Tahiti, le 5 septembre 2022 – L'OPT a annoncé lundi la signature d'un accord de partenariat pour étudier le raccordement de la Polynésie française au futur câble sous-marin transpacifique Hawaiki Nui. Un projet qui s'imbrique dans celui du câble Chili-Tahiti et qui ferait de la Polynésie française le “hub” numérique du Pacifique qu'elle ambitionne de devenir.
L'OPT a annoncé lundi matin avoir signé un accord de partenariat avec Hawaiki Nui Submarine Cable LP pour “étudier le raccordement de la Polynésie française au nouveau câble sous-marin transpacifique Hawaiki Nui”. Dans son communiqué, l'OPT précise que ce projet de câble à fibre optique de 26 000 km doit permettre un raccordement au réseau de très haut débit entre Singapour, l'Indonésie et les aux États-Unis, en connectant l’Australie et la Nouvelle-Zélande au passage.
Un projet Hawaiki Nui développé́ par la société́ Hawaiki Nui LP, une filiale du groupe BW Digital –elle-même issue du grand transporteur maritime d'hydrocarbure BW Group– qui est également propriétaire du câble Hawaiki qui relie depuis 2018 l’Australie et la Nouvelle-Zélande aux Samoa Américaines, à Hawaii et à l’Oregon, sur la côte ouest américaine. C'est d'ailleurs par ce câble actuel Hawaiki que la Polynésie française connecte actuellement son second câble international Manatua, en backup de son câble Honotua via Hawaii.
L’accord de principe passé entre l'OPT et Hawaiki Nui LP pose les fondations d’une collaboration entre les deux partenaires et prévoit l’étude d’une solution de raccordement de la Polynésie française au câble Hawaiki Nui à travers une branche de raccordement estimée à plus de 2 000 kilomètres jusqu’à Tahiti. Il évoque même le sujet de la mise à disposition de capacités internationales jusqu’aux hubs régionaux de Los Angeles, Singapour et Sydney.
Hub
Mais surtout, comme l'explique le P-dg de l'OPT, Jean-François Martin, ce nouveau projet de câble s'imbrique dans celui discuté actuellement avec insistance d'un câble Chili-Tahiti. BW Digital, encore lui, est d'ailleurs le gestionnaire des projets de câbles Chili-Sydney et Chili-Tahiti pour lesquels un appel d'offres a été lancé il y a quelques semaines pour trouver le constructeur idoine. L'idée étant, pour BW Digital, de déterminer la meilleure route possible entre les deux tracés (Depuis le Chili vers Tahiti ou vers l'Australie), voire de réaliser les deux câbles. Toutes les options sont ouvertes.
Et c'est là qu'intervient le câble Hawaiki Nui pour l'OPT polynésien. Si le choix de BW Digital se porte sur un tronçon Chili-Tahiti, les deux câbles actuels ralliant la Polynésie –Honotua et Manatua– ne pourront pas gérer les flux de données entre l'Amérique du Sud, l'Asie et les États-Unis. Nos deux câbles sont trop anciens ou pas assez dimensionnés pour assurer un tel débit de connexion. Le raccordement avec Hawaiki Nui offrirait alors une solution de connexion fiable pour la Polynésie française.
Enfin, les câbles sous-marins à fibre optique ayant une durée de vie de 25 ans, la solution Hawaiki Nui qui doit être déployée en 2026 pourrait constituer un relai éventuel au câble Honotua posé en 2010. Dans un tel cas de figure, avec un câble Chili-Tahiti et un raccordement à Hawaiki Nui, Tahiti se situerait au carrefour des échanges numériques entre l'Amérique du Sud, l'Asie, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis… Le fameux “hub” numérique qu'ambitionne d'être le fenua, vue sa position géographique. La route est encore longue, mais le parcours est maintenant tracé.
L'OPT a annoncé lundi matin avoir signé un accord de partenariat avec Hawaiki Nui Submarine Cable LP pour “étudier le raccordement de la Polynésie française au nouveau câble sous-marin transpacifique Hawaiki Nui”. Dans son communiqué, l'OPT précise que ce projet de câble à fibre optique de 26 000 km doit permettre un raccordement au réseau de très haut débit entre Singapour, l'Indonésie et les aux États-Unis, en connectant l’Australie et la Nouvelle-Zélande au passage.
Un projet Hawaiki Nui développé́ par la société́ Hawaiki Nui LP, une filiale du groupe BW Digital –elle-même issue du grand transporteur maritime d'hydrocarbure BW Group– qui est également propriétaire du câble Hawaiki qui relie depuis 2018 l’Australie et la Nouvelle-Zélande aux Samoa Américaines, à Hawaii et à l’Oregon, sur la côte ouest américaine. C'est d'ailleurs par ce câble actuel Hawaiki que la Polynésie française connecte actuellement son second câble international Manatua, en backup de son câble Honotua via Hawaii.
L’accord de principe passé entre l'OPT et Hawaiki Nui LP pose les fondations d’une collaboration entre les deux partenaires et prévoit l’étude d’une solution de raccordement de la Polynésie française au câble Hawaiki Nui à travers une branche de raccordement estimée à plus de 2 000 kilomètres jusqu’à Tahiti. Il évoque même le sujet de la mise à disposition de capacités internationales jusqu’aux hubs régionaux de Los Angeles, Singapour et Sydney.
