'est Juppé qui remporte ces élections, on se ralliera à lui. Ce qui est important pour nous, ce sont les législatives. Et vous entendrez encore parler de moi à ce moment-là."
Qu'est-ce que cela veut dire ?
"Nous sommes en train de réfléchir sur la meilleure manière de nous manifester à l'occasion des législatives. Je ne suis pas là pour déclarer la guerre à qui que ce soit ; mais je veux qu'on me respecte !"
Ça veut dire que vous continuerez à soutenir la candidature de Tepuaraurii pour les législatives ?
"J'attends sa décision finale, parce que certains membres de mon conseil municipal m'ont dit qu'il se pourrait que Tepuaraurii se désiste. J'attends qu'elle vienne me voir parce que c'est moi qui lui ai demandé de se présenter. Si elle me dit qu'elle se retire pour telle ou telle raison, je la retirerai de la course. Il se pourrait aussi que je mette quelqu'un d'autre à sa place, et ce sera une femme."
Est-ce une femme connue ?
"Peu importe qu'elle soit connue ou pas, parce que quand Jean-Paul Tuaiva s'est présenté, il n'était pas connu, mais c'est Gaston Flosse qui l'était, et Jean-Paul a été élu. Je veux simplement montrer qu'on représente un poids et qu'on prenne en compte cela sur l'échiquier politique. Mais, je peux déjà vous dire que ce sera une jeune femme du conseil municipal et qui porte le même nom de famille que moi."
Envisagez-vous de quitter le Tapura Huiraatira ?
"Non, je veux juste qu'on entende ma voix. Il faut savoir que j'ai été à la base du Tapura Huiraatira. On était peu nombreux à l'époque, les autres se sont ralliés après. Au départ, on était 8 et je n'ai pas l'habitude de changer de parti."
Et comment comptez-vous vous faire entendre ?
"Je ne peux pas vous répondre tout de suite, mais vous le verrez à travers le vote du budget, le mois prochain. À travers aussi, les réunions de travail qui vont se tenir. J'ai beaucoup de respect pour Edouard, mais je ne l'aime plus comme avant. Je le dit franchement. C'est quelqu'un que j'aimais beaucoup. Je le respectais parce qu'il était comme moi, représentant à l'assemblée. Maintenant, qu'il est président, je le respecte, mais ça ne va pas plus loin que ça."
Qu'est-ce qui vous déçois en lui ?
"Ses arbitrages. Lorsqu'on s'est occupé des élections à Papara, il n'a pas soutenu Putai là-bas, c'est moi qui l'ai soutenu. Et maintenant, il travaillé avec Putai pour l'avoir avec lui. Putai n'est plus copain avec Jacquie. Pourquoi ? Y'a-t-il eu des arrangements ? Mais je le saurai, et si jamais, dans cette affaire, j'apprends qu'Edouard n'a pas été franc avec moi, je le descendrai, politiquement parlant. Je n'ai pas l'habitude d'injurier les gens, mais j'ai quand même de l'expérience. J'ai beaucoup d'amis et je sais comment travailler pour être respecté, dans les mois qui viennent."
Tāvana, le comité politique du Tapura Huiraatira a choisi de soutenir Alain Juppé, mais pas vous. Pourquoi ?
"À Paea, on se prépare depuis des mois. Nous avons commencé à tourner dans les quartiers, pour demander à la population de venir voter les samedis 19 et 26 novembre. Le 17 septembre, javais déclaré dans la presse, ma déception envers des membres de la majorité actuelle, parce que certains avaient déjà annoncé quel candidat, ils soutiendront, comme le vice-président, etc. je me suis dit pourquoi pas moi ? Mardi soir, le président Edouard m'a demandé de me joindre à la décision commune et d'inviter les électeurs de Paea à voter Alain Juppé. Je ne peux pas, c'est contraire à ma religion."
Votre religion, c'est-à-dire ?
"Je n'ai qu'une parole. J'avais réuni mon conseil municipal, lundi matin, pour leur demander de rallier la cause de Sarkozy, et tout le monde était d'accord. Et c'est la raison pour laquelle, nous avons décidé à Paea, de soutenir la candidature de Sarkozy, du moins pour le premier tour. Ce sera la troisième fois que nous soutiendrons Sarkozy : la première fois, il a été élu ; la seconde, il n'a pas été élu ; et la troisième, on verra samedi prochain."
