Le projet martiniquais devrait être achevé en 2019
PAPEETE, le 15 juin 2015- Créer de l’énergie à partie de l’océan Pacifique. Une idée qui pourrait se concrétiser en 2016 grâce à une centrale d’énergie thermique marine (ETM) basée à 5 km des côtes de Tahiti. Pour convaincre de l’utilité d’un tel projet, le cluster maritime, présidé par Gérard Siu, a invité Sylvain de Mullenheim, directeur général du groupe DCNS (énergies marines), à rencontrer les acteurs économiques polynésiens du 8 au 12 juin.
Beaucoup de Polynésiens trouvent leur facture d’électricité trop élevée. Pour la diminuer il devient nécessaire de trouver d’autres sources d’énergie, et l’eau du Pacifique apparaît comme une bonne solution. Sylvain de Mullenheim, directeur général du groupe DCNS (énergies marines), est venu présenter son projet de centrale d’énergie thermique marine (ETM) à Tahiti du 8 au 12 juin. Celle-ci permettrait d’exploiter la différence de température de l’eau entre la surface et les profondeurs pour créer de l’énergie. « A la manière d’un frigidaire qui produit du chaud et du froid », explique Sylvain de Mullenheim. Les eaux du Pacifique s’avèrent donc idéales pour ce genre de centrale car en surface elle atteint les 26 degrés contre 4 degrés dans les abysses. « Tahiti serait le rêve pour développer l’énergie thermique des mers », confirme-t-il lors d’une conférence de presse de présentation du projet, le 12 juin.
Investissements privés
Reste à convaincre les investisseurs polynésiens. Et la partie n’est pas gagnée car DCNS, entreprise publique appartenant en majorité à l’Etat Français et à Thalès, n’en est pas à son coup d’essai. En 2010, un projet de centrale ETM avait déjà été lancé avec la société Pacific Otec mais il n’avait jamais vu le jour. « Nous n’avons pas été suffisamment bons collectivement », reconnaît Sylvain de Mullenheim. Pendant cinq ans, les recherches ont continué et une première centrale thermique de 10 Mégawatt sortira de l’eau en 2019 en Martinique. Si le futur projet tahitien voit le jour, le directeur du groupe DCNS « n’est pas inquiet sur le financement de cette centrale » mais ne donne pas le prix. « Nous souhaitons que les financements soient privés », précise-t-il. Pour lui, Tahiti doit être la première île du Pacifique à exploiter de l’énergie marine car son infrastructure demeure plus importante que dans d’autres îles (port profond, aéroport international, capacité d’accueil…).
Beaucoup de Polynésiens trouvent leur facture d’électricité trop élevée. Pour la diminuer il devient nécessaire de trouver d’autres sources d’énergie, et l’eau du Pacifique apparaît comme une bonne solution. Sylvain de Mullenheim, directeur général du groupe DCNS (énergies marines), est venu présenter son projet de centrale d’énergie thermique marine (ETM) à Tahiti du 8 au 12 juin. Celle-ci permettrait d’exploiter la différence de température de l’eau entre la surface et les profondeurs pour créer de l’énergie. « A la manière d’un frigidaire qui produit du chaud et du froid », explique Sylvain de Mullenheim. Les eaux du Pacifique s’avèrent donc idéales pour ce genre de centrale car en surface elle atteint les 26 degrés contre 4 degrés dans les abysses. « Tahiti serait le rêve pour développer l’énergie thermique des mers », confirme-t-il lors d’une conférence de presse de présentation du projet, le 12 juin.
Investissements privés
Reste à convaincre les investisseurs polynésiens. Et la partie n’est pas gagnée car DCNS, entreprise publique appartenant en majorité à l’Etat Français et à Thalès, n’en est pas à son coup d’essai. En 2010, un projet de centrale ETM avait déjà été lancé avec la société Pacific Otec mais il n’avait jamais vu le jour. « Nous n’avons pas été suffisamment bons collectivement », reconnaît Sylvain de Mullenheim. Pendant cinq ans, les recherches ont continué et une première centrale thermique de 10 Mégawatt sortira de l’eau en 2019 en Martinique. Si le futur projet tahitien voit le jour, le directeur du groupe DCNS « n’est pas inquiet sur le financement de cette centrale » mais ne donne pas le prix. « Nous souhaitons que les financements soient privés », précise-t-il. Pour lui, Tahiti doit être la première île du Pacifique à exploiter de l’énergie marine car son infrastructure demeure plus importante que dans d’autres îles (port profond, aéroport international, capacité d’accueil…).