Hub
Mais surtout, comme l'explique le P-dg de l'OPT, Jean-François Martin, ce nouveau projet de câble s'imbrique dans celui discuté actuellement avec insistance d'un câble Chili-Tahiti. BW Digital, encore lui, est d'ailleurs le gestionnaire des projets de câbles Chili-Sydney et Chili-Tahiti pour lesquels un appel d'offres a été lancé il y a quelques semaines pour trouver le constructeur idoine. L'idée étant, pour BW Digital, de déterminer la meilleure route possible entre les deux tracés (Depuis le Chili vers Tahiti ou vers l'Australie), voire de réaliser les deux câbles. Toutes les options sont ouvertes.
Et c'est là qu'intervient le câble Hawaiki Nui pour l'OPT polynésien. Si le choix de BW Digital se porte sur un tronçon Chili-Tahiti, les deux câbles actuels ralliant la Polynésie –Honotua et Manatua– ne pourront pas gérer les flux de données entre l'Amérique du Sud, l'Asie et les États-Unis. Nos deux câbles sont trop anciens ou pas assez dimensionnés pour assurer un tel débit de connexion. Le raccordement avec Hawaiki Nui offrirait alors une solution de connexion fiable pour la Polynésie française.
Enfin, les câbles sous-marins à fibre optique ayant une durée de vie de 25 ans, la solution Hawaiki Nui qui doit être déployée en 2026 pourrait constituer un relai éventuel au câble Honotua posé en 2010. Dans un tel cas de figure, avec un câble Chili-Tahiti et un raccordement à Hawaiki Nui, Tahiti se situerait au carrefour des échanges numériques entre l'Amérique du Sud, l'Asie, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les États-Unis… Le fameux “hub” numérique qu'ambitionne d'être le fenua, vue sa position géographique. La route est encore longue, mais le parcours est maintenant tracé.
Jean-François Martin, P-dg de l'OPT : “Il faut se projeter et ne pas attendre de prendre des décisions la veille pour le lendemain”
L'OPT a signé un partenariat avec Hawaiki Nui Submarine Cable pour des études de raccordement avec un nouveau câble sous-marin à fibre optique reliant l'Asie et les États-Unis. Pourquoi est-ce intéressant pour la Polynésie ?
“C'est intéressant et au-delà c'est extrêmement nécessaire dans le cas où nous réaliserions le câble sous-marin Chili-Tahiti. En effet, il est apparu que les capacités qui viendraient du Chili sont tellement importantes qu'elles ne pourraient pas être traitées par le câble Honotua et même par Manatua. C'est dans ce contexte-là, si les études d'opportunité pour un câble Chili-Tahiti venaient à se concrétiser, qu'il nous faudrait construire une branche pour pouvoir traiter ces flux en ralliant le grand projet de câble sous-marin qui s'appelle Hawaiki Nui et qui dessert Singapour, l'Indonésie, l'Australie et les États-Unis."
Est-ce qu'on a une date pour la construction de ce câble Hawaiki Nui ?
“Ce sont les mêmes dates que celles estimées pour les projets Chili-Tahiti ou Chili-Sydney. Ce qu'on sait, c'est qu'à horizon 2026, ce ou ces câbles sous-marins devront être posés ou mis en service.”
L'intérêt c'est également d'anticiper la fin de vie des câbles Honotua et Hawaiki auxquels nous sommes raccordés ?
“Exactement, un câble sous-marin a une durée de vie limitée à 25 ans, au maximum probablement à 30 ans. Et clairement Honotua date de septembre 2010 et on doit y réfléchir. En matière de câble sous-marin, il faut se projeter et ne pas attendre de prendre des décisions la veille pour le lendemain. Ceci étant, les deux projets Chili-Tahiti et Hawaiki Nui nous obligent à y réfléchir plus vite que prévu.”
“C'est intéressant et au-delà c'est extrêmement nécessaire dans le cas où nous réaliserions le câble sous-marin Chili-Tahiti. En effet, il est apparu que les capacités qui viendraient du Chili sont tellement importantes qu'elles ne pourraient pas être traitées par le câble Honotua et même par Manatua. C'est dans ce contexte-là, si les études d'opportunité pour un câble Chili-Tahiti venaient à se concrétiser, qu'il nous faudrait construire une branche pour pouvoir traiter ces flux en ralliant le grand projet de câble sous-marin qui s'appelle Hawaiki Nui et qui dessert Singapour, l'Indonésie, l'Australie et les États-Unis."
Est-ce qu'on a une date pour la construction de ce câble Hawaiki Nui ?
“Ce sont les mêmes dates que celles estimées pour les projets Chili-Tahiti ou Chili-Sydney. Ce qu'on sait, c'est qu'à horizon 2026, ce ou ces câbles sous-marins devront être posés ou mis en service.”
L'intérêt c'est également d'anticiper la fin de vie des câbles Honotua et Hawaiki auxquels nous sommes raccordés ?
“Exactement, un câble sous-marin a une durée de vie limitée à 25 ans, au maximum probablement à 30 ans. Et clairement Honotua date de septembre 2010 et on doit y réfléchir. En matière de câble sous-marin, il faut se projeter et ne pas attendre de prendre des décisions la veille pour le lendemain. Ceci étant, les deux projets Chili-Tahiti et Hawaiki Nui nous obligent à y réfléchir plus vite que prévu.”