Crédit CNA / AFP
Taipei, Taïwan | AFP | mardi 20/02/2024 - Taïwan a appelé Pékin à "être rationnel" mardi à la suite d'un incident mortel impliquant un bateau chinois et les garde-côtes taïwanais, le Premier ministre de l'île réaffirmant qu'il continuera de protéger ses eaux territoriales.
La semaine dernière, deux membres d'équipage chinois sont morts après le naufrage d'un bateau près de Kinmen, une île administrée par Taipei mais située à seulement cinq kilomètres de la ville de Xiamen sur le continent (est de la Chine).
Le bateau a été pris en chasse par des garde-côtes taïwanais car il se trouvait dans des eaux interdites, provoquant la chute à l'eau de l'équipage.
Après cet incident naval, la Chine a annoncé renforcer ses patrouilles dans les eaux taïwanaises et, lundi, des garde-côtes chinois sont brièvement montés à bord d'un bateau de croisière taïwanais pour contrôler les coordonnées du capitaine et des passagers.
La Chine considère Taïwan comme l'une de ses provinces bien qu'elle n'exerce aucune souveraineté sur ce territoire insulaire de 23 millions d'habitants et ses îles adjacentes.
Mardi, le Premier ministre taïwanais Chen Chien-jen a déclaré que les deux parties connaissaient les "zones maritimes restreintes et interdites" depuis 1992.
"Nous continuerons à protéger ces zones maritimes afin de garantir la sécurité dans nos eaux territoriales et les droits de nos pêcheurs", a-t-il déclaré à la presse.
"Nous espérons que les deux parties pourront être rationnelles, équitables et coopérer pour assurer la sécurité des eaux de Kinmen-Xiamen afin que les populations des deux côtés du détroit puissent dialoguer de manière saine et ordonnée", a-t-il ajouté.
Le ministre taïwanais de la Défense a indiqué que l'armée ne s'impliquerait pas, laissant aux garde-côtes le soin de surveiller les eaux autour de Kinmen, "parce que nous voulons éviter une guerre".
"Si nous intervenons, le conflit s'aggravera, ce que nous ne souhaitons pas", a déclaré Chiu Kuo-cheng à la presse. "Réglons la question de manière pacifique", a-t-il insisté.
"Accord tacite"
Pékin n'exclut pas de recourir à la force pour ramener Taïwan dans son giron, et a intensifié ces dernières années la pression militaire sur l'île autonome démocratique en déployant quasi-quotidiennement des avions de guerre et des navires autour de l'île.
L'élection présidentielle taïwanaise en janvier a été remportée par Lai Ching-te, issu d'un parti militant traditionnellement pour l'indépendance, a encore crispé des relations déjà très tendues entre Pékin et Taipei.
Mardi, le ministère taïwanais de la Défense a déclaré avoir détecté 24 avions de guerre chinois autour de l'île au cours des dernières 24 heures, un chiffre en légère hausse par rapport aux jours précédents.
Les proches des deux membres d'équipage décédés sont arrivés à Kinmen mardi, accompagnés de représentants de la Société de la Croix-Rouge de Chine.
Li Zhaohui, représentant de la Croix-Rouge, a déclaré à la presse que cet "incident vicieux avait suscité une vive indignation en Chine".
"L'objectif de notre voyage à Kinmen est de comprendre la vérité, d'aider les membres des familles à faire face aux conséquences de l'incident et de ramener les deux survivants", a-t-il déclaré.
Les familles devraient participé à des rituels religieux en l'honneur des défunts, qui seront incinérés, et resteront à Kinmen jusqu'à mercredi.
La Chine a condamné l'incident. Zhu Fenglian, porte-parole du bureau des Affaires taïwanaises de Pékin, a déclaré lundi que Taipei devrait faciliter la visite des familles pour "éviter de blesser davantage les sentiments des compatriotes de part et d'autre" du détroit.
De leur côté, les garde-côtes taïwanais ont défendu la procédure employée lors de la course poursuite qui a conduit à l'accident mortel, déplorant que l'équipage chinois ait refusé de coopérer.
Il n'est pas rare que des navires chinois et taïwanais pénètrent accidentellement dans les eaux de l'autre partie.
La députée de Kinmen Chen Yu-jen a déclaré que les garde-côtes chinois avaient arraisonné lundi un navire de croisière taïwanais, après qu'il eut navigué "sur environ un kilomètre" dans les eaux chinoises.
"Lorsque les relations entre les deux parties étaient relativement pacifiques, nous n'arraisonnions pas les bateaux de l'autre (...) C'est parce qu'à l'époque, il y avait un accord tacite et que les deux parties ne prenaient pas de mesures plus sévères", a-t-elle déclaré aux journalistes.