Pourquoi Sarkozy ? Qu'est-ce qu'il incarne pour vous ?
"Rien du tout. C'est juste que j'ai donné ma parole et c'est tout. J'ai toujours voté pour Sarkozy. Tout le monde me connait : je reste fidèle à mes convictions."
Cette décision n'a rien à voir avec ce qui s'est passé pour les candidatures du Tapura aux législatives ?
"Je ne mélange pas les choses. Mais je vous ferai remarquer tout de même qu'il y a beaucoup à dire au niveau de l'organisation de ces primaires. Il n'y a qu'un bureau de vote pour les communes de Paea et Punaauia pour 26 000 électeurs. Comment peut-on mettre autant d'électeurs dans un seul bureau de vote ?"
Faire cavalier seul, c'est une manière pour vous de tirer la sonnette d'alarme auprès d'Edouard Fritch ?
"Je le ferai plus tard, à l'occasion des législatives. Pour le moment, on s'occupe des primaires. Si c'est Juppé qui remporte ces élections, on se ralliera à lui. Ce qui est important pour nous, ce sont les législatives. Et vous entendrez encore parler de moi à ce moment-là."
Qu'est-ce que cela veut dire ?
"Nous sommes en train de réfléchir sur la meilleure manière de nous manifester à l'occasion des législatives. Je ne suis pas là pour déclarer la guerre à qui que ce soit ; mais je veux qu'on me respecte !"
Ça veut dire que vous continuerez à soutenir la candidature de Tepuaraurii pour les législatives ?
"J'attends sa décision finale, parce que certains membres de mon conseil municipal m'ont dit qu'il se pourrait que Tepuaraurii se désiste. J'attends qu'elle vienne me voir parce que c'est moi qui lui ai demandé de se présenter. Si elle me dit qu'elle se retire pour telle ou telle raison, je la retirerai de la course. Il se pourrait aussi que je mette quelqu'un d'autre à sa place, et ce sera une femme."
Est-ce une femme connue ?
"Peu importe qu'elle soit connue ou pas, parce que quand Jean-Paul Tuaiva s'est présenté, il n'était pas connu, mais c'est Gaston Flosse qui l'était, et Jean-Paul a été élu. Je veux simplement montrer qu'on représente un poids et qu'on prenne en compte cela sur l'échiquier politique. Mais, je peux déjà vous dire que ce sera une jeune femme du conseil municipal et qui porte le même nom de famille que moi."
Envisagez-vous de quitter le Tapura Huiraatira ?
"Non, je veux juste qu'on entende ma voix. Il faut savoir que j'ai été à la base du Tapura Huiraatira. On était peu nombreux à l'époque, les autres se sont ralliés après. Au départ, on était 8 et je n'ai pas l'habitude de changer de parti."
Et comment comptez-vous vous faire entendre ?
"Je ne peux pas vous répondre tout de suite, mais vous le verrez à travers le vote du budget, le mois prochain. À travers aussi, les réunions de travail qui vont se tenir. J'ai beaucoup de respect pour Edouard, mais je ne l'aime plus comme avant. Je le dit franchement. C'est quelqu'un que j'aimais beaucoup. Je le respectais parce qu'il était comme moi, représentant à l'assemblée. Maintenant, qu'il est président, je le respecte, mais ça ne va pas plus loin que ça."
Qu'est-ce qui vous déçois en lui ?
"Ses arbitrages. Lorsqu'on s'est occupé des élections à Papara, il n'a pas soutenu Putai là-bas, c'est moi qui l'ai soutenu. Et maintenant, il travaillé avec Putai pour l'avoir avec lui. Putai n'est plus copain avec Jacquie. Pourquoi ? Y'a-t-il eu des arrangements ? Mais je le saurai, et si jamais, dans cette affaire, j'apprends qu'Edouard n'a pas été franc avec moi, je le descendrai, politiquement parlant. Je n'ai pas l'habitude d'injurier les gens, mais j'ai quand même de l'expérience. J'ai beaucoup d'amis et je sais comment travailler pour être respecté, dans les mois qui viennent."