Tahiti s'invite dans le circuit mondial de judo


Kerian Vasapolli (-66 kg) sera l'un des 29 judokas tahitiens à suivre à Arue ce week-end pour la première édition du Tahiti Oceania Open.
Tahiti, le 31 août 2022 - La fédération polynésienne de judo organise, samedi et dimanche à Arue, la première édition du Tahiti Oceania Open, compétition labellisée IJF et inscrite au circuit mondial de judo. Dix nations seront représentées et feront face aux 29 judokas tahitiens engagés dans le tournoi. 

Événement historique ce week-end pour le judo polynésien. Le complexe Boris Léontieff, à Arue, accueillera, samedi et dimanche, la première compétition labellisée par la Fédération internationale de judo (IJF). Sobrement baptisé, Tahiti Oceania Open, l'épreuve est classée au premier échelon des événements IJF, au rang de “Continental Open”, permettant au fenua d'apparaitre pour la première fois sur la carte du circuit mondial (World Tour). 

“C'est une compétition que l'Union océanienne de judo, présidée par le Tahitien Rehia Davio, nous a proposé il y a presque deux ans. L'année dernière on n'a pas pu l'organiser à cause des contraintes sanitaires. C'est donc une belle opportunité que l'on a cette année de pouvoir organiser un tel événement à Tahiti”, indique le conseiller technique de la fédération polynésienne de judo (FPJ), Franck Bellard.

Des combattants olympiques au rendez-vous

La première édition du Tahiti Oceania Open réunira donc, samedi et dimanche à Arue, des judokas issus d'une dizaine de nations, des États-Unis, des Philippines et évidemment des nations de toute l'Océanie feront également le déplacement avec notamment en tête l'Australie, la Nouvelle-Zélande ou encore la Nouvelle-Calédonie. “Ce tournoi rapportera 100 points au ranking mondial au vainqueur. On touche donc des judokas qui sont classés au niveau mondial et qui cherchent globalement à rentrer dans les 100 meilleurs du monde pour pouvoir faire les championnats du monde”, explique Franck Bellard. 

Et il y a aura en effet du beau monde. Deux combattants olympiques fouleront notamment les tatamis de la salle Boris Léontieff. L'Américain, Nicholas Delpolopolo (-73 kg), septième des JO de Rio en 2016, et le Fidjien, Tevita Takayawa (-100 kg) qui a été éliminé dès son entrée en lice l'année dernière aux JO de Tokyo et qui tape à la porte des 100 meilleurs mondiaux. Le Philippin, Keisei Nakano (-73 kg), actuel 101e mondial, sera également un combattant à suivre ce week-end. 

Du côté des dames, la Néo-zélandaise, Sydnee Andrews (+78 kg), devrait être la combattante à suivre. Cette dernière, classée 78e mondial, a décroché début août, à Birmingham, une médaille de bronze lors des Jeux du Commonwealth. Et en juin dernier, à Madrid, elle s'était également classée troisième d'une étape du World Tour. Sa compatriote kiwi, Christie Qona (-57 kg), classée dans les 200 meilleurs mondiaux de sa catégorie, sera aussi à suivre à Arue. 

Pas d'objectif de médailles

Face à tout ce beau monde, la fédération polynésienne de judo avait retenu au départ 30 judokas pour cette compétition. Mais un combattant, engagé chez les -73 kg, s'est blessé il y a quelques jours à l'entraînement et ne sera pas en mesure de tenir sa place. Ils seront donc 29 Tahitiens sur le tatami de Arue. Au total 55 judokas s'affronteront samedi et dimanche. 

“Pour cette année on est sur un niveau qui devrait être plus proche des Jeux du Pacifique. On est sur 14 catégories, l'objectif de la fédération est d'en remporter le maximum pour être la meilleure nation de ce tournoi”, ajoute le conseiller technique de la fédération polynésienne de judo. “Même si sur quelques catégories on a des étrangers très bien classés, notamment chez les -73 kg messieurs avec Nicholas Delpopolo et les -100 kg avec le Fidjien Tevita Takayawa (…) Pas de calcul et pas d'objectif de médailles. C'est la première fois que j’assisterai à une compétition dans le Pacifique, je ne connais pas l'opposition. Mais je sais que notre équipe s'est bien préparée.” 

Et la sélection tahitienne a aussi de beaux arguments à faire valoir. Chez les féminines pour commencer, Rauhiti Vernaudon (+78 kg), première judokate polynésienne médaillée aux championnats de France 1ère division. Des combattantes telles que Laetitia Wuillmet (-57 kg), Poeti Golhen (-57 kg) et Teraimatuatini Bopp (-63 kg) devraient également pouvoir tirer leur épingle du jeu. Du côté des hommes, des “anciens” comme Gaston Lafon (-73 kg) et Cyril Gaudemer (-90 kg) tâcheront de montrer la voie aux plus jeunes. “On a vraiment deux profils chez nos Tahitiens. D'un côté il y a les très jeunes, des cadets, des juniors, qui sont dans la construction. Ce sont de bons judokas qui vont se confronter ce week-end à des athlètes plus âgés. Pour eux on est dans une perspective d'engranger de l'expérience en vue des Jeux de Tahiti de 2027. Je pense que certains d'entre-eux pourraient se révéler ce week-end”, insiste Franck Bellard. 

Le rendez-vous est donc pris pour samedi et la première journée de compétition. 

Les judokas tahitiens engagés

Femmes
Ramahere Deflandre (-52 kg), Laetitia Wuillmet (-57 kg), Poetiti Golhen (-57 kg), Teraimatuatini Bopp (-63 kg), Teeeva Faaruia (-70 kg), Carla Nzossi Elecka (-70 kg), Haukea Vitielli (-70 kg), Rauhiti Vernaudon (+78 kg)

Hommes
Anthony Tchekemian (-60 kg), Titouan Sola (-60 kg), Manatoa Luciani (-66 kg), Tamaterai Hervé (-66 kg), Kerian Vasapolli (-66 kg), Gaston Lafon (-73 kg), Tom Gustin (-73 kg), Noa Gustin (-73 kg), Gabriel Lao (-73 kg), Nicolas Tivant (-81 kg), Romain Mulot (-81 kg), Vydal Samin (-81 kg), Rick Li (-81 kg), Cyril Gaudemer (-90 kg), Julien Ragusa (-90 kg), Maevarau Le Gayic (-90 kg), David Chevalier (-90 kg), Evan Jolif (-100 kg), Jérémy Picard (+100 kg), Alexandre Souillard (+100 kg), Samasona Tevaearai (+100 kg)

Rédigé par Désiré Teivao le Mercredi 31 Aout 2022 à 18:41 | Lu 984 fois