Mais aujourd'hui, alors que les relations entre les deux rives se sont tendues, Mme Chen a exhorté les bateaux de touristes et les pêcheurs taïwanais à rester dans leurs eaux.
"C'est le moyen le plus sûr", a souligné Mme Chen.
La semaine dernière, deux membres d'équipage chinois sont morts après le naufrage d'un bateau près de Kinmen, une île administrée par Taipei mais située à seulement cinq kilomètres de la ville de Xiamen sur le continent (est de la Chine).
Le bateau a été pris en chasse par des garde-côtes taïwanais car il se trouvait dans des eaux interdites, provoquant la chute à l'eau de l'équipage.
Après cet incident naval, la Chine a annoncé renforcer ses patrouilles dans les eaux taïwanaises et, lundi, des garde-côtes chinois sont brièvement montés à bord d'un bateau de croisière taïwanais pour contrôler les coordonnées du capitaine et des passagers.
La Chine considère Taïwan comme l'une de ses provinces bien qu'elle n'exerce aucune souveraineté sur ce territoire insulaire de 23 millions d'habitants et ses îles adjacentes.
Mardi, le Premier ministre taïwanais Chen Chien-jen a déclaré que les deux parties connaissaient les "zones maritimes restreintes et interdites" depuis 1992.
"Nous continuerons à protéger ces zones maritimes afin de garantir la sécurité dans nos eaux territoriales et les droits de nos pêcheurs", a-t-il déclaré à la presse.
"Nous espérons que les deux parties pourront être rationnelles, équitables et coopérer pour assurer la sécurité des eaux de Kinmen-Xiamen afin que les populations des deux côtés du détroit puissent dialoguer de manière saine et ordonnée", a-t-il ajouté.
Le ministre taïwanais de la Défense a indiqué que l'armée ne s'impliquerait pas, laissant aux garde-côtes le soin de surveiller les eaux autour de Kinmen, "parce que nous voulons éviter une guerre".
"Si nous intervenons, le conflit s'aggravera, ce que nous ne souhaitons pas", a déclaré Chiu Kuo-cheng à la presse. "Réglons la question de manière pacifique", a-t-il insisté.
"Accord tacite"
Pékin n'exclut pas de recourir à la force pour ramener Taïwan dans son giron, et a intensifié ces dernières années la pression militaire sur l'île autonome démocratique en déployant quasi-quotidiennement des avions de guerre et des navires autour de l'île.
L'élection présidentielle taïwanaise en janvier a été remportée par Lai Ching-te, issu d'un parti militant traditionnellement pour l'indépendance, a encore crispé des relations déjà très tendues entre Pékin et Taipei.
Mardi, le ministère taïwanais de la Défense a déclaré avoir détecté 24 avions de guerre chinois autour de l'île au cours des dernières 24 heures, un chiffre en légère hausse par rapport aux jours précédents.
Les proches des deux membres d'équipage décédés sont arrivés à Kinmen mardi, accompagnés de représentants de la Société de la Croix-Rouge de Chine.
Li Zhaohui, représentant de la Croix-Rouge, a déclaré à la presse que cet "incident vicieux avait suscité une vive indignation en Chine".
"L'objectif de notre voyage à Kinmen est de comprendre la vérité, d'aider les membres des familles à faire face aux conséquences de l'incident et de ramener les deux survivants", a-t-il déclaré.
Les familles devraient participé à des rituels religieux en l'honneur des défunts, qui seront incinérés, et resteront à Kinmen jusqu'à mercredi.
La Chine a condamné l'incident. Zhu Fenglian, porte-parole du bureau des Affaires taïwanaises de Pékin, a déclaré lundi que Taipei devrait faciliter la visite des familles pour "éviter de blesser davantage les sentiments des compatriotes de part et d'autre" du détroit.
De leur côté, les garde-côtes taïwanais ont défendu la procédure employée lors de la course poursuite qui a conduit à l'accident mortel, déplorant que l'équipage chinois ait refusé de coopérer.
Il n'est pas rare que des navires chinois et taïwanais pénètrent accidentellement dans les eaux de l'autre partie.
La députée de Kinmen Chen Yu-jen a déclaré que les garde-côtes chinois avaient arraisonné lundi un navire de croisière taïwanais, après qu'il eut navigué "sur environ un kilomètre" dans les eaux chinoises.
"Lorsque les relations entre les deux parties étaient relativement pacifiques, nous n'arraisonnions pas les bateaux de l'autre (...) C'est parce qu'à l'époque, il y avait un accord tacite et que les deux parties ne prenaient pas de mesures plus sévères", a-t-elle déclaré aux journalistes.
Mais aujourd'hui, alors que les relations entre les deux rives se sont tendues, Mme Chen a exhorté les bateaux de touristes et les pêcheurs taïwanais à rester dans leurs eaux.
"C'est le moyen le plus sûr", a souligné Mme Chen.