La victime a heureusement eu la présence d'esprit de se jeter entre deux véhicules pour éviter la flèche. Elle a néanmoins été sérieusement blessée à l'œil.
PAPEETE, le 11 janvier 2016 - Une altercation entre voisins d'une même famille a failli tourner au drame, samedi dernier à Taiarapu ouest. Énervé par un jeune neveu qu'il accusait de vol et de laisser divaguer son chien, son oncle de 50 ans n'a pas hésité à lui tirer de dessus au fusil de chasse sous-marine.
Le tribunal correctionnel réuni en comparution immédiate a jugé et condamné à 18 mois de prison dont 6 mois ferme, ce lundi après-midi, un quinquagénaire prévenu d'avoir tiré au fusil harpon sur l'un de ses neveux avant de se jeter sur lui, à terre, pour lui arracher un œil avec les doigts.
Les faits remontent à samedi dernier, au lieu-dit le plateau des ananas à Taiarapu ouest. Le prévenu et sa victime, qui vivent chichement de chasse et d'agriculture, partagent un lopin de terre avec d'autres membres de la famille sur ce terrain en indivision où la cohabitation n'est pas toujours facile, comme le démontrera la suite des événements.
Un réflexe qui lui sauve la vie
L'aîné des deux hommes soupçonne le plus jeune de se servir allègrement dans son fa'a'apu. Des accusations sans preuves mais qui font monter la tension depuis quelques temps déjà. Il n'aime pas non plus quand son neveu confie la surveillance du cabanon qui lui sert de maison à son chien, qui divague en liberté. Et la goutte d'eau qui a fait déborder le vase samedi, c'est justement ce chien, que la victime aurait lancé la veille sur la femme du prévenu tout en lui donnant l'ordre de mordre. Des accusations sans preuves là encore, mais qui ont plongé l'oncle dans une rage folle quand sa vahine lui a raconté l'histoire.
A jeun mais hors de lui, le quinquagénaire s'est alors emparé d'un fusil de chasse sous-marine qu'il a pris soin d'armer de sa flèche, élastiques tendus. Arrivé à hauteur du neveu, et devant de nombreux témoins, il n'a pas hésité à mettre en joue le malheureux avant de presser la queue de détente. "J'ai essayé de parler pour qu'on s'explique mais il ne m'en a pas laissé le temps, j'ai compris qu'il allait tirer" a témoigné la victime à la barre, encore sidérée par ce qu'elle a vécu. "J'ai juste eu le temps de me jeter entre deux voitures qui se trouvaient là". La flèche finira sa course dans la tôle mais l'oncle aura le temps de se jeter sur le malheureux pour tenter de lui arracher un œil à mains nues, avant que des témoins n'interviennent pour le maîtriser et préviennent les gendarmes.
"Ce n'est pas dans ma nature de faire ça, je voulais juste le menacer" s'est défendu l'oncle, ce lundi à la barre. "Le problème c'est que vous avez tiré la flèche !" insiste le président du tribunal. "Et que si votre neveu n'avait pas eu le réflexe salvateur de se jeter entre deux voitures, c'est dans son corps que la flèche aurait fini. De là à penser que vous aviez l'intention de le tuer, il y a un pas que certains ont même franchi, monsieur". Et le magistrat de rappeler que si l'accusation a requalifié les faits en violences volontaires avec arme, c'est pour une tentative d'homicide que les gendarmes avaient initialement été saisis. Le parquet avait d'ailleurs requis une peine de l'ordre de 2 ans ferme avec mandat de dépôt à l'audience, convaincu que le prévenu avait prémédité son agression.
Le tribunal correctionnel réuni en comparution immédiate a jugé et condamné à 18 mois de prison dont 6 mois ferme, ce lundi après-midi, un quinquagénaire prévenu d'avoir tiré au fusil harpon sur l'un de ses neveux avant de se jeter sur lui, à terre, pour lui arracher un œil avec les doigts.
Les faits remontent à samedi dernier, au lieu-dit le plateau des ananas à Taiarapu ouest. Le prévenu et sa victime, qui vivent chichement de chasse et d'agriculture, partagent un lopin de terre avec d'autres membres de la famille sur ce terrain en indivision où la cohabitation n'est pas toujours facile, comme le démontrera la suite des événements.
Un réflexe qui lui sauve la vie
L'aîné des deux hommes soupçonne le plus jeune de se servir allègrement dans son fa'a'apu. Des accusations sans preuves mais qui font monter la tension depuis quelques temps déjà. Il n'aime pas non plus quand son neveu confie la surveillance du cabanon qui lui sert de maison à son chien, qui divague en liberté. Et la goutte d'eau qui a fait déborder le vase samedi, c'est justement ce chien, que la victime aurait lancé la veille sur la femme du prévenu tout en lui donnant l'ordre de mordre. Des accusations sans preuves là encore, mais qui ont plongé l'oncle dans une rage folle quand sa vahine lui a raconté l'histoire.
A jeun mais hors de lui, le quinquagénaire s'est alors emparé d'un fusil de chasse sous-marine qu'il a pris soin d'armer de sa flèche, élastiques tendus. Arrivé à hauteur du neveu, et devant de nombreux témoins, il n'a pas hésité à mettre en joue le malheureux avant de presser la queue de détente. "J'ai essayé de parler pour qu'on s'explique mais il ne m'en a pas laissé le temps, j'ai compris qu'il allait tirer" a témoigné la victime à la barre, encore sidérée par ce qu'elle a vécu. "J'ai juste eu le temps de me jeter entre deux voitures qui se trouvaient là". La flèche finira sa course dans la tôle mais l'oncle aura le temps de se jeter sur le malheureux pour tenter de lui arracher un œil à mains nues, avant que des témoins n'interviennent pour le maîtriser et préviennent les gendarmes.
"Ce n'est pas dans ma nature de faire ça, je voulais juste le menacer" s'est défendu l'oncle, ce lundi à la barre. "Le problème c'est que vous avez tiré la flèche !" insiste le président du tribunal. "Et que si votre neveu n'avait pas eu le réflexe salvateur de se jeter entre deux voitures, c'est dans son corps que la flèche aurait fini. De là à penser que vous aviez l'intention de le tuer, il y a un pas que certains ont même franchi, monsieur". Et le magistrat de rappeler que si l'accusation a requalifié les faits en violences volontaires avec arme, c'est pour une tentative d'homicide que les gendarmes avaient initialement été saisis. Le parquet avait d'ailleurs requis une peine de l'ordre de 2 ans ferme avec mandat de dépôt à l'audience, convaincu que le prévenu avait prémédité son agression.