De gauche à droite : Stanley Ellacott, vice-président du cluster maritime, Gérard Siu, président du cluster maritime et Sylvain Mullenheim, directeur général du groupe DCNS (énergies marines).
La centrale serait ancrée à plus de 1000 mètres de profondeur et ferait la taille d’un immeuble de 10 mètres. Elle produirait ainsi entre 10 et 20 mégawatts d’énergie pour les Tahitiens. L’objectif serait également de former de la main-d’œuvre locale, capable d’exploiter la machine et ensuite exporter leur savoir-faire.
Pendant sa semaine à Tahiti, Sylvain De Mullenheim a notamment rencontré EDT, acteur majeur pour la réussite de ce projet. D’ici à la fin de l’année, il espère que « l’architecture » de l’ETM soit dessinée pour pouvoir la lancer par « phase » à partir de 2016. Reste à savoir si la centrale d’énergie thermique marine fera réellement baisser la facture d’électricité des Polynésiens.
Pendant sa semaine à Tahiti, Sylvain De Mullenheim a notamment rencontré EDT, acteur majeur pour la réussite de ce projet. D’ici à la fin de l’année, il espère que « l’architecture » de l’ETM soit dessinée pour pouvoir la lancer par « phase » à partir de 2016. Reste à savoir si la centrale d’énergie thermique marine fera réellement baisser la facture d’électricité des Polynésiens.
Trois questions à Gérard Siu, président du Cluster maritime de Polynésie française
Pourquoi les énergies thermiques marines sont des énergies propres ?
Grâce à la centrale d’énergie thermique marine (ETM), on ne rejette rien dans la nature. Elle produit de l’énergie renouvelable basée sur la température de l’eau en surface et en profondeur. La Polynésie compte 99 % d’espace maritime et même pas 1 % de terre, nous avons largement de quoi exploiter cette énergie propre.
Quels sont les atouts concrets d’une telle centrale pour les Polynésiens ?
Les Polynésiens payent la facture de l’énergie. Les tarifs ne cessent de grimper. De plus, le niveau des eaux augmentent chaque année et à un moment donné les habitants de certaines îles vont devoir déménager. Aujourd’hui, nous avons une solution pour une énergie avec zéro impact sur les gaz à effet de serre. Les ETM permettraient également d’avoir une vision plus stable de la production d’énergie dans les années à venir. Pourquoi la Polynésie devrait-elle s’en passer?
La DCNS apporte son savoir-faire en matière d’ETM mais qui financera le projet ?
Cette semaine, nous avons rencontré différents acteurs qui, dans les 6 prochains mois, vont définir de quelle manière le projet se poursuivra. Celui-ci ne peut être que positif !
Grâce à la centrale d’énergie thermique marine (ETM), on ne rejette rien dans la nature. Elle produit de l’énergie renouvelable basée sur la température de l’eau en surface et en profondeur. La Polynésie compte 99 % d’espace maritime et même pas 1 % de terre, nous avons largement de quoi exploiter cette énergie propre.
Quels sont les atouts concrets d’une telle centrale pour les Polynésiens ?
Les Polynésiens payent la facture de l’énergie. Les tarifs ne cessent de grimper. De plus, le niveau des eaux augmentent chaque année et à un moment donné les habitants de certaines îles vont devoir déménager. Aujourd’hui, nous avons une solution pour une énergie avec zéro impact sur les gaz à effet de serre. Les ETM permettraient également d’avoir une vision plus stable de la production d’énergie dans les années à venir. Pourquoi la Polynésie devrait-elle s’en passer?
La DCNS apporte son savoir-faire en matière d’ETM mais qui financera le projet ?
Cette semaine, nous avons rencontré différents acteurs qui, dans les 6 prochains mois, vont définir de quelle manière le projet se poursuivra. Celui-ci ne peut être que positif !