"Ils sont capables de mentir pour gagner. Et ça c’est grave", s'est indigné Jean-Christophe Bouissou, mercredi.
PAPEETE, 25 avril 2018 - Le porte-parole du gouvernement Fritch a réagi mercredi à propos de la tentative de rapprochement organisée la veille entre le Tahoera’a et le Tavini, en vue d'une alliance pour le second tour des Territoriales.
Mardi, les trois listes éligibles au second tour des élections territoriales 2018 ont décidé de se présenter en ordre dispersé au scrutin du 6 mai. Il demeure que, de l’aveu même du mandataire administratif et financier du Tavini Huiraatira, Etienne Chimin, une ultime tentative d’accord a eu lieu à la mi-journée, en présence de Gaston Flosse et d’Oscar Temaru et à l’invitation du Tahoera’a Huiraatira.
De toute évidence, celle-ci n’a débouché sur rien de nouveau. Le Tavini a déposé sa candidature en milieu d’après-midi, avec une liste inchangée pour le scrutin du 6 mai. Peu avant la clôture du bureau de la réglementation et des élections du Haut-commissariat, vers 17 h 40, Laina Oopa, la mandataire du parti orange a officialisé la candidature Tahoera’a pour le second tour. "J’avais beaucoup de travail à faire", a-t-elle simplement lâché à la presse, pour justifier sa présentation tardive. Le dernier délai était fixé à 18 heures.
Aujourd’hui, tout cela pourrait apparaître comme un non-événement. Il y aura une triangulaire le 6 mai. Les trois partis politiques admissibles au second tour se présentent en ordre dispersés. Les deux challengers devront battre la campagne pour tenter d’infléchir en leur faveur les 80000 abstentionnistes du premier tour, ou au moins la part d'entre eux susceptible de se manifester au second. Rien de neuf par rapport à la situation de dimanche soir.
Mais Jean-Christophe Bouissou n’a pas souhaité l’entendre de cette oreille. Le porte-parole du gouvernement a invité la presse à recueillir sa réaction, mercredi. L’objet était de mettre en relief le caractère sournois de la tentative d’entente ourdie la veille : "La question a été posée par les rédactions, directement. Question très simple : Allez-vous vous rapprocher, éventuellement fusionner ? Ils ont répondu non. Ils ont menti à la population. C’est ça la réalité de leur politique : ils sont capables de mentir pour gagner. Donc en réalité, la fin justifie les moyens. Et ça c’est grave", s’est-il plu à insister, en marge de la conférence de presse organisée à l’issue du Conseil des ministres.
"Ils nous avaient affirmés, les uns et les autres qu’il n’y aurait pas de rapprochement, que c’était impossible, que le Tahoera’a irait jusqu’au bout de sa logique, de même que le Tavini Huiraatira (…), mais en réalité, pour détrôner Edouard Fritch, ils sont prêts à tout, y-compris à pactiser". Et pour Bouissou, "changer littéralement d’objectif, sur le plan idéologique, montre qu’en réalité ils ne considèrent pas les principes qui les animent comme étant quelque chose de fondamental".
C’est de bonne guerre pour le Tapura Huiraatira. La campagne du second tour devait nécessairement passer par une séquence de dénigrement des adversaires.
Mardi, les trois listes éligibles au second tour des élections territoriales 2018 ont décidé de se présenter en ordre dispersé au scrutin du 6 mai. Il demeure que, de l’aveu même du mandataire administratif et financier du Tavini Huiraatira, Etienne Chimin, une ultime tentative d’accord a eu lieu à la mi-journée, en présence de Gaston Flosse et d’Oscar Temaru et à l’invitation du Tahoera’a Huiraatira.
De toute évidence, celle-ci n’a débouché sur rien de nouveau. Le Tavini a déposé sa candidature en milieu d’après-midi, avec une liste inchangée pour le scrutin du 6 mai. Peu avant la clôture du bureau de la réglementation et des élections du Haut-commissariat, vers 17 h 40, Laina Oopa, la mandataire du parti orange a officialisé la candidature Tahoera’a pour le second tour. "J’avais beaucoup de travail à faire", a-t-elle simplement lâché à la presse, pour justifier sa présentation tardive. Le dernier délai était fixé à 18 heures.
Aujourd’hui, tout cela pourrait apparaître comme un non-événement. Il y aura une triangulaire le 6 mai. Les trois partis politiques admissibles au second tour se présentent en ordre dispersés. Les deux challengers devront battre la campagne pour tenter d’infléchir en leur faveur les 80000 abstentionnistes du premier tour, ou au moins la part d'entre eux susceptible de se manifester au second. Rien de neuf par rapport à la situation de dimanche soir.
Mais Jean-Christophe Bouissou n’a pas souhaité l’entendre de cette oreille. Le porte-parole du gouvernement a invité la presse à recueillir sa réaction, mercredi. L’objet était de mettre en relief le caractère sournois de la tentative d’entente ourdie la veille : "La question a été posée par les rédactions, directement. Question très simple : Allez-vous vous rapprocher, éventuellement fusionner ? Ils ont répondu non. Ils ont menti à la population. C’est ça la réalité de leur politique : ils sont capables de mentir pour gagner. Donc en réalité, la fin justifie les moyens. Et ça c’est grave", s’est-il plu à insister, en marge de la conférence de presse organisée à l’issue du Conseil des ministres.
"Ils nous avaient affirmés, les uns et les autres qu’il n’y aurait pas de rapprochement, que c’était impossible, que le Tahoera’a irait jusqu’au bout de sa logique, de même que le Tavini Huiraatira (…), mais en réalité, pour détrôner Edouard Fritch, ils sont prêts à tout, y-compris à pactiser". Et pour Bouissou, "changer littéralement d’objectif, sur le plan idéologique, montre qu’en réalité ils ne considèrent pas les principes qui les animent comme étant quelque chose de fondamental".
C’est de bonne guerre pour le Tapura Huiraatira. La campagne du second tour devait nécessairement passer par une séquence de dénigrement des adversaires.